Et revoilà une sortie signée Zero Dimensional Records, le label japonais qui soutient sa scène plus que quiconque, ne se souciant pas nécessairement de la qualité, ne se souciant pas nécessairement de la quantité non plus. En vrac, on lui doit des albums de
FENRISULF,
INFERNAL NECROMANCY,
YVONXHE mais aussi
GORUGOTH. Ce dernier est un groupe qui avait sorti des démos au début des années 90 puis avait disparu avant de se faire enfin découvrir en 2011 grâce à des rééditions. Le black était cru, sale et vilain comme beaucoup l’aiment, comme beaucoup auraient aimé qu’il reste.
Eh bien une bonne nouvelle vient du fait que
KOOZAR en est la suite. C’est le même homme qui est derrière. Toujours seul, toujours dévoué à la musique sans concession. Même la pochette respecte le visuel de son ancien groupe :
Si vous vous demandez pourquoi il a changé le nom du groupe, je vous dirai que c’est sans nul doute parce qu’il a légèrement changé de style de compositions… Et là, je me demande si le mot « composition » est juste… Je crois bien que Kôzaburô le prendrait comme une insulte tant il a l’air friand du chaos, de l’anarchie musicale. Tous ceux qui affirment que le black est rapidité, dégoût, crachat de haine et aliénation comprendront l’état d’esprit de KOOZAR. Dérangé, très dérangé. C’est au point qu’il ne réfléchit même plus. Même les mots ne semblent plus exister dans son univers. Il suffit de regarder le nom des titres : 4 s’appellent « Kaotaoatoak », 3 sont nommés « Zznz Kz Chaos »… Comme moi au début vous devez pensez que c’est parce qu’il s’agit d’une compilation avec les mêmes morceaux proposés dans des versions différentes, peu à peu améliorées. Eh bien pas vraiment. Dans le langage de
KOOZAR, « Kaotaoatoak » semble vouloir dire « morceau instrumental » et « Zznz Kz Chaos » « Morceau avec des cris ».
Les titres « Kaotaoatoak » font donc respectivement 2:30, 3:07, 4:24 et 11:42. Ils sont différents. L’un est une introduction ambiant avec bruit d’épée et grognements de monstre, les autres sonnent plutôt comme des intermèdes noise, coincés entre un
SPEKTR qui a perdu sa richesse et un
WOLD qui comaterait dans un parc. L’intérêt est particulièrement limité et la probabilité pour que vous les écoutiez plus de 3 fois est quasiment nulle.
Les titres « Zznz Kz Chaos » sont plus intéressants Mais comme ils ne font que 5:01, 3:39 et 11:32, ils ne cumulent même pas 20 minutes. Ce point à nouveau négatif, le label nous y a habitués, je rappelle que les EP de
YVONXHE n’ont pas toujours dépassé les 10 minutes. Le résultat est que l'on reste à nouveau sur sa faim avec un groupe japonais, ce qui est dommage vu que ces titres sont chaotiques à souhait, totalement affolés, avec un goût très fort du défunt
ENDLESS DISMAL MOAN. L'influence est flagrante avec des guitares qui saturent et la batterie aux relents martiaux qui ne connaît pas la politesse. La ressemblance va jusqu’aux vocaux, nasillards et hurlés derrière la musique. J’adore ce style sans finesse, mais ce son sera aussi agréable pour les non-initiés que la perceuse du voisin un dimanche matin. Par contre ce n’est pas le mur, mais votre crâne qui est la cible de l'enquiquineur.
KOOZAR est encore un autre groupe à suivre, et encore une fois un Japonais qui sort son album trop tôt. C’est à se demander si Zero Dimensional ne se précipite pas trop pour sortir rapidement le son de ses poulains. On attend donc un album avec moins d'intermèdes et plus de morceaux démoniaques.
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo