chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
200 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Bestia Arcana - To Anabainon Ek Tes Abyssu

Chronique

Bestia Arcana To Anabainon Ek Tes Abyssu
« To Anabainon Ek Tes Abyssu » est sûrement l'album qui m'a le plus marqué ces derniers temps. Pourquoi ? Eh bien parce qu'il vrille le cerveau. Si avec Nightbringer on avait déjà l'impression d'être dans un gouffre, les membres du groupe ont du se dire : Et si on les emmenait encore plus bas ? C'est une expérience qu'on ne renouvelle pas souvent parce qu'elle est plutôt marquante. On reste bouche-bée en entendant ces riffs dissonants dans une osmose sans pareille. On est frappé par la lourdeur de cette cacophonie en puissance. Et pour finir, on ne résiste pas à cette atmosphère complètement écrasante. Peu importe l'endroit d'ailleurs, en roulant la nuit, ça marche aussi... En plus de ça, la voiture fini même par tomber en panne. Le pire dans tout ça, c'est que cette histoire est vraie.

Bref, Bestia Arcana emporte l'auditeur dans un climat totalement noir. Tout est relatif au chaos : les couches qui se superposent les unes aux autres ne font qu'accroître cette impression. D'ailleurs, dans tout ce tumulte abstrait, il est parfois difficile de discerner certaines choses. En effet, les guitares dissonent toutes ensemble et la batterie martèle puis ralenti. De plus, les cris bruiissant se perdent et laissent parfois place à une sorte de chant rituel lointain...Et en arrière plan, nous retrouvons un bruit permanent qui encercle tout cet ouragan inquiétant. L'auditeur entend une sorte de bruit blanc en fond sur « The Poison of Mannaseh » ainsi que des coups violents qui assiègent ses sensations. Il s'ajoute la basse qui fait corps avec toutes ces détonations. C'est d'ailleurs aussi le cas sur le premier morceau « Cup Of Babylon ».

A propos du premier morceau, les américains ne vous laisseront aucun répit avec ce premier titre. L'album commence fort, très fort...Tout s’enchaîne dans un vacarme chaotique. Paradoxalement, pendant que la musique monte de plus en plus, vous, vous descendez de plus en plus bas. L'auditeur ne peut plus respirer, il fait même corps avec son canapé ou son siège plus le morceau avance. Le vice est même poussé plus loin : ils augmentent par moment le son du morceau et le baisse. C'est d'ailleurs une des choses pour lesquelles je trouve que ce disque est à part. Comme si ce n'était pas suffisant de subir une telle oppression, il faut en plus qu'ils montent le son ! De plus, ces petites fluctuations sonores sont discernables sans l'être trop. Justement, Bestia Arcana choisi de traiter de manière intéressante et de façon plus concrète l'ambiance de ce disque, je dirai que c'est un parti prix intelligent. Ce non-contrôle sur la musique vous fait tourbillonner et le centre de la Terre n'est plus très loin...

Finalement, je me dis que si « Stress » de Justice avait été un titre Black Metal, il aurait sûrement ressemblé à « Shepherd of Perdition ». Il faut savoir que « Cup of Babylon » embarquait déjà l'auditeur dans une spirale sans fin où la vie est inexistante mais vous n'avez rien vu ! Oh que non. Oui, parce que « Shepherd of Perdition » est bien pire que ça. Les guitares tournent en boucle, et vous, vous êtes là en train d'ouvrir la bouche pendant qu'une sorte de fumée noire entre dans votre gorge et vous étouffe. L'auditeur se sent complètement confiné et ces répétitions le conduisent à la folie. En plus de ça, les pauses au synthétiseurs ne sont qu'un leurre et le malaise recommence de plus belle. Tantôt les guitares sont aiguës, tantôt elles sont graves mais elles jouent toujours la même chose en se mêlant les unes aux autres dans une déflagration tourmentée.

