Les classiques de Sakrifiss : 4/12
Voici la 5ème étape des « classiques de Sakrifiss » et l’arrêt se fait encore aux Pays-Bas, à la suite de l’excellent
CIRITH GORGOR. Sauf que cette fois-ci il ne s’agit pas de black metal tournoyant mais de doom. Enfin, c’est ce qu’on dit. Parce que le doom n’est pas ma passion première et que ce groupe passe tout seul chez moi là où la plupart des groupes estampillés pachidermiques me glisse dessus. Mais ma dévotion pour
DEINONYCHUS est totale, et si je choisis de parler de
Ark of Thought (1997) au lieu de
The Weeping of a Thousand Years (1996),
Deinonychus (2000),
Mournument (2002) ou
Insomnia (2004), c’est plus parce qu’il a été ma première approche du groupe et pour fêter son 20ème anniversaire que pour une question de qualité. J’aime ces 5 albums de la même force, et tous continuent d’envahir mes oreilles, mes poumons, mon cœur. Seuls le premier et le dernier album sont en retrait, boudé.
The Silence of December (1995) était imparfait et n’avait pas encore la touche du duo de poètes maudits.
Warfare Machines (2007) changeait trop la donne, aussi bien d’un point de vue thématique avec l’idée d’aborder la seconde guerre mondiale, que musical avec des carences émotionnelles.
Car
DEINONYCHUS a été le maître des sensations, des sentiments, des émotions. Alors que le black dépressif n’existait pas encore, il parvenait à en trouver l’essence, et à créer une musique qui pouvait mêler à la fois force et faiblesse. Quel que soit le morceau, il nous plonge dans une pièce de Ténèbres. Mais une pièce qui n’est pas habitée par des démons, des monstres ou des diablotins. Elle n’est que vide, et donc contenant la pire des facteurs d’angoisse : nous-mêmes. Nous sommes face à notre esprit, avec nos pensées sombres, nos doutes, nos peurs, nos frustrations, nos espoirs perdus… La musique est bien entendu la plupart du temps lente ou mid-tempo, mais il y a des cascades de malheur qui s’abattent. Des pics de désespoir qui hantent pour l’éternité. Et il y a les vocaux, si habités ! Plusieurs tons sont employés, dont deux principaux : un ton grave qui semble inexpressif et parle plus qu’il chante, qui semble représenter la bête tapie dans notre âme, résolue et prête à accepter l’ennui de notre existence et l’insuffisance de notre monde. Et l’autre ton est gémissant. Il pleure, il geint, il se plaint… Lui il représente la lueur qui vacille, celle qui voudrait désespérément rester et continuer de briller mais qui ne le peut plus. Deux voix qui se croisent et qui se complètent aussi parfois. Et aussi des paroles qui marquent : "I hate you, Leviathan !", "Please show me the way ! Please ! Show me !!!", "Dreamt glimpses of encrypted memories ; A journey far from here : Am I you, who knows of my damned soil ?"
Ark of Thought est un album culte.
DEINONYCHUS est un groupe unique. Combien de fois m’a-t-on conseillé d’autres formations qui y ressemblaient mais ne parvenaient pas à me faire ressentir les mêmes émotions ? Et non
BETHLEHEM n’est pas non plus un bon palliatif. Même si c’est le même chanteur, Marco Kehren, qui apparaît sur
Sardonischer Untergang im Zeichen irreligiöser Darbietung et les deux EP suivants, je ne retrouve pas la même magnificence. Ici les pianos, les guitares, les frappes, les bruits ajoutés tels que le feu ou les cris de bébés, tout me pénètre dans son entier. Il paraît que le groupe a du matériel neuf à proposer, et la rumeur parle même d'une sortie en octobre 2017 d'un
Ode to Acts of Murder, Dystopia and Suicide… On espère que le dinosaure va bien se réveiller !
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