Black Howling - Return of Primordial Stillness
Chronique
Black Howling Return of Primordial Stillness
« Quoi ? Un groupe portugais qui sort un nouvel album ? Oui, oui, oui, je prends. Non, j’écoute pas préalablement, je prends. Rien à foutre, je suis assoiffé de black portugais depuis deux ans. »
Car effectivement, la mise en avant de l’underground portugais a été l’une des plus grosses révélations de ces dernières années. Et alors que pour moi cette scène se limitait à moins d’une dizaine de groupe, j’ai l’impression d’en découvrir un bon par mois ces temps-ci. Et donc je découvre BLACK HOWLING. Avec du retard apparemment vu que la formation est née en 2001. Il s’agirait même du 6ème album. Le 5ème serait même sorti chez les grands Darken than Back Records... En revoyant la pochette, je me dis qu’elle avait dû me tromper et me décourager d’aller tenter l’aventure.
Heureusement le nouvel effort sort chez Signal Rex, et vu que le label s’est occupé de ORDEM SATÂNICA ou encore CRIPTA OCULTA, j’ai senti qu’il y avait quelque chose qui allait m’interpeller. Et ça n’a pas manqué. On tombe dans un style qui me touche toujours, qui sait me convaincre et me faire fondre : le black metal de caverne à la fois agressif et mélancolique.
Le duo a un talent énorme pour créer des ambiances et les faire évoluer lentement, sûrement, naturellement, excellemment. C’est principalement ce qui explique la durée de ses pistes. Par le passé déjà on remarque des titres qui dépassent les 10 minutes, cette fois-ci, sur les quatre morceaux en présence, deux font 14 et 16 minutes. Ils forment les deux titres principaux de Return of Primordial Stillness. « Cosmic Oblivion » est une outro mélodique avec guitare acoustique de 3 minutes. « Iberia » était une introduction de 6 minutes sous forme de piste black metal principalement instrumentale. Elle a pour but de planter le décor, avec des riffs lourds, quelques cris de dément, des changements de rythme et de style qui laissent planer le doute sur le style pratiqué exactement par les Portugais. En ne connaissant pas BLACK HOWLING, on peut tour à tour penser qu’il va s’agir de black orthodoxe, de black dépressif, de trve black mélodique. Les pistes sont brouillées, mais pas dans le but de faire planer un doute. Parce que ces petits démons ont tous ces styles dans le sang.
Sauf que lorsque les deux pistes principales se lancent, tout cela se mélangent dans une effusion complète de hargne, de cris, d’efforts vains, de douleurs. Merveilleux. Je repense alors à mon cher THRONE OF KATARSIS qui parvenait lui aussi à rester crédible comme démon de l’enfer en faisant des morceaux longs et capables de freiner et accélérer à répétitions.
Entre deux cavalcades enflammées, BLACK HOWLING montre sa souffrance. Les flèches le transpercent et il hurle. Il ne tombe pas, il continue d’avancer, il se régénère à coup de mélodies nostalgiques. Il s’approche alors de son ennemi et c’est à son tour de planter ses armes dans sa poitrine. Et ce scénario se répète sur les deux titres. Sans aucune lassitude, parce que le temps est arrêté. Parce que c’est plus varié qu’on pouvait le penser. Parce qu’on a des moments forts, comme ces chœurs à la 8ème minute de « Celestial Syntropy ».
BLACK HOWLING sort un album fort. Un album sombre qui sait jouer avec les mélodies, les vocaux de souffrance, des parties plus épiques. J’adhère !
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