Cela va faire déjà bientôt un an qu’est sorti
The Lower Levels Of Sentience, premier EP d’Astriferous qui marquait le retour d’un groupe révélé quelques mois plus tôt seulement grâce à une première démo pour le moins encourageante intitulée
Raise High The Scepter Of Indulgence. Outre me rappeler que le temps passe à un vitesse hallucinante et qu’il est vain de vouloir coller à l’actualité coûte que coûte, cette chronique tardive (une de plus) met également en lumière le fait qu’il m’a fallu quelques écoutes avant de lui trouver du charme...
Paru chez Me Saco Un Ojo Records (vinyle), Desert Wasteland Productions (cassette) et Pulverised Records (CD),
The Lower Levels Of Sentience est la dernière collaboration du groupe avec le bassiste et chanteur Andy Garita (remplacé depuis par Jose Pablo Phillips). Il marque également le retour d’Astriferous au Saturno Music Studio de San Jose (Costa Rica) bien que le mastering ait été confié cette fois-ci à Dan Lowndes, ce technicien de l’ombre (mais pas que) que l’on ne présente plus. Enfin, un bon point pour cet artwork sobre mais efficace qui tout de suite nous plonge dans l’atmosphère caverneuse délivrée par Astriferous.
Comme je l’évoquais brièvement un peu plus haut, ma découverte de
The Lower Levels Of Sentience n’a pas été particulièrement concluante et cela pour plusieurs raisons. Écoutes en dilettantes, l’impression pas forcément très agréable de faire face à un groupe pataud et surtout un poil moins inspiré et le sentiment de morceaux moins immédiats faisant malheureusement de ces quelques tentatives des moments vains... Bref, je n’ai du coup pas mis bien longtemps avant de remiser ce nouveau EP dans les limbes de mon iTunes. Comme je n’ai finalement pas mis (trop) longtemps pour m’y remettre histoire de lui laisser quand même une seconde chance (chose que l’on fait aujourd’hui de moins en moins souvent face à la quantité de sorties proposées chaque jour). Une mise au placard qui s’est avérée salutaire puisque les écoutes qui ont suivi m’ont effectivement réconcilié avec ces quelques titres.
Pourtant il n’y a rien chez Astriferous qui nécessite d’être assimilé longuement afin d’en apprécier le contenu. La formule dispensée ici par les quatre costaricains est bien évidemment la même que sur
Raise High The Scepter Of Indulgence, le groupe continuant de rendre hommage à tous ces groupes qu’il remercie d’ailleurs humblement au dos du livret (Immolation, Autopsy, Demilich, Adramelech, Demigod, Morbid Angel et d’autres encore...). On retrouve ainsi ce même Death Metal prenant racine en Finlande et aux Etats-Unis à la fin des années 80 et au début des années 90. Un Death Metal tout ce qu’il y a de plus classique dans le fond comme dans la forme mais qui malgré une première mauvaise impression (en tout cas en ce qui me concerne) aura su finalement faire mouche.
Ce retournement de veste, il s’est opéré grâce à un riffing très simple (celui de "Ghost Universe" ou bien celui de "Necrohallucination") mais aux sonorités résolument sinistres (ces leads très finlandais sur "Ghost Universe" à 2:20 et "Myriad Of Grotesquerie" à 2:18) qui va faire planer tout au long de ces vingt minutes une atmosphère qui l’est évidemment tout autant. Grâce également à cette dynamique faite d’accélérations trashisantes sur fond de tchouka-tchouka de vieux punk fatigué ("Ghost Universe" à 1:23, les premières mesures de "Myriad Of Grotesquerie"), de séquences un poil plus musclées menées poignée dans l’angle ("Ghost Universe" à 1:28, "Exercises In Tantric Sorcery" à 1:08, "Myriad Of Grotesquerie" à 0:57...), de passages à l’inverse plus en retenue ("Ghost Universe" à 2:02, la première minute de "Exercises In Tantric Sorcery" ainsi qu’à partir de 1:51, "Necrohallucination" à 2:40) et même de moments un poil plus tarabiscotés lors desquels le riffing et les structures se complexifient ("Ghost Universe" à 0:58, l’introduction de "Exercises In Tantric Sorcery", "Necrohallucination" à 1:48 et 2:29). Une diversité qui rend le Death Metal primitif et caverneux d’Astriferous plus intéressant qu’il n’y paraît de prime abord.
Ainsi, si comme moi vous n’aviez pas particulièrement accroché aux nouvelles compositions proposées par les Costaricains lors de votre première écoute de
The Lower Levels Of Sentience, je vous invite à y replonger au moins une dernière fois pour vous faire une idée définitive sur le sujet. Il y a en effet plus à découvrir que ce que veulent bien suggérer ces influences pour le moins évidentes ou ce côté si simple qui transparaît pourtant de prime abord. Certes, Astriferous n’a rien inventé mais il reste un groupe d’honnêtes artisans soucieux de bien faire les choses.
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