Ouf,
A FOREST OF STARS sort un album qui surpasse le précédent, et vu que
Beware the Sword You Cannot See m’avait un peu déçu, c’est un grand soulagement, c’est même une agréable surprise.
Grave Mounds and Grave Mistakes retrouve la même efficacité, le même talent, le même génie des deux albums du groupe qui pour moi sont les meilleurs, et carrément cultes :
Opportunistic Thieves of Spring et
A Shadowplay for Yesterdays.
Il y a pourtant eu un doute face à la pochette. Elle est moche. Relativement. C’est le label qui le sous-entend d’ailleurs puisqu’avec la biographie du groupe il précise que ce visuel « n’est pas une erreur photoshop mais un travail minutieux de maquette. ». Mais bon, en y réfléchissant bien, quelle pochette de
A FOREST OF STARS a été réussie jusqu’à maintenant ? Aucune n’a réussi à mon avis à transmettre fidèlement les ambiances des compositions. La musique des Anglais, qui aiment se présenter comme une « assocation de gentlemen de bonne éducation », a le talent d’aspirer l’esprit dans un monde fantastique. Et si l’album précédent avait des accents spatiaux, la nouvelle offrande revient sur terre, mais dans un monde délicieusement torturé.
Grave Mounds and Grave Mistakes est un trou au fond du placard. D’un diamètre de 4 centimètres, il ne permet que de glisser son œil devant. Et là, pendant plus d’une heure, notre attention ne baisse plus. On n’a même pas un seul clignement de paupière possible. Devant nous un monde immense, une histoire en constante évolution, une tragédie qui laisse de la place à de la beauté, à des frissons, à de la mélancolie. Car comme toujours il faut qu’il y ait de l’espoir pour avoir le désespoir. Comme toujours il faut des moments d’apaisement pour que la colère, la révolte soient plus puissantes.
Cet album est magnifiquement construit. Il évolue lentement, de la première psite à la huitième, avec non seulement des liens entre chaque piste, mais des différences flagrantes entre chacune d’elles. Alors que sur l’album précédent les longueurs gênaient l’écoute, et que les parties instrumentales étaient mal équilibrées, ce n’est jamais le cas ici. Il y a une piste qui peut donner envie d’être zappée parce qu’elle est à part, parce qu’elle propose 8 minutes de calme total, avec tout juste un violon et une voix féminine qui veut charmer l’oreille cmme le ferait une sirène, c’est « Taken by the Sea ». Bien sûr. Mais voilà, ce titre a finalement une place importante dans l’album, faisant suite à un « Children of the Night Soil » déchainé, et avant un « Scripturally Transmitted Disease » qui ne l’est pas moins.
Ce nouvel album est fantastique. Les ingrédients du groupe y sont employés à merveille : la voix désespérée mais hurlante, les guitares, la basse et la batterie excités, les violons, flûtes et piano idéalement intégrés.
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