Drowning The Light - From the Abyss
Chronique
Drowning The Light From the Abyss
Je croyais avoir perdu le fil… J’ai fait une première chronique de DROWNING THE LIGHT quand je l’ai découvert, en 2008, alors qu’il sortait son cinquième album en un an. C’était The Serpents Reign. J’en avais dit du bien, mettant l’accent sur la variété des ambiances et espérant que la production s’améliorerait à l’avenir, pas parce que le son raw me dérange dans le black, mais parce que le groupe semblait avoir des envies épiques qu’un son trop étouffé ne servait pas très bien.
Huit ans ont passé, j’ai fait d’autres chros du groupe, mais j’ai eu du mal à comprendre ce qui était chez eux un album, une compile, une réédition et un EP tant ils ont multiplié les sorties... J’ai loupé quelques titres, mais finalement, j’ai eu une surprise en constatant que From the Abyss était leur premier depuis 2011. Je n’avais raté aucun album du coup puisque je l’avais bel et bien Oceans of Eternity !
Il contient 13 morceaux, fait 65 minutes et est toujours très significatif de ce qu’ont fait les Australiens depuis leurs débuts. Il faut d’ailleurs revenir sur le line-up puisque deux personnes uniquement sont désormais les figures du groupe : Azgorh et Balam. Le premier est également connu pour avoir été le chanteur de PESTILENTIAL SHADOWS, mais également grâce à son autre projet ETERNUM, plus atmosphérique. Le deuxième est lui aussi issu de PESTILENTIAL SHADOWS, mais est aussi aligné dans les rangs de NAZXUL et de KINSTRIFE & BLOOD. Des univers très différents qu’ils sont toujours parvenus à mélanger au sein de DROWNING THE LIGHT.
Car contrairement à ce que beaucoup pensent, ceux qui ont écouté superficiellement le groupe ou ceux qui ont décidé d’avoir un avis basé sur les pochettes ou les photos de groupe, DROWNING THE LIGHT n’est pas un groupe de trve comme tous les autres. C’en est, certes, mais pas du complet, pas du 100%, pas du têtu buté rivé sur un point lointain. Et encore, ça aussi il sait le faire, et propose de gros pains dans la tronche comme avec « Drink the Blood of the Sun », titre qui ouvre les hostilités après la petite intro atmo de rigueur. Mais très vite, dès le morceau suivant, on entend que les soli, le côté épique, l’envie de grandeur sont toujours là. « Below the Horizon he Stalks » est un bel exemple des caractéristiques du groupe, avec sur le final des claviers, des choeurs... et l’impression d’écouter un SUMMONING joué par DARKTHRONE. Le duo mêle toutes sortes d’influences, mais les enveloppe constamment dans une production faiblarde, dans des effluves de sons raw.
Sur tout l’album on trouvera ces éléments. Beaucoup de surprises planantes, envolées, mélodiques viennent lézarder le mur de haine. C’est ainsi, le groupe a décidé qu’il ne plongerait pas dans la beauté totale, dans un déséquilibre facile. Il montre en quelque sorte ce que GRAVELAND ou SUMMONING pourraient proposer maintenant s'ils avaient continué de jouer à l'ancienne. DROWNING THE LIGHT a choisi les ambiances d’un vieux SATYRICON, d’un vieux BEHEMOTH, d’un vieil ABIGOR... J’accepte de plus en plus leur choix, leur personnalité en fait, car même si je rêverais d’entendre leurs compositions avec un son plus puissant, et que je reste persuadé que certains titres y gagneraient, j’ai compris que c’est leur esprit qui serait perdu.
L'album est de très bonne qualité pour ceux qui souhaitent du black dans l'esprit old school mais ouvert à des mélodies en tous genres. Il y a des hymnes sur cette galette, comme "The Return of Medieval Sorrow", en écoute sur votre droite. Si vous aimez l'extrait, vous adorerez l'album. SI vous le trouvez trop épique, tentez tout de même, certains titres tirent moins le trait.
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