Septicflesh + Svart Crown + W.E.B. + Valet Parn
Live report
Septicflesh + Svart Crown + W.E.B. + Valet Parn Le 15 Mai 2011 à Lyon, France (Marché Gare)
Le dimanche soir, plus précisément le 15 mai 2011, soit on regarde Capital et ses fabuleux reportages sur le bricolage, soit on surfe sur la V7 de Thrashocore, soit on va au concert de Septic Flesh. J'ai beaucoup hésité, au moins une seconde, avant de bouger mon corps d'athlète sous un temps franchement pourri en direction du Marché Gare. Une charmante salle, qui accueille rarement des concerts de métal (mon dernier souvenir d'y avoir été était pour la tournée Bolt Thrower / God Dethroned, autant dire que ça date), dans un non moins charmant quartier de Perrache, réputé pour sa prison (désormais vide, ambiance black métal garantie), sa gare charmante et bien fréquentée (sic) et ses camionnettes à péripatéticiennes.
Oh rage oh désespoir je rate (volontairement ou presque) VALET PARN. Visiblement ma culture musicale s'en remettra rapidement, d'après les échos que j'en ai eu. Elle se serait aussi bien portée si j'avais loupé W.E.B., qui joue encore lorsque j'arrive. Non pas que la musique soit spécialement désagréable, mais le quatuor officie dans une sorte de melodeath un peu bâtard, sans réellement de pêche et d'efficacité, et qui sonne parfois un peu électro, sans grande réussite pour autant. Bref, on vit bien sans jamais avoir connu ni vu ce groupe ! Seul intérêt, permettre de commander rapidement une bière sans jouer du coude au niveau du minuscule bar, le groupe ayant quand même déjà mobilisé une bonne partie du public dans la salle attenante.
Le concert commence sérieusement avec SVART CROWN, que je découvrais ce soir là. Une fois les balances faites, le groupe démarre sans tarder sa mixture de black / death aux forts relents de thrash devant un public Lyonnais un peu froid de prime abord. Ne manquant pas d'énergie, les zicos ne baissent pas pour autant les bras, et la fougue du chanteur / guitariste (qui a du souffle à revendre) échauffe petit à petit les esprits. C'est là qu'on voit les bons groupes de scène : là ou W.E.B. a eu droit à un accueil poli de circonstance, SVART CROWN démarre avec un peu de retard mais au fil des morceaux le public s'échauffe sérieusement et les premiers pogos démarrent, alors que le chanteur réclame son quota de giclées de sang Lyonnais sur les murs (BM attitude). Le batteur ne ménage pas non plus ses efforts pour participer au spectacle, et une fois le set bien entamé la réaction du public entre et pendant les morceaux est nettement plus chaleureuse ! J'ai trouvé très sympa et puissante cette prestation, notamment ces touches d'accélération thrash et les très nombreux blasts, au point d'aller acquérir à la fin du set les deux albums du groupe. Une belle découverte et une excellente mise en bouche vers…
…SEPTIC FLESH. En pause clope / papotage pendant la mise en place du groupe, je reviens pile à temps pour voir l'entame du groupe sur « The Vampire from Nazareth ». La salle est comble, quel plaisir de voir autant de personnes un dimanche soir pour un groupe qui il y a encore quelques années / albums en arrière était franchement underground (jusqu'à « Revolution DNA » visiblement). Spiros le chanteur s'avère être un excellent frontman, haranguant sans cesse le public à grands coups de « Are you ready ? » (un peu lassant à la longue, mais ça marche), lequel public réagit au quart de tour, malgré une fosse qui restera bien statique en définitive pendant toute la soirée. Mention spéciale à Fotis, le batteur, qui est d'une technicité exemplaire, j'étais collé à la scène avec une bonne vue sur son jeu et il est d'une précision à toute épreuve, notamment pour un groupe qui joue énormément sur des tempos cadencés et réglés à la seconde près à cause de l'abondance de samples. Quand les blasts éclairs de « Persepolis » par exemple s'alternent avec des samples et que rien ne dépasse, on se dit qu'on tient un groupe qui maîtrise son sujet. Et pour clore le sujet « groupie attitude », grosse, GROSSE baffe sur « We the Gods », notamment ce passage magistral ou Fotis inclut de la double par séquences en plein blast sans qu'un kick ne dépasse du reste. La setlist ci-dessous donne un aperçu du concert : beaucoup de titres du nouvel album, qui passent étonnamment bien l'exercice de la scène, avec une mention très bien à « Pyramid God » et « The great Mass ». SEPTIC FLESH a vous l'avez compris énormément de passages samplés, forcément toute la partie orchestrale et également le chant clair de Sotiris, ce qui donne un moment de flottement quand le groupe ne joue que l'accompagnement de ces parties là ; mais vu que ces passages sont rares, et que la dose d'énergie et de puissance est quand même majoritairement présente le reste du temps, on ferme aisément les yeux là-dessus. Les Grecs aiment tout comme moi la rapidité du death métal, et c'est avec plaisir que « Unbeliever », « We the Gods » (une boucherie, vraiment) et le break d' « Esoptron » rappellent que SEPTIC FLESH n'a pas perdu le goût pour la brutalité et la blast attitude malgré l'abondance de parties orchestrales. Le public reste un peu attentif sur les anciens titres, malgré un « DNA » ultra efficace et parfaitement exécuté, et on sent que c'est « Communion » l'album de la consécration pour les Grecs tant les extraits (« Anubis » et « Persepolis » en tête) furent acclamés par le public. Le temps de jeu de SEPTIC FLESH fut relativement raisonnable, même si j'aurais comme beaucoup espéré un second rappel après « Five Pointed Star », mais nos espoirs resteront vains…Qu'importe, SEPTIC FLESH a prouvé ce soir à un public Lyonnais véritablement ultra enthousiaste, qu'au-delà du « buzz » qu'on peut leur attribuer en ce moment sur le « web », le groupe a les ressources nécessaires pour retranscrire en live la richesse de leurs compositions et que ce « Great Mass » est taillé pour la scène (ce qui ne semblait pas gagner aux premières écoutes). Un grand frontman, possédé par le Malin et qui n'aura de cesse de remercier le public, un batteur talentueux et qui vit sa musique, et deux guitaristes efficaces mais plus discrets (Chris Antoniou, malgré son statut de compositeur principal, restera très humble tout du long) ; voilà la recette magique d'un excellent groupe qui mérite son succès grandissant et nous a procuré une belle déflagration sonore en ce dimanche soir qui s'annonçait pourtant bien merdique. Tant pis pour Capital, j'irai la voir sur M6 Replay une autre fois…
The vampire from nazareth
Communion
The great mass
The virtues of the beast
Unbeliever
Pyramid god
Lovecraft death
Ocean of grey
We the gods
DNA
Esoptron
Persepolis
Anubis
Five pointed star
| Chri$ 16 Mai 2011 - 1396 lectures |
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