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Thrashfest

Live report

Thrashfest Sepultura + Exodus + Destruction + Heathen + Mortal Sin
Le 27 Novembre 2011 à Paris, France (Bataclan)
Affiche thrash de l'année. Voilà ce que représentait le line-up de l'édition 2011 du Thrashfest, avec une date unique en France organisée par l'omniprésent Garmonbozia. Deux combos cultes (SEPULTURA et EXODUS), une vieille gloire (DESTRUCTION), un cador qui n'a jamais eu la reconnaissance qu'il aurait méritée (HEATHEN) et un combo moins connu mais dont le nom tourne dans les milieux bien renseignés depuis plus de 25 ans (MORTAL SIN). Le programme tel quel faisait déjà saliver. Mais en plus, le fest nous réserve une spécialité qui fait tout son charme: les groupes ne vont jouer que des titres issus de leurs albums cultes! Autrement dit: date indispensable à ne rater sous aucun prétexte! Preuve en est, je manque volontairement l'affrontement entre le PSG et l'OM! C'est dire à quel point cette affiche valait son pesant de cacahuètes! (Keyser)

Belle affiche pour cette édition 2011 du Thrashfest, tournée regroupant des gloires du mouvement thrash. Cette année EXODUS remet le couvert accompagné des Australiens de MORTAL SIN, des Américains de HEATHEN, des Allemands de DESTRUCTION et enfin des Brésiliens de SEPULTURA. Une affiche variée qui promettait d'être exceptionnelle. Le rendez-vous avait lieu dimanche 27 novembre au Bataclan, une très chouette salle que j'aime beaucoup. Let's Thrash! (AxGxB)

Et le public ne s'y est pas trompé à en juger par la longue queue amassée devant les portes du Bataclan. Les vestes à patches, les jeans moulants et les baskets blanches à grosse languette fleurissent sur le trottoir parisien, nous offrant un retour visuel dans le temps délectable. La salle ouvre une dizaine de minutes après l'heure prévue et on peut découvrir le merch fourni (le prix aussi malheureusement). Trois t-shirts dans l'escarcelle, direction la scène pour MORTAL SIN, seul groupe que je ne connaissais pas si ce n'est quelques titres écoutés d'une oreille distraite sur les conseils du fan Niktareum. Les Australiens commencent leur show à l'heure mais amputés de leur chanteur Mat Maurer, perdu dans les rues de Paris. Pas grave, le bassiste Andy Eftichiou prend la relève au micro le temps d'un premier titre énergique. C'est aussi ça le live! Le frontman retrouve son chemin pour le 2ème morceau et là, le concert peut vraiment démarrer. Le son est moyen, plutôt brouillon même, mais cela n'empêche pas votre serviteur et les spectateurs d'apprécier la prestation, avec déjà les premiers pogos de la soirée. On a vu plus rapide et plus technique que MORTAL SIN mais le thrash old-school du combo de Sydney brille par son groove, son efficacité, des accélérations bien senties, des riffs entraînants et des solos agréables livrés par un jeune guitariste qui ne devait même pas être né quand les compos de Mayhemic Destruction (1986) et Face of Despair (1989) ont été écrites! Sans oublier une joie sincère de jouer, notamment un vocaliste dynamique et charismatique. Pas scotché non plus mais tout de même une bonne entrée en matière. À creuser! (K)

Avec cinq groupes à l’affiche, Garmonbozia et le Bataclan se devaient de respecter les horaires à la minute près. C’est donc aux alentours de 16h45 que les Australiens de MORTAL SIN montent sur scène. Je ne connaissais le groupe ni d’Eve ni d’Adam et ne savais donc pas trop à quoi m’attendre si ce n’est à du Thrash à la mode kangourou. Et bien ma foi, ce fut une très bonne surprise. Le groupe démarre au quart de tour servi par un son que j’ai trouvé très correct. À ce moment, je ne le sais pas encore, mais le chanteur n’est pas celui qu’on croit. En effet, perdu dans les méandres de Paris, Mat Maurer ne fera son apparition qu’à partir du second titre seulement. Entre temps c’est Andy Eftichiou, bassiste tout en muscles, qui tiendra le poste de chanteur intérimaire. Une fois ce petit problème réglé, MORTAL SIN enchaîne les titres sans temps mort. Le show est terriblement efficace avec un jeune guitariste qui connait son boulot et nous délivre une quantité impressionnante de soli parfaitement exécutés. La section rythmique n’est pas en reste et donne la mesure d’un Thrash old school certes balisé mais qui fait parfaitement le boulot. De son côté le chanteur possède une voix puissante et mélodique et se montre plutôt volontaire pour faire le show. Le public ne s’y trompe pas et répond rapidement présent, faisant du set de MORTAL SIN trente minutes très agréables pour une entrée en matière. (A)

