Reflux - The Illusion of Democracy
Chronique
Reflux The Illusion of Democracy
En ce moment j’ai l’impression de ne chroniquer que du…metalcore. Berk. C’est comme le bon métal et le mauvais métal tu vois : y’a du bon métalcore, … et y’a du mauvais metalcore. (Cette introduction de chronique étant particulièrement brillante et absolument pas pompé sur un sketch d’Inconnus, je me permettrais de la réutiliser tel quel pour une probable future chronique de « mauvais » metalcore).
Heureusement pour nous, Reflux se situe du bon coté de la barrière, celui ou ne passe pas le TGV de la médiocrité et du riff relou de sa mère (Thrashocore s’adapte au langage jeune). Originaire de Washington D.C. (ça ajoute un cachet d’authenticité à ma kro je trouve), ces Américains (sans blague) sont probablement le meilleur groupe du genre que j’ai entendu depuis… le premier Killswitch Engage ? Piochant allégrement dans la nasse le chant mélodique, le chant hurlé, les grosses mosh parts et les riffs Ikeanisés, Reflux se veut l’exemple parfait du groupe ayant assimilé les principes du style et les ayant poussés à l’extrême, enfin dans le bon « extrême » (oui, parce qu’il y aussi le mauvais « extrême ». Tu veux que je t’expli… ok). Plus concrètement, là ou les copains font des chansons de 3 minutes chronos avec un refrain mélo et 4 riffs, Reflux nous pond (c’était Pacques y’a pas longtemps) des compos qui jonglent allégrement avec les 5, 6… voire 7 (wahoo !) minutes. Et ce n’est pas tout de les faire longues, mais elles sont absolument folles de richesse, avec des structures barrés et bien complexes, et des zicos qui font plus que maîtriser leurs instruments… c’est du grand art. Tosin Abasi, gratteux de son état, est décidément un virtuose, et l’entendre jouer laisse pantois tant il gère aussi bien rythmiques déstructurés que micros mélodies et solos endiablés. Le batteur n’est pas en reste, avec un jeu « sautillant » et parsemé de subtilités qui feront le plaisir des analystes musicaux. Seul le chant est plus conventionnel dans le genre, mais il gère bien l’alternance hurlé / chanté, malgré quelques passages un peu limite (le chant clair sur « There no Sunlight in my Cubicle » fait un peu grimacer..). Et pour finir sur une note une fois de plus pas négative (je suis un sale vendu je sais), les paroles sont vraiment bien écrites et portent avec lucidité un regard sur le pays de l’Oncle Sam qu’on pourra difficilement qualifier de bienveillant (sympa ou lubrique n’étant pas non lus des termes appropriés)…
Grosse surprise donc que ce « The Illusion of Democracy », une sorte de Killswitch Engage (gros son inclus) plus complexe et plus technique, avec la même puissance de feu et l’envie d’en découdre avec les neurones de son auditeur. A consommer sans aucune modération.
| Chri$ 31 Mars 2005 - 1743 lectures |
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