Dodsferd - Diseased Remnants of a Dying World
Chronique
Dodsferd Diseased Remnants of a Dying World
Hop, tu as vu la note que je lui mets à ce nouveau DODSFERD ! Rahahahaha, un 8.5, un bon gros 8.5, alors que la plupart des fans vont rejoindre les rangs des détracteurs et lui coller un 6. Rien à foutre. C’est 8.5, et c’est définitif. C’est 8.5 et c’est après moultes écoutes.
Déjà, j’adore la démarche à la fois puérile et mature du gars. Oui, on peut être les deux à la fois lorsque comme Wrath on fait la musique qu’on veut sans se soucier de ses fans, mais qu’on fait aussi exprès de jouer ce qu’ils n’attendent pas, voire ce qu’ils vont haïr. Dit avec optimisme, il aime « brouiller les pistes ». Et il l’a fait par le passé à plusieurs reprises, sortant en 2009 un album dépressif uniquement composé de deux longs titres de 20 et 16 minutes. Il l’a fait aussi en se concentrant sur des influences punk je-m’en-foutiste... Il le refait sur ce Diseased Remnants of a Dying World en débutant avec un titre inattendu. « My Father, My Wrath ! » est une balade. Sincèrement, vous lancez ça en boum, les collégiens commencent un slow ! C’est comme si DODSFERD faisait le black album de METALLICA à sa manière. Avec une voix claire tout du long. Et ça dure près de 9 minutes. Déroutant ? Exécrable ? Génial en quelque sorte, car c’est derrière ce choix un énorme « Fuck off ! » qui se cache. Un « Je fais ce que je veux, je n’ai pas nécessairement à aller dans votre sens. ». Et finalement c’est une attitude terriblement black metal. On pourrait même se dire que ce morceau est tout simplement une façade pour faire fuir les trve. Parce que tout de suite près, DODSFERD reprend un visage musical plus BM. Il restera imprévisible, mais la base sur « An Existence Without Purpose », « Diseased Remnants of a Dying World » et « Loyal to the Black Oath » est bien celle que l’on connaît et apprécie du groupe grec. Une musique très nerveuse, presque spontanée, survoltée, haineuse mais avec des relents blasés. Une guitare acoustique qui rappelle toujours que DODSFERD a des points communs avec FORGOTTEN TOMB. Et puis cette voix... Non CES voix, ces vocaux qui se superposent. Un chant grave râclé qui vient déchirer la peau, et un autre plus clair, crié en fond. Comme si l’agresseur et la victime créaient l’oeuvre ensemble.
Sur ces éléments récurrents, d’autres plus ponctuels. De longs passages de contemplation, comme sur les 16 minutes de « Diseased Remnants of a Dying World », des incursions de mélodies qui pourraient venir d’influences heavy, et puis d’autres riffs qui sonnent bien plus punk. Et sur cet album, beaucoup de mid-tempo. Ceux qui voudraient que DODSFERD soit un fou excité inarrêtable, destructeur d’un bout à l’autre, n’ont rien compris au personnage. Il se montre fort par moments, extrêmement faibles à d’autres. Et cette sincérité m’a toujours conquis. Et elle me conquit à nouveau.
Un petit mot sur le dernier titre, une outro de 6 minutes qui mélange le tic-tac d’une horloge à un violoncelle et aux gémissement de Wrath. On va jusqu’au bout les deux ou trois premières écoutes puis par la suite on arrête l’album sans se le farcir.
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