Dodsferd - A Cursed Heritage
Chronique
Dodsferd A Cursed Heritage
Qu’est-ce que l’on peut être exigeant envers certains groupes dont on est fan ! Il suffit que le nouvel album ne corresponde pas à ce qu’on attendait pour tout de suite sortir les grands mots. « C’est devenu plat ! », « C’était mieux avant ! », « Ils ont perdu l’inspiration ! »... Je suis sûr que tout le monde a déjà vécu cette situation alors que l’album est bel et bien de qualité et encore supérieur à 90% des autres groupes que l’on peut apprécier. Mais on a tendance à s’en rendre compte assez tard, voire jamais quand on n’a pas eu la force de persister alors qu’il y a un moyen infaillible pour se rendre à l’évidence : l’écouter après s’être passé un album de ces groupes qui lui sont inférieurs.
Cette méthode j’ai encore pu la vérifier grâce à DODSFERD. Le Grec est l’un des rares acteurs de ces dix derniers années à proposer des albums cultes dans une veine black metal pur et dur. Comment résister aux typhons musicaux que sont Cursing your Will to Live (2007), Death Set the Beginning of My Journey (2008) ou encore Spitting With Hatred the Insignificance of Life (2011) ? Ces albums sont des bombes avec chacun sa petite particularité. Alors en les réécoutant, c’est sûr que A Cursed Heritage peut paraître inférieur, mais alors si c’est après un ANGRENOST, SETH ou CARPE NOCTEM, il retrouve toute sa puissance et toute sa classe. Question de comparaison donc car finalement DODSFERD continue de tout dégueulasser sur son passage.
Mais avant de rentrer dans les détails, il faut éclaircir deux, trois points parce que le groupe a été difficile à suivre en 2013 ! Avant tout, l’album dont nous parlons ici est sorti en juin 2013 et totalise 7 titres. Avant lui, en mars, un autre album est paru : A Breed of Parasites, mais il ne contenait que 6 titres, dont trois instrumentaux et une reprise de JUDAS ISCARIOT. Il laissait un peu sur sa faim. Avant lui encore, en janvier, c’était un split avec CHRONAEXUS qui était proposé avec 4 morceaux de DODSFERD. Et ce qui est important c’est que l’album d’aujourd’hui contient ces 4 titres ! Il s’agit bien de « Exile », « In the Ground of Your Beseeching », « As the Light Revealed His Wound » et « The Empty Desolation ». Ces quatre morceaux sont complétés par « Drowned in Silence » et « Deserted », inédits enregistrés en 2011, et par « Disposable Human Wasted » qui est quant à lui tiré d’une compilation pour Monomaniacs, sortie après cet album, en septembre 2013. Vous n’avez pas tout compris ? Le principal est de savoir que si vous avez le split de 2013 et la compile de Monomaniacs, vous allez vous retrouver avec uniquement deux titres réellement nouveaux pour vous ici. Et ce ne sont pas vraiment des bonnes raisons d’achat puisque ce sont en fait des instrumentaux destinés à servir d’intermèdes. Ils n’ont vraiment aucun intérêt et auraient pu avoir été écrit par n’importe qui d’autre. Du coup, passez votre chemin !
Par contre, si vous n’avez pas les sorties mentionnées ci-dessus vous pouvez y aller sans hésitation. Tout simplement parce que les titres tirés du split déchirent tout. C’est le DODSFERD qu’on adule, avec sa verve légendaire qui ne laisse aucun répit et vient vous sauter à la gorge. Non seulement la musique, mais aussi les vocaux agressifs et alpagueurs sont terrifiants. L’entrain négatif y est surpuissant et c’est une succession d’explosions de mauvaises intentions. Vous n’avez toujours pas tout compris ? Eh bien imaginez qu’on vous force à ouvrir votre grande gueule en grand et qu’on y déverse la totalité d’une boîte de Pandore ! Quand on sait que cet épisode est tirée de la mythologie grecque, on se dit que finalement DODSFERD en est l’équivalent moderne. Ajoutez à ces morceaux celui de la compilation, qui démarre en trombe et vous dévore de l’intérieur durant une minute et vingt secondes, et vous tenez donc au total 5 morceaux pour 22 minutes qui vont vous faire beaucoup de bobos !
Alors oui, c’est vrai qu’on connaît un peu trop la formule de DODSFERD et que c'est bien trop court pour être totalement désintégré par cette sortie. Wrath poursuit son chemin et on espère juste qu’il arrêtera ses dispersions pour sortir un véritable album, d’une durée et d’un contenu respectables. A Cursed Heritage est bon pour nous faire patienter jusque là...
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