Evergrey + Avatar + Archeronn
Live report
Evergrey + Avatar + Archeronn Le 30 Octobre 2006 à Lyon, France (Transbordeur)
La nouvelle tournée d’Evergrey à la suite de la sortie de leur dernier album Monday Morning Apocalypse comprenait à nouveau un passage sur Lyon pour le plus grand plaisir de ceux qui se font une joie de les suivre ! Les revoilà à envahir le transbordeur un an et demi après leur dernière visite, mais ce temps là n’a pas suffit a faire grossir leur audience c’est pourquoi ils ont rejoué sur la petite scène, dans une ambiance plus intimiste, plus propice à l’échange avec le public ce qu’Evergrey n’a pas manqué de faire. Compte rendu d’une fan.
Arrivée devant la salle, la foule ne se presse pas. C’est toujours ce qui m’a surpris à propos de ce groupe. Cela va faire 10 ans qu’il existe et peu de gens connaissent vraiment. D’un côté, cela permet de faire des concerts plus chaleureux et de permettre une séance de dédicaces à la fin !
Afin de profiter au maximum du show je me suis collée d’office à la scène et je n’ai pas quitté ma place tout le long de la soirée. C’est pourquoi je suis assez mal placée pour parler de la qualité du son.
Un premier groupe arrive sur scène, ce n’est pas Avatar mais un groupe local qui n’était pas annoncé, du nom d’Archeronn. Le concert commence et les deux premiers titres me font un peu peur. Encore une relique de Stratovarius, influences Gammaray et Helloween avec un chanteur particulièrement old school sachant chanter ce qui est déjà pas mal. Le show est timide, l’énergie de la musique n’entraîne pas les musiciens et le public reste passif. Puis, le chanteur s’en va et là Archeronn va nous montrer une autre facette de sa musique, bien plus personnelle, bien moins surfaite et au final, beaucoup plus agréable. En effet, ils vont joué à 5 (deux guitares, un clavier, basse, batterie) des compos orchestrales très bien construites et qui ont l’art de servir le talent du guitariste soliste particulièrement doué. Le show se décoince, les musiciens prennent de l’assurance, commencent à bouger, à poser les pieds sur les retours et le niveau du concert grimpe d’un échelon. Puis le chanteur revient et le groupe ose reprendre The Evil That Men Do de ceux que l’on ne présente plus, et là encore c’est une bonne surprise, Archeronn s’en est très bien sorti et le chanteur n’a pas fait une seule fausse note sur cette chanson que même Dickinson lors de Maiden England avait du mal à assurer. Le groupe termine avec une de leur compo puis quitte la scène.
Un petit groupe sympa avec un bon feeling, c’est à suivre !
Une pause le temps de changer le matos et voilà que l’on fait place aux illustres inconnus (pour ma part) que sont les spécimens d’Avatar.
C’est sur une intro symphonique samplée que le batteur va se cacher derrière ses fûts, puis un être étrange par sa grande taille et sa minceur arrive sur scène et là, il hurle et se met à trembler comme pris par des spasmes de démence, les autres musiciens débarquent et ils balancent leur son avec énergie et assurance, avec cette volonté juvénile de nous envoyer leur purée dans la figure. Si musicalement le groupe ne se démarque pas trop de ce qui a déjà était fait en death, c’est visuellement qu’il est mémorable. Si je vous dis que je suis restée ahurie, littéralement interloquée par la présence déjantée du chanteur, ce serait encore trop faible pour exprimer l’état de surprise dans lequel son jeu de scène m’a mise ! Il était complètement fou, prenait des poses désarticulées, secouait la tête avec frénésie, hurlait de sa voix aigue comme s’il allait crever et buvait de l’eau dans un jerrican d’essence. Son énergie était communicative, tout le groupe bougeait, le gratteux aux dreadlocks faisait de jolis pas chassés pour aller d’un coté à l’autre de la scène, le bassiste avec ses Converses trouées et son short bougeait pas mal la tête et l’autre guitariste pantalon pattes d’ef, torse nul, et cheveux blonds lâchés faisaient des petits sourires aux filles du premier rang. Voilà qu’il pose son pied sur le retour juste devant moi et m’impose sa « carrure » en me fixant (mais c’est qu’il me faire les yeux doux maaazette !). Le public fut réactif à la musique du groupe et à la présence des musiciens et malgré la jeunesse de leur musique ils ont du potentiel. A voir ce que ça donne sur Cd !
