Dark Tranquillity + Insomnium + Overload
Live report
Dark Tranquillity + Insomnium + Overload Le 08 Octobre 2010 à Lyon, France (CCO)
Voir Dark Tranquillity reste quoi qu'il arrive toujours un plaisir pour moi. Alors, bien que les ayant déjà vu pratiquement une dizaine de fois au total, c'est avec un empressement certain que j'ai acheté ma place in extremis en ligne la veille du concert, qui était très proche d'être complet.
Une fois sur place pas de doutes: l'affiche de ce soir a du succès auprès de la faune métalleuse lyonnaise. Le CCO est rempli à bloc, et le bar pris d'assaut; on ne remerciera jamais assez le Ninkasi d'abreuver les soirées Lyonnaises de leurs bières du coin, cela change de la kro coupée à l'eau! C'est justement pendant ma dégustation intensive d'une bière ambrée qu'Overload prit d'assaut la scène, aux alentours de 20h. Le groupe, en formation serrée, dégage une énergie communicative, notamment le chanteur qui harangue le public et se révèle un frontman de qualité. Malgré un temps de jeu bien court (une demi heure grand max), les Parisiens réussissent malgré tout à chauffer efficacement la salle (qui n'avait pas besoin de cela, il faisait déjà bien chaud!) et à séduire le public. Malgré un clavieriste aux abonnés absents (il joue, mais personne ne l'entend), j'ai reconnu les retranscriptions plutôt fidèles des titres de "The Imagery Process" ; l'absence de clavier fût justement une bénédiction car elle permit de mettre en avant le coté "punchy" des compositions du groupe. Une bonne mise en bouche donc, en attendant les choses sérieuses...
Insomnium débarque une petite demi heure plus tard. Visiblement très attendu par le public, je reconnais ne pas être un fin connaisseur du groupe, n'ayant en ma possession que leur second album ("Since the Day..."). Pour me rendre la tâche un peu plus compliquée encore, le groupe a décidé de ne jouer que des titres de leurs deux derniers albums, autant vous dire de suite de ne pas compter sur moi pour vous donner une set list, je n'en connaissais pas un seul. Cela m'a permis d'étudier avec un oeil neuf l'univers du groupe, qui me fait pas mal penser à du Sentenced un peu plus burné (grâce aux vocaux death notamment): du métal à minettes (non ce n'est pas péjoratif), qui a juste ce qu'il faut de mélodie, mais use et abuse un peu trop de rythmiques "modernes", là ou ce que je connaissais d'eux m'aurait davantage fait attendre des mélodies harmonisées et de longs solos sans fin. Visiblement, le groupe a un peu modifié sa recette depuis l'album que je connais; quoi qu'il en soit le public était aux anges ce soir là, et il faut bien reconnaître que le charismatique chanteur / bassiste savait s'attirer les grâces de la foule. Bonne prestation, je suis sans doute trop étranger au groupe pour avoir partagé l'enthousiasme ambiant, mais pas de doutes ces Finlandais savent tenir une scène.
Mes réserves d'enthousiasme étaient donc encore pleines pour accueillir les rois de la soirée. Première surprise, fini le backdrop, les Dark Tranquillity se paient maintenant le luxe d'un grand écran en arrière plan qui diffuse des images accompagnant leurs morceaux; on y verra des images d'un de leurs clips, la pochette (et l'ancien logo du groupe) de "The Gallery", les paroles du refrain de "Therein" entre autres...Bien que l'action se passe essentiellement sur scène, cet ajout avait l'utilité d'accompagner visuellement les titres plus torturés du groupe (notamment ceux du dernier album).
Mais parlons un peu de ce qui s'est passé sur la scène, plutôt que derrière; quiconque a déjà assisté à un concert de DT connait la recette magique qu'applique le groupe à tous ces concerts sans exception. Une section rythmique sans faille, pas très souriante ni mobile mais efficace au possible; le support vidéo que j'évoquais à l'instant, pour accompagner les passages qui s'y prêtent; et ... et...et... un frontman débordant d'énergie, de joie communicative et d'un incroyable charisme. Mikael Stanne, malgré les milliers de salles de concerts écumées, ne semble toujours pas blasé de son rôle d'icone, et reste porteur d'une énergie et d'une bonne humeur qui détonne dans le petit monde du métal, ou il est de coutume de tirer la gueule le plus possible pour paraître "evil". Ici, nous tenons un chanteur qui sourit à pleines dents de la première note jusqu'aux dernières secondes avant de quitter la scène, et dont l'énergie ne peut que ravir un public de toute façon conquis d'avance. Le stage diving étant ce soir là de la partie, la scène sera en quasi permanence envahi par une partie du public, parfois jusqu'à 3 personnes en même temps; surgi des coulisses un grand rasé se fera en début de concert le plaisir de les renvoyer directement dans le public d'un grand coup dans le dos, jusqu'à ce que Stanne lui fasse signe d'y aller plus doucement avec son public. Et histoire de montrer l'exemple, il slammera lui même pas loin de 4 fois au total, demandant au public de le porter jusqu'au fond de la salle, lui permettant de visiter le CCO la tête vers les étoiles, ne cessant pas de chanter notamment les 2 dernières fois. C'était à voir!!
On l'aura compris, Stanne a fait son show une nouvelle fois et rien que pour cela ce concert fut mémorable. Le public ovationnait jusqu'à plus soif le groupe entre les morceaux, et l'on eut même droit à une séance de "je chante la mélodie en coeur pendant que tu la joues" à la Maiden sur "Punish My Heaven" et "Therein". Question setlist, une grosse surprise: "The Gallery" (le titre), une rareté en live, fut joué et autant vous dire que j'étais aux anges; même si le sample de chant féminin sortait un peu de nul part. Le reste fût on ne peut plus classique; avec l'impasse faite sur "The Mind's Eye", un seul titre de "Projector" et 2 de "The Gallery" (l'autre étant "Punish my Heaven", indispensable), on aura compris que ce sont les albums des années 2000 qui ont eu les honneurs ce soir là. J'en viens à rêver que DT se décide à faire une tournée spéciale, revisitant ses classiques des 90's...parce que se farcir "Terminus (Where Death is Most Alive)", "Damage Done", "Lost to Apathy" ou bien encore "The Wonders at your Feet", malgré tout le bien que j'en pense, pour la dixième fois (hors visionnage des dvds), cela commence à lasser... Gros coup de coeur pour "Haven", un titre que j'adore au delà de toute raison, et qui fut excellemment interprété, quand même.
Grosse ambiance, setlist classique, mais interprétation sans faille et avec une véritable pile électrique en guise de chanteur, tous les ingrédients furent réunis pour que cet énième concert de DT soit un succès. Malgré les années, j'ai l'impression que ce groupe est intemporel, tant ses prestations sont toujours excellentes et sans baisse de régime; qu'on aime ou pas le genre sur album, je pense que DT fait réellement parti des incontournables de notre style musical, quand il s'agit de vivre une expérience scénique d'exception...Et ce ne sont pas les quelques 500 Lyonnais et Lyonnaises réunis avec moi hier soir qui viendront me contredire. DT est venu, et a vaincu, une nouvelle fois..
| Chri$ 9 Octobre 2010 - 2007 lectures |
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