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Smile - What a Wonderful World

Chronique

Smile What a Wonderful World (EP)
Smile – What a Wonderful World. En voilà un nom surprenant. Un groupe de heavy hardcore qui ambitionne de nous tartiner les oreilles qui évoque le sourire et un monde merveilleux ? Il y a anguille sous roche. Même leur mail d’approche des webzines est gentil et poli. Pour leur défense, ils sont jeunes et suisses. Ils n’ont peut-être pas compris que le hardcore était un monde de gros bras, de gros muscles et d’attitude ? Pourtant, chez Smile, on retrouve des membres de Path of Resurgence, autre jeune groupe montant de la scène helvète, le bras qui tient « Third Eye Cam », des organisateurs de concerts locaux… Bah alors ? Qu’est-ce que ça cache cette histoire ? Ils sont censés savoir.

D’emblée, l’EP commence par un long monologue concernant l’objection de conscience. Là encore, la surprise est de taille. Le discours choisi ne tient aucunement une posture guerrière, viriliste et prétentieuse. Il n’est pas non plus question ici d’un discours strictement anti-patriote ou anti-militariste qu’il n’aurait pas été étonnant d’entendre dans un contexte punk hardcore. Non, le morceau choisi est beaucoup plus sensible, juste et mature : il traite du fait de tuer et de l’horreur que cela inspire à son auteur. D’emblée, le quatuor nous avertit : point de clichés bêtement et méchamment appliqués mais du « crowdkiss » et de la réflexion. Une invitation à aller lire les paroles qui, Ô joie, ne sont pas non plus plates et creuses. Ces dernières sont écrites à l’issue d’une mûre réflexion et d’une documentation universitaire, preuve avec les nombreuses sources citées. Seront principalement traités les thèmes de la guerre, du capitalisme et du féminisme mais avec, encore une fois, une intelligence et une maturité qui forcent le respect. On ne se contentera pas de dire que c’est pas gentil d’être méchant, n’en déplaise aux « punks » qui cachent derrière cette étiquette rien d’autre que du vide.

A ce stade de la lecture, vous ne savez toujours rien sur la musique de Smile, hormis cette appellation « heavy hardcore ». Rangez vos soupçons, s’attarder aussi longtemps sur le fond n’est pas une vaine tentative de masquer une pauvreté de forme. Si les suisses ont mis un an à pondre cet EP, ça n’est pas juste parce qu’ils se sont perdus dans les allées de la bibliothèque universitaire. Non, ils ont aussi fignolé la progression de cet EP et le groove qu’ils ont voulu lui inculquer. Comme à l’accoutumée dans le « heavy hardcore », le riffing lorgne sérieusement sur le metalcore et les breaks sont autant de ponctuations qui appellent à la violence « décérébrée », surtout lorsqu’ils sont précédés de mosh calls qui n’ont rien à envier à la scène beatdown, du haut de leur voix criarde mais contrôlée. Tout cela est parfaitement maîtrisé mais, et c’est là le seul hic de cet EP, comment ne pas penser à Knocked Loose ? Les rythmiques, les harmoniques, le calibrage entre parties punk et influences metal, rien de tout cela n’est nouveau (le pont mélodique et le break de « Ruined from Above », la fin d’ « Impunity », le riff principal de « Guilt »…). L’indulgence me force à noter que, depuis quelques années, les papas du Kentucky sont tellement incontournables qu’il serait difficile d’envisager aller dans ce sous-genre sans les évoquer.

Ne me faites donc pas dire ce que je n’ai pas dit. Smile n’est pas un simple ersatz. Je dis simplement que si le combo avait su un peu plus se détacher de ses influences, il aurait, en un EP, fait partie de ce qui se fait de mieux en Europe. En toute modestie.

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Smile
Heavy Hardcore
2020 - Autoproduction
notes
Chroniqueur : 4.25/5
Lecteurs :   -
Webzines :   -

plus d'infos sur
Smile
Smile
Heavy Hardcore - 2019 - Suisse
  

vidéos
Ruined From Above
Ruined From Above
Smile

Extrait de "What a Wonderful World"
  

tracklist
01.   Disobedient

02.   Impunity

03.   Agoge

04.   Ruined From Above

05.   Guilt

Durée : 14'50

line up
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