[ A propos de cette chronique ] Avant de signer pour Thrashocore, j’avais demandé s’il allait m’être possible de parler de temps en temps de groupes tendancieux. Je n’ai pas l’intention de reprendre les débuts qui alimentent toujours les forums, mais je fais partie de ceux qui ne sont pas outrés par l’écoute de NSBM. Et surtout, il y a deux choses qui me tiennent à cœur, ne pas m’imposer de censure et chroniquer tous les albums que j’ai écouté dans l’année. Mais depuis deux années heureuses sur ce webzine, je n’ai finalement pas eu beaucoup d’occasions de parler d’albums de ce « style ». Je pense même qu’une seule main me suffirait pour les compter. J’en ajoute un aujourd’hui, et je parlerai bien évidemment principalement de sa musique plus que ses idéologies.
En fait,
ASMUND n’est le fait que d’un seul homme, Dmitriy Olimpov, également membre de
VAPNATAK, et il a déjà sorti deux albums, en 2010 et 2013. Peu ont dû y avoir posé leurs oreilles, ce qui d’un côté est dommage vu que les compositions sont bien appliquées, et d’un autre assez normal puisqu’elles sont dispensables. Eh bien nous sommes partis pour le même constat avec les 5 titres de ce nouvel EP. Encore une fois ils mériteraient le commentaire : « A bien compris le sujet, mais ne se l’approprie pas assez. ». Le black metal y est " à la russe", assez classique, porté par des mélodies discrètes, et passe fréquemment de passages mid-tempo à d’autres riches en rafales de riffs. Les vocaux sont hurlés en russe, avec l’accent que nos lointains voisins aiment apporter au black metal, celui du « Qui c’est qu’a éteint la console de jeu, bordel ! ».
ASMUND semble bien fier de ses origines et tient à le rappeler en intégrant une reprise de FOREST (« Райх Эйнхериев»). Ceux qui connaissent l’original tireront un peu la gueule car la elle perd beaucoup en tension au point de sembler lisse.
C’est d’ailleurs le reproche que l’on fera à la majorité des autres compositions. Elles reproduisent ce que les groupes russes, et slaves en général, savent faire, mais sans apporter suffisamment de personnalité ni de conviction pour devenir passionnantes. Les titres sont pourtant efficaces, c’est certain ! Les riffs d’«Отравленный мир » donnent envie de tournoyer sur place les yeux fermés, les vocaux de «Судьбы знамение » sont bien possédés et viennent transpercer les boyaux et le faux rythme de « Кровь за славу. Жизнь за победу » sait créer des images de paysages désolés et un sentiment de nostalgie intense. Il est difficile de trouver plus engageant comme description, non ? Mais voilà, ce n’est pas assez pour donner à
ASMUND un meilleur statut que second couteau.
On est parfois trop caressé dans le sens du poil alors qu’on aurait voulu être encore plus chamboulé. D’autres groupes ont déjà été plus haut, plus loin, plus forts. On attendait plus de haine et d’émotions à la façon d’un
HOLDAAR, d’un
MOLOTH, voire d’un
NITBERG /
BRANIKALD /
FOREST puisque Dmitriy semble apprécier le travail de Kaldrad. C’est là que le bât blesse réellement : on peut citer encore une cinquantaine de groupes ayant fait mieux... Un dernier pour la route ?
SWAROST par exemple...
ASMUND a des capacités, il devra maintenant se transcender pour passer à l’étape supérieure.
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