Deinonychus - Ode to Acts of Murder, Dystopia and Suicide
Chronique
Deinonychus Ode to Acts of Murder, Dystopia and Suicide
J’ai envie d’aller plus vite que la musique, mais très fortement… Je me retiens. C’est dur. J’ai envie de mettre 9.5 ou 10 à cet album. Surtout que voilà, DEINONYCHUS fait partie de mes groupes cultes comme je le disais l’année dernière en revenant sur le traumatisant et indémodable Ark of Thought. Je concluais d’ailleurs mon écrit en précisant que Marco Kehren m’avait annoncé revenir après 10 ans d’interruption, et qu’il aimerait qu’on essaie d’oublier Warfare Machines dont lui-même il s’avouait plus qu’insatisfait. 10 ans d’absence donc… Comme NORTT ! Les deux groupes avaient sorti chacun un album plutôt tiède en 2007 et ont mis exactement le même temps pour nous revenir. Mais la différence c’est que le Danois est réapparu d’un coup, sans qu’on s’y attende, alors que notre Néerlandais pachydermique avait annoncé dès 2011 vouloir faire son retour. 2011, mais c’est en 2016 qu’il s’est remis sérieusement à la composition et l’enregistrment, pour un album sorti en toute fin 2017 : Ode to Acts of Murder, Dystopia and Suicide.
J’ai envie d’aller plus vite que la musique, parce que le grand DEINONYCHUS est de retour. Mais les plus hautes notes se gagnent sur la durée. Et même en trouvant que l’album vaut la période 1997-2004, que les sensations qu’ils dégagent sont aussi fortes et en ayant envie d’aller brûler un nouveau cierge en son honneur, il est trop tôt pour être sûr et certain qu’il tiendra la longueur. Il peut y avoir trop d’enthousiasme, un peu trop de subjectivité. J’ai dépassé les 15 écoutes, et je continue d’y revenir.
Les nouvelles compositions, au nombre de 8, renouent avec la souffrance profonde des meilleurs moments de DEINONYCHUS. Elles sont malaise, mal-être, douleur, regrets et parfois abandon et résignance. Rien qui ne risque de redonner la positive attitude que l’on a depuis longtemps perdu face au ridicule de notre condition humaine. Marco Kehren aux vocaux, à la guitare et à la basse se fait cette fois-ci accompagner par Steve Wolz des méconnus HALGADOM et IMPERIA mais surtout ancien de BETHLEHEM ! Le batteur y a joué entre 1999 et 2016 ! Quand on se souveint que Marco lui-même a joué pour BETHLEHEM, on se dit que le destin de ces deux géants est lié à jamais. N’oublions pas sinon que les claviers sont assurés par Markus Stock, alias Schwadorf de THE VISION BLEAK, mais aussi connu pour plus de 20 ans à jouer dans EMPYRIUM.
Le nouvel album renoue avec la noirceur totale. Et pour nous y plonger au plus profond, il varie avec talent les parties les plus doom, au rythme lent et dérangeant et les accélérations désespérées. « Dusk » ou « Dead Horse » ont des évolutions parfaites. La voix de Marco est aussi beaucoup pour la réussite des ambiances, emplie de peine et de douleur tout en restant dans les graves. Il est l’un des plus doués pour transmettre des émotions négatives. Et l’homme sait toujours quoi ajouter pour faire grimper la tension de plusieurs crans. Les notes de piano, la guitare acoustique, du chant grégorien, de légères voix féminines en fond, un violoncelle.... Tout cela utilisé à chaque fois sur un seul titre, et uniquement sur une infime partie du morceau. DEINONYCHUS n’est pas de ceux qui utilisent sans cesse la même formule, et au contraire, il a toujours l’idée qui convient pour planter son couteau encore plus loin dans nos chairs.
Très bon album, qui pour moi n’a qu’un petit moment d’égarement, mais assez rapidement dans l’album, la deuxième piste : « For this I Silence You », qui n’a pas le petit plus de toutes les autres. Maintenant il va falloir attendre quelques semaines, mois ou années pour déterminer si la note peut atteindre celle des meilleures prestations du Néerlandais.
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