On passe ensuite au stade supérieur avec HEATHEN, groupe que j'attendais impatiemment. Tandis que SEPULTURA n'est plus que l'ombre de lui-même, que DESTRUCTION enchaîne les albums sans intérêt et que EXODUS tape dans le vide, Les Américains sont les seuls sur l'affiche à toujours tenir leur rang. Revival 80s oblige, les Californiens vont laisser de côté leur excellent dernier album The Evolution of Chaos pour se concentrer sur leurs deux vieilleries Breaking The Silence (1987) et Victims Of Deception (1991). Pas vraiment un problème tant celles-ci sont de petites pépites. Et HEATHEN n'a point déçu, même si j'avoue avoir été au départ surpris par la stature du chanteur David R. White que je ne voyais pas si petit. Mais s'il ne paye pas de mine au premier abord, que son jeu de scène à base de air-boxing s'avère assez spécial et qu'il ne prend pas souvent la parole, le frontman a plutôt bien assuré ses parties malgré un mix en retrait et des problèmes techniques récurrents au niveau du micro. Alors on accroche ou pas à sa voix plus heavy que foncièrement thrash mais en ce qui me concerne, j'adore! Surtout que derrière, le nain chauve (comme moi, forcément ça créé des liens!) est épaulé par de sacré gaillards, en particulier une paire de guitaristes Lee Altus/Kragen Lum pas vraiment manchots. Niveau composition, HEATHEN est ainsi bien au-dessus des autres avec son thrash Bay Area aux touches NWOBHM, proposant des titres à tiroirs assez longs entre parties rapides entraînantes qui bourrent pas mal, mid-tempos groovy jouissifs ultra headbangants, passages plus techniques et solos mélodiques savoureux. Le Metallica de Master Of Puppets et ...And Justice For All n'est jamais loin. Et le son est bon, bien plus clair que pour MORTAL SIN! Le public réagit favorablement, se laissant aller aux pogos sur les séquences de tchouka-tchouka et au secouage de tête sur les parties brise-nuque, pour une ambiance toujours bonne, ce qui sera d'ailleurs le cas tout au long de la soirée. Seul reproche, j'aurais aimé un petit "Morbid Curiosity" mais le reste de la setlist et notamment l'enchaînement final "Mercy Is No Virtue" et "Death By Hanging" m'auront déjà amplement satisfait. La classe! (K)

A peine vingt minutes plus tard, ce sont les Californiens de HEATHEN qui investissent les planches du Bataclan. Groupe originaire de la Bay Area, HEATHEN existe depuis déjà un paquet d’années mais est resté un groupe plutôt confidentiel malgré un certain succès auprès des aficionados du genre. De fait, j’avoue que je ne connaissais rien d’HEATHEN si ce n’est quelques vidéos regardées sur YouTube il y a déjà un peu. De tous les groupes présents ce soir, ce fut certainement pour moi le moins bon. Attention, les musiciens sont tous très talentueux et savent donc ce qu’ils font. Ils jouent avec passion et cela se ressent. C’est plutôt une question de goût. La voix un peu trop heavy de David White ne me plaît pas outre mesure et je trouve qu'elle manque de coffre. Alors que du côté des compositions, la musique de HEATHEN est plutôt bien foutue avec des passages agressifs et d’autres plus mid tempo tout aussi intéressants. Une musique finalement plus complexe et moins directe que ses paires. Une musique qui fera aussi un peu moins l’unanimité auprès du public, la faute notamment à quelques problèmes techniques venus perturber le bon déroulement du show. On peut en effet dire que David White a eu pas mal de souci avec son micro. Coupé à de nombreuses reprises, on ne l’entendait pas très bien voire plus du tout. De même, sa façon de quitter constamment la scène pour laisser la place aux autres musiciens peut laisser perplexe. Malgré tout, on ne peut pas dire que le set d’HEATHEN n’a pas été convaincant. Disons juste qu’en plus des quelques problèmes techniques rencontrés, leur musique ne touchait pas aussi facilement le public présent en cette fin d’après-midi. Ce sera donc un "mouais" pour ma part. (A)

