Frostreich - Geistfahrt
Chronique
Frostreich Geistfahrt
FROSTREICH, on ne va pas s’étendre dessus trop longtemps parce que c’est un groupe qui fait malheureusement trop dans le prévisible. Les mauvaises langues diront même qu’on est carrément dans le cliché ou l’opportunisme.
Je n’aime pas faire trop d’hypothèses qui pourraient être considérées comme fantasmées mais là je n’ai pas vraiment le choix tant cette formation allemande a tout pour entrer dans la petite case du bon petit suiveur. Enfin, « formation »… il s’agit en fait d’un seul homme, le tout juste majeur Wynthar, qui s’occupe de tous les instruments et des vocaux. Et comme s’il fallait qu’il soit le reflet de son époque, il s’est lancé dans une musique reprenant les formules déjà bien éculées du post-Black Metal. Il suffisait de voir le logo pour le deviner d’ailleurs puisque celui-ci reprend le style typographique du genre également adopté par LANTLÔS, AMESOEURS ou AL-KAMAR…
Mais comme cela était prévisible, c’est aussi et avant tout avec ALCEST qu’il faut établir un parallèle car FROSTREICH s’applique à recréer un univers très proche, inspiré par le rêve, l’évasion planante, le souvenir et la légèreté de l’être. Le spectre de l’ami Neige flotte sur l’introduction « Einklang » et installe ses amarres la plupart du temps, comme sur les 14 minutes du premier titre, un « Der Baum » où même les vocaux sont copiés sur le maître, avec de longs « aaaaaaah aaah ahhh ahahaaaah » soufflés ou susurrés, créant une impression similaire de chaud cocon protecteur. Certains pourront peut-être y trouver leur compte puisqu’effectivement c’est bien fait et que le vilain copieur semble sincère dans sa démarche et vraiment motivé par la passion du style. Mais pas de bol pour moi, je n’ai été fan d’ALCEST que le temps de son premier EP, Le Secret, avant de trouver la suite bien trop molle et naïve. Ayant déjà du mal avec l’original, il m’est difficile d’être impressionné par la copie.
D’autant qu’on peut lui reprocher d’autres points que ses trop fortes ressemblances avec ALCEST. Le plus gros défaut est qu’il étire trop ses compositions puisqu’à part l’introduction et la conclusion, les 4 morceaux dépassent aisément les 10 minutes, sans que cela soit justifié. Il faut faire un véritable effort pour rester concentré le long des 55 minutes et l’attention baisse rapidement, mise à contribution trop ponctuellement. C’est le cas sur « Utopie von Freiheit » qui laisse la parole à partir de la 7ème minute à une guitare sèche accompagnée d’un violon(celle ?) pour deux minutes de relaxation intense. C’est aussi le cas sur la première partie de « Meine Realität (Der traum) » qui s’inspire un peu plus de la scène américaine et des parties atmosphériques énervées du cascadian black metal (WOLVES IN THE THRONE ROOM et PETRYCHOR en tête).
FROSTREICH est un petit groupe gentillet qui remplit son rôle en tant que soldat de Post-Black Metal de troisième zone. Les ambiances sont bel et bien là, même si elles ne sont pas assez riches ; C’est déjà un premier pas d’une qualité suffisante, surtout pour un premier album autoproduit.
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