Il y a trois ans, en 2021 donc, est sorti l’un des meilleurs albums de ces 10 dernières années selon... moi-même :
Suicide and the Rest of Your Kind Will Follow Part II de
DODSFERD. Il s’agissait du deuxième essai du Grec dans un style plus dépressif, avec deux longs titres extrêmement riches, extrêmement jouissifs. Mais comme le premier volume, paru en 2009, il ne s’agissait que d’une parenthèse, et le nouvel album,
Wrath du nom de son géniteur, reprend bien vite les vieilles habitudes. Sauf qu’il a repris les vieilles, vieilles, vieilles habitudes, et ce sont celles qui ont contribué à faire de
DODSFERD un légende.
Entre les compilations, les splits et les albums live, il est un peu difficile d’être clair sur le nombre d’album sortis jusqu’à présent, mais il me semble que
Wrath est le 12ème. Par contre, il pourrait très bien être considéré comme le 4ème ou 5ème si ce n’était pas la temporalité mais le style pratiqué qui était pris en compte, car il reprend les éléments du groupe de la deuxième partie des années 2000, quand
Fucking Your Creation,
Cursing Your Will to Live et
Death Set the Beginning of My Journey nous avaient arrosés de PIPI ! Non, pas de pipi... De PIPI ! C’est l’abréviation des quatre maîtres-mots du groupe culte. P comme Percutant, I comme Incisif, P comme Poignant, I comme Immersif. Et ces 7 compositions sont le mélange parfait et idéal de ces adjectifs.
Les 6 premières pistes se rapprochent dangereusement mais très efficacement des premiers albums, avec une sensation d’urgence continue qui nous place en alerte. Ce sont des déferlantes de haine, de malaise, de révolte et de démotivation. Le rythme est très agressif, des mélodies apparaissent pour rendre les compositions légèrement fragiles, et les vocaux sont toujours aussi doués pour abattre la misère sur nos têtes. La formule était connue, mais elle n’avait pas été appliquée avec autant de grâce depuis longtemps. Attention, cela ne sous-entend pas qu’elle est meilleure que celle des morceaux dépressifs, mais que dans sa différence, dans son style, elle est impressionnante.
Ceux qui auront choisi la version digitale de l’album pourront s’arrêter ici de lire la chronique, car ils ne bénéficieront pas du morceau bonus ajouté aux version CD et vinyle : « Back to My Homeland… a Beast in Calm ». Dommage pour eux parce que l’on découvre ici un
DODSFERD bien différent. Ce titre doit avant tout rappeler des souvenirs aux fans, puisque l’album de 2018,
Diseased Remnants of a Dying World, contenait « Back to My Homeland… My Last Breath... ». C’est une sorte de suite, un titre qui donne l’impression d’être une outro bonus n’ayant pour unique but que de clore tranquillement l’album. Sauf que cette fois-ci, en plus des bruits inquiétants et des râles de Wrath, une partie surprenante commence à partir de 6:10 : un chant typé trap. Enfin... vu mes piètres connaissances dans le domaine, c’est le style qu’il m’a semblé reconnaître. En tout cas, c’est plutôt réussi, et cela colle bien à l’univers sombre de
DODSFERD. Cela aurait pu être lassant sur l’ensemble de l’album, mais comme ça, sur les 7 dernières minutes, c’est efficace.
Wrath est un album excellent. Le groupe a beau exister depuis plus de 20 ans, il est toujours animé par des sentiments noirs avec de fortes nuances, et il parvient toujours à les représenter avec subtilités d’un album à l’autre, d’un titre à l’autre, d’un passage à l’autre. Culte.
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