Setlist HEATHEN:

Pray For Death
Goblin's Blade
Open The Grave
Hypnotized
Opiate Of The Masses
Mercy Is No Virtue
Death By Hanging

Au tour de DESTRUCTION de fouler les planches. Avec HEATHEN, c'est le groupe qui m'intéressait le plus sur ce Thrashfest. D'autant que les Allemands ne devaient jouer que des morceaux issus de leur EP Sentence Of Death (1984) et de leur 1er full-length Infernal Overkill (1985). Il s'avérera que le trio interprétera aussi deux extraits de l'album suivant, Eternal Devastation (1986), "Eternal Ban" et "Curse The Gods" en final. Une entorse à la règle que je ne dénoncerai pas vu que ces trois œuvres sont mes préférées de DESTRUCTION. Juste que si le groupe devait déborder sur son 2ème opus, la jouissive "Life Without Sense" me semblait indispensable. Mais côté critique, c'est du menu fretin comparé à ce qui sera le fardeau du combo tout au long de son set: un son atroce. La bande de Schmier ouvre les hostilités sur "Total Disaster", un titre qui n'aurait pu mieux convenir à la situation où le chant est inaudible (sauf quand le Teuton pousse ses cris aigus) et la guitare brouillonne et sans relief ni puissance (la composition du groupe en trio avec une seule gratte n'arrange rien). Bref, c'est la débandade, à tel point que je reconnais à peine certains titres. Heureusement que le grand Schmier les annonce au préalable! La bouillie sonore rend en plus les morceaux ultra répétitifs et c'est une grosse déception qui vient poindre le bout de son nez. Mais le concert de DESTRUCTION fut sauvé par une setlist au demeurant remarquable (rha "Bestial Invasion", j'ai quand même pris mon pied malgré tout!) et une ambiance surchauffée dans le pit. Il faut dire que les tchouka-tchouka à outrance du nouveau batteur Vaaver aurait même redonné de l'allant à un tétraplégique! C'est qu'il ne fait pas semblant le salaud! Mike Sifringer non plus d'ailleurs, lui qui arpente la scène en long et en travers, échangeant régulièrement sa place avec Schmier, et enchaîne sans faillir riffs en béton à l'ancienne et solos furieux malgré ses 46 ans et sa maigreur étonnante. Mais à la fin des 50 minutes, c'est malheureusement le goût amer de la déception qui me reste en bouche... (K)

Le temps d’aller prendre l’air dans le fumoir improvisé devant le Bataclan et voilà que les Allemands de DESTRUCTION prennent déjà possession des lieux. Si les membres de MORTAL SIN et HEATHEN faisaient propres sur eux, on sent déjà chez DESTRUCTION que c’est un peu moins le cas. Veste en cuir sans manche, gros clous, moustache... Bref, ça pue le Thrash old school à plein nez. Et effectivement, le look des trois gaziers ne ment pas sur la musique pratiquée ici. J’ai pu lire à droite et à gauche que pour certaines personnes le set avait semblé un peu répétitif sur la longueur. Certes la musique de Destruction n’a rien d’original mais les 50 minutes du set sont passées comme papa dans maman. Le groupe reprend donc l’essentiel de ses deux premiers albums. Une aubaine pour une grande partie du public qui n’a jamais pu voir le groupe en live. Destruction enchaîne donc les tubes, passant de "Total Desaster" à "Invincible Force" en passant par "Thrash Attack", "The Ritual" et le redoutable et très attendu "Bestial Invasion". Ça thrashe, en long en large et en travers. Le public est incroyablement survolté et le circle pit prend des proportions rarement vu dans une salle de concert. L’ambiance est électrique et le groupe comme le public donnent le meilleur d’eux-mêmes. Alors effectivement on pourra reprocher à DESTRUCTION de ne faire que du Thrash bête et méchant mais c’est aussi ce qu’on attend d’eux. Le groupe est venu là pour jouer ses classiques et il l’a fait avec brio. Pour ma part c’était total worship! (A)