Enfin le moment tant attendu arrive ! Celui où je vois les ombres pour Toujours Grises se dessiner dans les coulisses ! Les voilà les voilà (surexcitation féminine) ! Jonas se place derrière sa batterie à double grosse caisse et le bassiste d’Hammerfall prend discrètement la place de Michael Hakansson parti pour changer d’horizon musical. Puis Richard rejoint son clavier, que l’on ne verra quasiment pas du concert à cause de la fumée. Enfin Henrik Danhage et bien sûr le grand Tom S. Englund montent sur scène et le groupe attaque avec «End of Your Days » un des titres phare de l’album Recreation Day. L’ambiance est là, l’énergie sombre et mystérieuse se déploie même si le son mérite encore quelques réglages. Si Tom était malade l’année dernière, il nous a prouvé qu’il était en forme même s’il avait un peu de mal avec les phrasés plus aigus de ses lignes de chant. On sent que le groupe maîtrise totalement sa musique. Ils sont décontractés mais bien en place, précis, carrés mais un peu désinvoltes également quand Tom demande une clope dans le public et qu’il chante en la fumant ou quand il boit de longues gorgées à sa bouteille de Jack Daniel’s.
Le groupe ne ralenti pas et enchaîne avec des titres de tous leurs albums sauf de « The Dark Discovery », le tout premier. On n’a pas se défouler sur « Solitude Within » le titre préféré du chanteur, mais aussi sur « As I lie Here Bleeding », « The Great Deceiver ». Nouvel album oblige, le groupe a donc joué des titres de Monday Morning Apocalypse. Si pour ma part cet album n’a pas n’a pas l’envergure d’un « In Search of Truth » ou d’un « Recreation Day », les titres qu’Evergrey avait sélectionnés pour représenter l’album ce soir là étaient très bien choisis. En effet on n’a pu apprécier le mid tempo de « In Rememberance » dont les chœurs étaient samplés. Puis après ce début de concert plutôt rentre dedans, voilà que le clavier de Richard résonne dans la salle bien silencieuse devant un « Till Dagmar » joué avec émotions. Puis le groupe entier revient pour nous interpréter les deux morceaux majeurs de leur dernier album, « Monday Morning Apocalypse » et « Still in the Water ». Place ensuite aux titres les plus appréciés de « In Search of Truth » et de « Recreation Day ». Le public s’égosille sur « Mark of the Triangle », « Blinded », « More Than Ever », et bien sûr, sur “I’m Sorry », la ballade que Tom dédicace à « toutes les filles et aux garçons efféminés » ! Là, le public chante tout seul le refrain, Tom s’assoit pour nous écouter puis reprend le micro. Durant tout le concert, il aura été proche de son audience, réactif aux cris entre les morceaux et n’hésitait pas à nous provoquer pour réveiller ceux qui ne participaient pas. J’ai trouvé le public un peu mou ce soir là, de plus c’est fort dommage que la France ne soit pas meilleure en anglais, le nombre de fois que Tom a posé des questions et qu’il n’a eu comme réponse que des « Ouaaaaiss » qui prouvent que les gens n’avaient pas tout compris !
Ils quittent la scène sous un tonnerre de cris et d’applaudissements, car il est encore tôt et qu’il n’ont pas fini !
Au bout de quelques minutes, le batteur et le claviériste reviennent pour commencer seuls une de leurs chansons les plus troublantes à cause de la voix samplée qui pleure et se révolte, j’ai nommé « When the Walls Go Down ». Magnifique montée en puissance où les autres musiciens sont revenus pour jouer la fin. Puis viennent les trois derniers morceaux du concert, Recreation Day, tant attendu, « Touch of Blessing » tant attendu aussi et « The Masterplan » pur titre Evergreyssien ! C’est sur ce dernier que Tom a séparé la salle en deux pour nous faire chanter.
Puis ils sont partis mais on pouvait les retrouver dix minutes après près de la sortie, installés à des tables pour nous signer des autographes ! Ils le font à chaque fois, avec un grand sourire, avec modestie et disponibilité, ce que les gros groupes n’osent plus faire.
« Keep up the Dark Side » (Evergrey)
Setlist:
End of Your Days
Solitude Within
As I lie Here Bleeding
The Great Deceiver
In Rememberance
Till Dagmar
Still In the Water
Monday Morning Apocalypse
Mark of the Triangle
Blinded
More Than Ever
I'm Sorry
When the Walls go Down
Recreation Day
Touch of Blessing
The Masterplan
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