Eighteen Visions - The Best Of
Chronique
Eighteen Visions The Best Of (Compil.)
Avant de faire de la musique de gays à la H.I.M. (désolé pour ceux qui aiment, vous venez d'apprendre votre homosexualité!), les Californiens de Eighteen Visions (18V pour les intimes) s'adonnaient à un style un peu plus viril. Amis émo-boy je te conseille donc d'aller parfaire ta mèche un peu plus loin car ceci n'est pas pour toi. Non, là on va rester entre vrais mâles parce que pour envoyer, ça envoie!
Ce The Best Of, comme son nom l'indique n'est pas vraiment un album mais comme son nom ne l'indique pas, n'est pas un best-of non plus. Il s'agit en fait de réenregistrements de précédentes sorties du groupe, Lifeless (Life Sentence Records), Yesterday Is Time Killed (Cedargate Records) et No Time For Love (Trustkill Records), épuisées dans le commerce. Seul le morceau "Motionless And White" est inédit.
Eighteen Visions (dont le guitariste Brandon Schieppati est également le chanteur de Bleeding Through) a en tout cas bien fait de sortir cet "album" car c'est une véritable bombe, une merveille d'efficacité. Pas de chichis, pas de soli de 7 minutes 30, pas d'orchestrations hollywoodiennes, pas deux mois d'arrangements sur Pro Tools, le groupe envoie la purée sans se prendre la tête. On retrouve certes quelques harmonies et accords dissonants mais la part belle est faite aux bonnes grosses mosh-parts des familles. Et si vous n'avez pas envie de vous démonter les cervicales ou improviser des chorégraphies à la Bruce Lee dans votre salon à l'écoute de "The Psychotic Thought", "An Old Wyoming Song", "Raping. Laughing. Tasting. Temptation", "Five O Six A.M. Three/Fifteen" ou "Dead Rose" (remarquez que j'aurai tout aussi bien pu citer tous les titres!), personne ne peux plus rien pour vous. Chaque morceau est un modèle de riffs simples mais ultra efficaces. Le tout est plutôt bourrin, ça blastouille même un peu, sur le début de "Raping, Laughing, Tasting, Temptation" notamment, et on ressent par ci par là quelques influences death (sur "The Psychotic Thought" par exemple). Il n'en faut pas plus pour me conquérir, je ne suis pas difficile, je ne demande pas des Master of Puppets ou des Pierced From Within à tout bout de champ.
En plus d'être relativement brutale, la musique se transforme parfois en folie furieuse, bien aidée en celà par une production un peu bordélique (mais ô combien jouissive) et un chanteur très énervé. James Hart (puisque c'est son nom) nous livre une performance assez incroyable, à la limite de la folie, entre beuglements hardcore typiques, hurlements de tarés, phrasés parlés voire sussurés, chant clair (heureusement très discrèt) et quelques growls bienvenus (le groupe a décidément tout compris pour me plaire!). On a aussi le droit à quelques superpositions de vocaux. Et on oublie pas la basse vrombissante qui fait toujours son petit effet.
Vous l'aurez compris, ce n'est pas avec The Best Of de Eighteen Visions que vous pourrez pécho de la meuf sur les plages estivales. Par contre, ça ne fait pas un pli qu'en concert ça doit donner, les compos étant taillées pour le live. Malheureusement, je ne suis pas sûr que le groupe les joue toujours vu l'orientation musicale prise depuis Vanity (2002), orientation prévisible , quand on y réfléchit, au vu des teintes roses de l'artwork de The Best Of (:p). En tout cas, vous avez là un putain de bon défouloir sur lequel je retourne souvent, en évitant de penser à ce que le groupe est devenu...
| Keyser 15 Juillet 2005 - 1468 lectures |
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