Setlist DESTRUCTION:

Total Desaster
Mad Butcher
Black Mass
Antichrist
Invincible Force
The Ritual
Eternal Ban
Bestial Invasion
Curse The Gods

Je ne savais pas trop quoi attendre de EXODUS. Je n'apprécie en effet que très moyennement ce qu'ils font aujourd'hui et Pleasures Of The Flesh (1987) reste loin de Bonded By Blood (1985). Quant à Fabulous Disaster (1988), je le connais à peine. En gros, j'espérais surtout que les Américains jouent du Bonded By Blood. Souhait exaucé puisque EXODUS nous a presque offert l'intégralité de son album culte. Seul manquaient à l'appel "No Love" et "Deliver Us To Evil". Et sur l'énorme "Metal Command", Rob Dukes a carrément invité un jeune fan pour reprendre le refrain! Exemple parmi d'autre de l'excellente ambiance qui régnait pendant le concert. Car disons-le carrément, EXODUS a été LE groupe de la soirée, délivrant un set intense et brutal qui a mis tout le monde à genoux. Pogos, slams, stage divings, wall of death, circle pits, le Bataclan, aux trois-quarts rempli, est transformé en champs de bataille. Rob Dukes est un monstre et il crache ses paroles avec une hargne impressionnante, presque hardcore. Lee Altus n'est pas fatigué de son set avec HEATHEN, il remue même davantage, à l'instar du bassiste Jack Gibson et sa belle moustache old-school. Tom Hunting, lui, matraque ses fûts comme s'il n'y avait pas de lendemain et Gary Holt a définitivement la classe, lui qui dégage puissance, assurance et charisme. Si je vous dis qu'en plus le son était très bon, vous devinez la boucherie à laquelle on a eu le droit pendant plus d'une heure! Grosse, grosse surprise donc en ce qui me concerne, avec en highlight un "A Lesson In Violence" dont le titre résume parfaitement la prestation des Californiens. (K)

Les suivants sur la liste étaient les Californiens d’EXODUS. J’étais là principalement pour eux car c’est un groupe que j’aime beaucoup mais que je n’avais jamais eu l’occasion de voir sur scène jusqu’à ce jour. Cette édition du Thrashfest était donc pour moi l’opportunité de les voir jouer leurs trois premiers albums, Bonded By Blood, Pleasure Of The Flesh et Fabulous Disaster. D’entrée EXODUS met la barre très haute. Rob Dukes en impose de part son gabarit et sa façon d'arpenter la scène de long en large tel un lion en cage. Mais celui qui m’impressionne le plus est Gary Holt. Du haut de ses 47 ans, le bonhomme est incroyable. Il joue avec une facilité déconcertante, envoyant des soli de fou tout en regardant le public avec un sourire en coin ou en prenant la pose, comme si tout ça n’était qu’une partie de plaisir. Et vas-y que je cours dans tous les sens, et vas-y que je monte sur la deuxième scène et vas-y que je redescends, etc. Bref, EXODUS donne le change et moi j’ai le sourire aux lèvres alors que je n’arrête pas d’headbanger. "Exodus", "Fabulous Disaster", "A Lesson In Violence", "Chemi-Kill", "Pleasure Of The Flesh", "Metal Command", "Bonded By Blood"... Bref, rien n’est oublié et le public s’en donne à cœur joie avec des circle pits encore plus grands que sur Destruction. Pour dire, certains font presque la largeur totale du Bataclan. Quel putain de panard! EXODUS est le Thrash! On appréciera aussi beaucoup le plaisir que prennent les musiciens à jouer et à partager avec le public, à l’image de ces quelques moments ou Rob Dukes fera monter sur scène à trois reprises des jeunes membres du public pour pousser la chansonnette. C’est toujours sympa et le public apprécie. Bref, EXODUS aura été LE groupe de la soirée, sans contestation possible. À voir absolument! (A)

