Le Hollandais Marco Kehren nous avait fait patienter 10 ans entre
Warfare Machines et
Ode to Acts of Murder, Dystopia and Suicide. Cette fois-ci il nous a un peu épargné, et nous avons pu nous contenter de 7 années. Sauf que voilà,
Warfare Machines avait été un gros cran en-dessous, et nous avions donc imaginé que la formation faisait partie du passé. Le retour avait été très réussi, donc nous étions redevenus attentifs à cet univers unique, à ce doom black parfaitement équilibré, sombre à souhait. Les années ont donc paru plus longues et les seuls os que nous avons eu à ronger durant tout ce temps ont été des rééditions des anciens albums avec de nouveaux visuels, dans des packages A5. Elles proposaient les albums sans le moindre changement côté musical, et avaient donc un intérêt très limité.
Par contre, je sais que certains, rares tout de même, avaient estimé que
DEINONYCHUS avait déjà tout dit entre 1996 et 2004, et que les nouvelles compositions arrivaient trop tard, aussi fidèles soient-elles au style espéré. Eh bien, tant pis pour eux, qu’ils restent sur les anciens albums et ne s’intéressent pas aux dernières propositions, et encore moins à ce
Fatalist, du
DEINONYCHUS pur jus. 6 morceaux qui totalisent 45 minutes : 4 minutes pour le plus court (« Fatalist »), presque 10 pour le plus long (« Prays to God, Sleep with the Devil »). Mais peu importent les durées, car le temps cesse véritablement d’exister lorsque l’album est lancé. Chaque morceau est une plongée malsaine dans les Ténèbres. Il est impossible de ne pas se sentir happé, emporté malgré soi dans un monde que la lumière n’a jamais atteint. Une fois là, nous ne pouvons plus rien. Nous sommes perdus, condamnés à gratter éternellement des murs de terre en espérant trouver une issue, en espérant échapper à la souffrance.
Angoisse, désarroi, stress, désespoir, puis finalement arriver à un semblant d’introspection et à un besoin de résignation. Une nouvelle fois,
DEINONYCHUS est une libération par le mal, et l’envie, ou plutôt la nécessité, d’y revenir est forte, inévitable. Et comme à chaque sortie, l’album m’accompagne du matin au soir, puis du soir au matin, grignotant mon esprit. Je sais déjà pertinemment que
Fatalist restera le représentant de mon automne 2024, comme chaque album précédent continue à son écoute de me replonger dans un moment de mon existence...
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