Il y a trois mois presque jour pour jour, je me trouvais aux ateliers de Bitche pour la release party du deuxième album de Circles Ov Hell, dont l’interview est en ligne
ici (#placementdeproduit). A cette occasion plusieurs groupes locaux partageaient l’affiche avec ces derniers : Nervous Decay, Villes Ardentes et le groupe qui nous intéresse aujourd’hui, Repurgator. Inconnu au bataillon jusqu’alors, je m’étais donc bien évidemment penché en amont sur le premier album du combo, « Fovea Inferno » sorti quelques semaines auparavant lui aussi sur le label nantais L’Ordalie Noire. Une vraie belle surprise qu’était venue confirmer leur prestation bouillonnante en ce froid et pluvieux soir de décembre.
Derrière ce patronyme qui fleure bon les flammes de l’enfer, se cachent cinq jeunes Français originaires de Loire Atlantique et d’Île-de-France : Maxence au micro, Yann à la batterie, Arthur et Florent aux six-cordes et Thomas à la basse, remplacé depuis par Alexis. Pas de démo, pas d’EP, Repurgator déboule direct comme un cerbère dans un jeu de quille avec ces neuf titres (bon, huit sans compter l’intro « Abyssi Tenebrarum ») de pur death metal old-school comme on l’aime. On passera vite sur la critique habituelle du caractère convenu de la chose, non Repurgator ne surprendra personne, en tout cas pas les familiers du style pratiqué, mais ce n’est évidemment pas le propos ici. Largement inspiré par la scène de la côte ouest américaine des années 90 et notamment Cannibal Corpse, le quintette s’appliquera à se tenir fermement à ce cahier des charges old school avec une parfaite balance entre brutalité et groove. En effet, difficile de ne pas headbanguer comme un dératé sur les imparables pistes d’ouverture « Hammered Skull » et « Plague Death » où l’ombre ultra catchy d’un Blood Red Throne se fait également sentir sur ce riffing et cette rythme que l’on qualifierait aisément de
simples et efficaces et relevés par des solos pas dégueus. Heureusement la formation sait aussi faire parler la poudre quand il le faut avec des titres plus rentre-dedans comme les très Cannibalien « Homicide Or Suicide » ou « Years Of Torment » et « Savage Dismember » avec leurs petites mélodies malsaines et leurs hammer-blasts typiques.
Mais loin de ne proposer que du bourrinage neuneu bien au contraire, « Fovea Inferno » nous montre un groupe qui tout en restant dans son couloir n’hésite pas à varier les plaisirs, j’en veux pour preuve une « Gruesome Masterpiece » bien lourde et brise-nuque ou l’excellente et rampante « Blood & Gore » que l’on pourrait intercaler en plein milieu d’un « Bloodthirst » sans aucun problème. En parlant de varier les plaisirs, il convient également de saluer la très bonne performance de Max au chant qui nous assaille tout du long de l’album alternant entre growl assez classique, une forme bien plus gutturale particulièrement convaincante et quelques éructations rageuses.
Bref si Repurgator ne dévie jamais de sa route (pas d’incartade en terrain ultra brutal ni ultra technique), il est difficile de s’ennuyer tout au long de cette demie-heure d’un death metal résolument à l’ancienne et aux références assumées. Si vous recherchez de la nouveauté ou de la technique à outrance, passez votre chemin, en revanche si vous goûtez votre death metal crasseux, catchy et bien ancré dans les années 90, je ne peux que vous encourager fortement à jeter une oreille sur ce « Fovea Inferno » très réussi (à l’image sa chouette cover) qui ajoute une sortie de qualité au catalogue de L’Ordalie Noire et je vous invite à les découvrir sur scène si vous en avez l’occasion car le métal de la mort de Repurgator y trouve une dimension plus imposante encore.
PS : une interview vidéo du groupe sera bientôt en ligne.
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