Setlist EXODUS:

The Last Act Of Defiance
Exodus
Fabulous Disaster
Brain Dead
A Lesson In Violence
Chemi-Kill
Pleasures Of The Flesh
Piranha
Metal Command
And Then There Were None
Bonded By Blood
The Toxic Waltz
Strike Of The Beast

Difficile de passer après EXODUS mais je ne me faisais pas de souci pour SEPULTURA. Les ayant déjà vus à plusieurs reprises, je savais que le groupe allait assurer, surtout en jouant des titres de Beneath The Remains (1989), Arise (1991) et Chaos A.D. (1993). Car contrairement à Max Cavalera, devenu depuis longtemps une épave humaine, Derrick Green est un vrai frontman. Et ça n'a pas loupé, les Brésiliens ont délivré un très bon show. Alors certes l'ambiance était moins sulfureuse que pour EXODUS et Green n'a pas vraiment ce qu'on pourrait appeler un jeu de scène old-school, mais le bonhomme a joué le jeu, même si on peinait à l'entendre. Et ce n'est pas comme si le public avait été statique, bien au contraire! Grâce à des morceaux plus variés que la bande de Gary Holt, entre parties de tchouka-tchouka furibardes (putain d'entrée sur "Beneath The Remains"!) et mid-tempos lourds et groovy issus pour la plupart de Chaos A.D. ("We Who Are Not as Others", "Territory", "Amen" et "Refuse/Resist" avec quelques percus assurés par le grand Black), SEPULTURA n'a pas failli dans son rôle de headliner. Bon, Paulo Jr. se fait vieux et ne bouge plus beaucoup mais Andreas Kisser, fort de son récent rôle dans Anthrax, capte toute l'attention. Le Brésilien a toujours la niaque et prend toujours autant de plaisir à jouer! Et il est impeccable sur ses solos! Mais celui qui m'a le plus impressionné, c'est le tout nouveau batteur Eloy Casagrande (ce devait être son 3ème show seulement avec le groupe!) qui a mis une énergie incroyable dans chacune de ses frappes, sans oublier de balancer un sacré groove sur les séquences adéquates. Heureusement que le jeune cogneur s'est montré à la hauteur en plus car la batterie était mixée très en avant. Et donc SEPULTURA d'aligner ses tubes, mettant aussi à l'honneur Arise avec pas moins de six extraits dont un "Arise" final carrément dantesque! Un peu plus d'une heure de jeu saluée comme il se doit par le public parisien mais pas de rappel! Dommage car ce n'est pas de si tôt qu'on reverra une telle setlist! (K)

Ce sont ensuite les Brésiliens de SEPULTURA qui avaient pour tâche de clôturer cette soirée. Je n’avais encore jamais vu le groupe que j’ai lâché après Roots. J’avoue que j’avais d’ailleurs quelques réserves dans la mesure où la période post Roots ne m’intéresse pas et que SEPULTURA sans les frères Cavalera c’est un peu comme le Coca sans les bulles. Cela dit, l’avantage est que le groupe avait annoncé reprendre l’essentiel de Beneath The Remains, Arise et Chaos AD. soit probablement trois de leurs meilleurs albums. Autant de raisons d'aller au Thrashfest donc... Concernant Derrick Green, le bonhomme est convaincant même en reprenant les anciens morceaux de SEPULTURA. Sa voix puissante et son énergie redonnent une seconde jeunesse à des titres qui n’ont pourtant pas vieilli. Le nouveau batteur, plutôt jeune, n’est pas en reste et martèle ses fûts avec force et vigueur alors que Paulo Jr. et Andreas Kisser, les deux anciens, répondent toujours présents. C’est avec plaisir et nostalgie que je découvre en live des titres comme "Benath The Remains", "Refuse/Resist", "Dead Embryonic Cells", "Desperate Cry", "Inner Self", "Territory" ou encore "Arise". Peu (voire pas du tout) de déchet dans cette setlist. Mais difficile, même pour SEPULTURA, de passer après EXODUS. Je ne saurais même pas l’expliquer mais disons que leur set m’a semblé moins percutant malgré tous les points positifs évoqués plus haut. Ceci étant, je n’aurais jamais été voir SEPULTURA dans d’autres conditions que celles-ci et donc rien que pour le plaisir d’écouter et d’apprécier en live ces vieux morceaux, cela en valait la peine. Le groupe s'en ira après une heure de show sous les acclamations d'un public vraisemblablement ravi. (A)

