Firewind + Heavenly + Kiuas
Live report
Firewind + Heavenly + Kiuas Le 10 Novembre 2008 à Paris, France (Elysée Montmartre)
C'est dans une Elysée Montmartre dans sa petite configuration, avec un public aussi dégarni que Philippe Geluck, qu'a eu lieu cette belle affiche heavy metal réunissant les joyeux Finlandais de KIUAS, les régionaux de l'étape HEAVENLY et le blockbuster grec FIREWIND venu défendre son dernier petit bijou, l'excellent The Premonition.
KIUAS entre en scène à 19h pour une petite-demie heure de set qui m'aura permis de découvrir ce groupe finlandais relativement original. Original déjà de par leur look, plus propice à une formation extrême que power metal, notamment les deux rasés à gros bouc et le chanteur, sorte de croisement entre Jonathan Davis et Mark Hunter. Et puis original de par la musique, qui sur une base heavy/power brasse un large panel d'influences comme le thrash, le death mélodique (on aura même le droit à quelques blasts!), le black, le métalcore ou le folk. J'ai eu un peu de mal à apprécier au début malgré un son très correct de bout en bout puis me suis habitué à ce jeune groupe plutôt intéressant et au niveau technique très satisfaisant (de bons soli notamment). A noter la bonne performance du frontman au chant juste et au registre varié qui fera l'effort de parler un peu en français ce qui fait toujours son petit effet sur le public, plus spectateur poli qu'acteur impliqué toutefois et aussi vivace que le claviériste qui semblait s'ennuyer au plus haut point.
HEAVENLY enchaîne un quart d'heure plus tard. Moins original et moderne, le combo français n'en a pas moins délivré un show très efficace grâce à un heavy/power léché et haut de gamme aux multiples soli, qu'un son excellent a permis de déguster à sa juste valeur. Un peu amusé au début des dégaines contrastées arborées par les différents membres (le chanteur aux cheveux courts très fashion/animateur télé NRJ, le bassiste rocker, le guitariste fan de Johnny et le jeune six-cordiste qu'on aurait plus vu dans un groupe de death/thrash), j'ai ensuite été conquis par la maîtrise des Parisiens, notamment celle du chanteur à la voix très haut perchée impressionnante, et de leur bonne humeur contagieuse. Comme le public semble-t-il, qui a accueilli HEAVENLY de fort belle manière. A découvrir sur album!
21h, c'est l'heure de FIREWIND, le groupe pour lequel j'honorais la salle du boulevard Rochechouart de mon auguste présence. Le public s'étoffe un peu, se rapproche de la scène mais l'ambiance restera timide et bon enfant, sans pogo ni slam. J'avoue que ça ne m'a pas manqué d'être compressé comme un juif dans un train pour Dachau. Je ne connais que le dernier album des Grecs, The Premonition et par chance (c'était quand même prévisible), la bande à Gus G. ne jouera presque que des nouveaux titres ("Into The Fire" et le tube de l'année "Head Up High" en ouverture puis "The Silent Code", "Mercenary Man", "The Circle Of Life", "My Loneliness", "Angels Forgive Me" et l'incroyable reprise de "Maniac" en rappel). Des titres power/speed formidables, mélodiques et entraînants qui sont de vraies tueries en live. J'avoue par contre avoir été moins convaincu par les anciens morceaux ("Till The End Of Time" et "Between Heaven and Hell" entre autres).
Convaincu, je l'ai par contre été par la présence scénique de FIREWIND. Le chanteur Apollo Papathanasio a un sacré charisme et une voix magnifique, comme sur CD. Le batteur bodybuildé Mark Cross, lui, impressionne derrière son kit géant aux cymbales en forme d'hélice et nous gratifiera même d'un solo de quelques minutes, pas spécialement bluffant mais en tout cas plein d'énergie. Le bassiste Petros Christo et son t-shirt Death restera le plus discret et s'en tiendra à jouer ses parties de quatre-corde dans son coin. Les deux guitaristes apportent eux beaucoup avec Bob Katsionis qui se charge à la fois de la guitare rythmique et du clavier (pour des situations un peu cocasses parfois et pas évidentes à gérer) et bien sûr la star Gus G., tout sourire, comme un gosse avec sa guitare qui prend un plaisir juvénile à shredder, ce qu'il fera pendant un moment lors de l'interlude qui lui sera consacrée. Il se fera également plaisir en rappel avec une reprise langoureuse d'un célèbre titre dédié à Paris. Ce plaisir sera partagé par le public qui acclamera longtemps le groupe après 1h30 d'un excellent concert.
Horaires respectés à la lettre, son très satisfaisant, ambiance joviale, bons groupes de première partie et tête d'affiche en pleine forme malgré la foule aussi peu compacte que mollassone, la soirée aura été réussie. Encore une fois, les absents auront eu tort!
| Keyser 12 Novembre 2008 - 1477 lectures |
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2 COMMENTAIRE(S)
citer | C'est vrai que c'est limite, et tant mieux. |
citer | Citation : ça ne m'a pas manqué d'être compressé comme un juif dans un train pour Dachau
Bonjour le bon goût de la comparaison!
Le port du slip en peau de bête "Manowar 4 ever" ne te réussit pas on dirait |
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2 COMMENTAIRE(S)
12/11/2008 21:23
12/11/2008 16:25
Bonjour le bon goût de la comparaison!
Le port du slip en peau de bête "Manowar 4 ever" ne te réussit pas on dirait