Si « To Anabainon Ek Tes Abyssu » ne laisse aucune accalmie les trois quart de l'album, ils nous laisse quand même souffler un peu sur le morceau central «The Pit of Sheh-ohl ». Certes, il nous laisse respirer parce que son atmosphère est totalement ambiante et dénuée de guitare ainsi que de batterie. Nous entendons juste une voix grave, presque inhumaine qui parle. Cependant, c'est une sorte de questionnement qu'il adresse à nous auditeur « Who amongst the perfidious shall find salvation in pernicious descent ? ». Sachant que la tension revient très vite étant donné que le son augmente et les couches de bruits sont de plus en plus forte et vibre dans vos tympans. En fait ce morceau est simplement une différente forme de malaise. On nous fait croire que c'est une pause mais que nenni, ce morceau est là juste pour en rajouter une couche. A mon sens, je pense que c'est encore un traitement intelligent de cet album. Cette pause permet à l'auditeur de ne pas être assailli sans arrêt par la violence permanente de l'album. Finalement, les « un peu plus » de huit-minutes d'interlude ne sont présentes que pour pouvoir faire monter le morceau suivant et celui d'après d'autant plus. Il démarre la montée vers le dernier morceau, qui est l'apothéose de « To Anabainon Ek Tes Abyssu ».

Le point fort de cet album est d'être homogène sur l'intégralité de l'ambiance et tout ça sans être lassant. Les morceaux ne se ressemblent pas, ce qui est plutôt paradoxal me direz-vous. Le jeu sur les sons et les superpositions sont loin d'être absurdes. Finalement, si je parlai dans une autre chronique de Portal que je trouve pas forcément accessible, pour une partie des mêmes raisons, Bestia Arcana est sans doute moins accessible pour un public non habitué à ce genre de tapage sordide.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Bestia Arcana
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (4)  8/10
Webzines : (5)  8.17/10

plus d'infos sur
Bestia Arcana
Bestia Arcana
Black Metal - 2008 - Etats-Unis
  

tracklist
01.   Cup Of Babylon  (08:32)
02.   The Poison Of Manasseh  (04:42)
03.   The Pit Of Sheh-Ohl  (08:43)
04.   Feverwind  (07:21)
05.   Shepherd Of Perdition  (10:32)

Durée : 39:50

line up
parution
14 Mars 2014

Essayez aussi
Nocternity
Nocternity
Onyx (Rééd.)

2014 - Kyrck Productions & Armour
  
Mayhem
Mayhem
Daemon

2019 - Century Media Records
  
Krieg
Krieg
Ruiner

2023 - Profound Lore Records
  
Hulder
Hulder
Godslastering: Hymns Of A Forlorn Peasantry

2021 - Iron Bonehead Productions
  
Goatspell
Goatspell
Ascension Of The Drakonian Beast (EP)

2018 - Impious Desecration Records
  

Lamb Of God
The Duke (EP)
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Novembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Deceased
Children Of The Morgue
Lire la chronique
Enforced
A Leap Into The Dark (EP)
Lire la chronique
Muscadeath 2024
Lire le biographie
Ireful
Agents Of Doom
Lire la chronique
Muscadeath 2024 Jour 2
Aborted + Ad Patres + Disfu...
Lire le live report
Scumripper
For A Few Fixes More
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Morbid Saint
Swallowed By Hell
Lire la chronique
Machete Law
Chains of Despair (EP)
Lire la chronique
Scolopendra
Citadel Of Torment (EP)
Lire la chronique
Aggressive Perfector
Havoc At The Midnight Hour
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Octobre 2024
Jouer à la Photo mystère
Armoros
Pieces
Lire la chronique
Laceration
I Erode
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Überserker
Ineffable Force of Will
Lire la chronique
Conquer or Perish European Tour 2024
Exhumation + Initiation + V...
Lire le live report
Evildead
Toxic Grace
Lire la chronique
Anthares
After the War
Lire la chronique
Void
Horrors Of Reality
Lire la chronique
Motocultor Festival 15
Lire le live report
La photo mystère du 1 Septembre 2024
Jouer à la Photo mystère
Surgical Strike
24/7 Hate
Lire la chronique
The Hellectric Devilz
The Devilz Playground
Lire la chronique
Crushing Brain
Cenizas
Lire la chronique
Labyrinth
Unforeseen Consequences (EP)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Août 2024
Jouer à la Photo mystère
La photo mystère du 1 Août 2024
Jouer à la Photo mystère
Category 7
Category 7
Lire la chronique