Setlist SEPULTURA:

Intro
Beneath The Remains
Refuse/Resist
Dead Embryonic Cells
Desperate Cry
Amen
Mass Hypnosis
We Who Are Not As Others
Altered State
Infected Voice
Subtraction
Inner Self
Territory
Arise

Il aurait fallu être difficile pour ne pas apprécier cette soirée mémorable qui a fait honneur aux années 1980 (ainsi qu'au début des années 1990) plus que jamais à la mode! Sur un plan personnel toutefois, j'ai encore en travers de la gorge le set de DESTRUCTION ruiné par le son. Dire que je n'aurais jamais plus l'occasion de voir les Allemands jouer uniquement des titres de leurs deux meilleurs albums, ça me fout les boules! Mais EXODUS a su vite remettre les choses en place avec une vraie leçon de violence! MORTAL SIN a bien chauffé la salle, HEATHEN a démontré son talent trop méconnu et SEPULTURA s'est rappelé à nos bons souvenirs! Et il y a longtemps que je n'avais pas fait un concert avec un public aussi remuant, ça fait plaisir. Un plaisir qui sera cependant de courte durée puisqu'à peine le temps de savourer que j'apprends que le PSG s'est fait éclater 3-0 par les pêcheurs de sardines. Monde de merde! (K)

Une excellente édition que ce Thrashfest 2011. Les groupes ont tous été (largement) à la hauteur même si j'ai trouvé HEATHEN un poil moins bon que les autres. Le public a répondu présent en ce dimanche après-midi même si le Bataclan n’était pas totalement rempli. Il est d'ailleurs appréciable de voir un public plutôt jeune venu soutenir des groupes qui pourtant ne sont pas nés de la dernière pluie. Ces vieux groupes ont donc encore de beaux jours devant eux. Pour ma part, j'ai hâte d'être à l’année prochaine pour l'édition suivante. (A)

3 COMMENTAIRE(S)

hurgh citer
hurgh
15/01/2012 09:15
Ben moi j'y étais pas, mais putain j'aurais aimé ! Que des groupes que j'aime énormément, même si certains aujourd'hui sont pas mal largués. Article vraiment sympa à lire en tout cas, et avoir comme ça l'avis de 2 personnes est vraiment un truc bien.
Par contre, pourquoi, mais POURQUOI Sepultura n'a t'il pas placé au moins 1 morceau du genial "Schizophrenia" ? Bien que plus primaire, cet album tient largement la route face aux 3 suivants. Ecouter et voir "From The Past..." en concert, mon rêve...
Invité citer
Zutroy
03/12/2011 19:42
Très bon concert, juste dommage qu'Exodus ait complétement crevé le public, Sepultura s'est passé trop calmement.
Invité citer
Globox666
02/12/2011 15:51
Bon report !!

Cette soirée était vraiment géniale ! Il faisait chaud là-dedans !

Mortal Sin, vu juste un titre, RAS.

Heathen, tuerie dommage pour les petits problèmes techniques

Destruction : Schmier en impose, jamais trop accroché à leur musique mais ça envoie le paté.

Exodus, j'aime pas Rob Dukes mais les morceaux et Gary Holt butent !

Mention spéciale à Sepult que je n'attendais pas du tout. Vu au Hellfest mais en salle, rien à voir.
C'était le pied. Je me suis même laissé emporter dans le pogo, moi qui suis si sérieux d'habitude Clin d'oeil

c'est hallucinant qu'avec une affiche pareille le bataclan ne soit pas rempli ! Merci à Garmonbozia une fois encore qui fait beaucoup pour le metal en France.

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