« Meeeeeerde ! ». Ah oui, c’est pas joli comme réaction, mais c’est bien le mot qui m’est venu lorsque j’ai découvert le 5ème album de ce groupe que je vénérais depuis
E x | I s t en 2011. L’album suivant,
The Reflecting Void avait effectivement bien enfoncé le clou il y a 4 ans, récoltant un mérité 8.5/10. « Meeeeeerde !». Et le mot apparaissaît même en majuscules dans mon esprit. Mais attention, ce n’était pas du tout le mot « bouse ! » qui me trottait à l’esprit. Le terme n’aurait pas été adapté. Parce que c’est un « merde » de déception et d’étonnement, pas un « merde » dans le sens où l’album en serait une.
Plusieurs raisons ont entrainé et expliqué la déception. La première est bien évidemment le visuel. Qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête de Andras, toujours membre unique, pour qu’il se dise qu’une telle pochette serait le meilleur accompagnement de sa musique ? On le sait tous, une pochette et un livret ont un rôle important. Ils ne rendent pas une musique meilleure qu’elle ne l’est, mais ils peuvent sublimer des ambiances. Et au contraire, ils peuvent aussi détruire l’imaginaire, et c’est tout à fait le cas ici. C’est un naufrage cette pochette. Elle ne représente aucunement le contenu de l’album ! Elle le gâche. C’est laid ce monsieur qui hurle des petits points noirs ! Bouh !
Mais il serait exagéré de faire porter le chapeau au visuel seul. La musique a aussi quelques responsabilités. Elle aussi a subi un lifting, léger mais suffisant pour changer la donne, et faire un peu tiquer. Le groupe gardait jusque là des ambiances sombres même s’il avait lorgnait déjà vers des aérations à la
SHINING. Eh bien cette fois-ci il ouvre les volets encore plus grand. Le black metal y est toujours présent, mais plus dillué dans d’autres genres, dont le death, et surtout les riffs sont plus envolés, voire par moments trop transcendants.
Un reproche qui sonne comme une qualité ? Certes mais tout cela se révèle au début trop propre. Le travail extrêmement bien réfléchi est certes savoureux mais semble manquer cruellement de spontanéité. Tout est tellement bien agencé que l’on ne ressent pas aussi fortement qu’avant les frissons. Et puis surtout, on a tellement l’impression que l’ombre de SHINING plane au dessus d’
INFESTUS qu’on a souvent un rictus le londe des 7 pistes (3ème minute de « Psychonecrosis » par exemple).
Les mots sont sévères mais c’est aussi parce qu’
INFESTUS a proposé deux excellents albums d’affilée. Ensuite, il faut avouer qu’une fois le visuel et les éléments moins sombres digérés, on arrive à plonger dans l’efficacité qui frappe souvent juste le long des 48 minutes. Que reprocher finalement à « Thron aus Trümmer » ou « Pulse of Annihilation » ? Oui, on se laisse envahir au fil des écoutes, à condition de laisser loin, très loin des yeux la pochette de l’album !
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