Hellfest 2012 - Deuxième jour
Live report
Hellfest 2012 - Deuxième jour Guns N' Roses + Napalm Death + Entombed + Aborted
Le 16 Juin 2012 à Clisson, France
Après un réveil bien difficile, quelques médications, des soulagements plus ou moins naturels de toute sorte, mais surtout après avoir loupé STRING PANTHER et VOMITORY, nous arrivons en toute fin du set de SEBASTIAN BACH histoire d'écouter une « Youth Gone Wild » toujours aussi entraînante.
Nous investissons alors de nouveau la Valstar (©lapinou) où les poètes d' ABORTED s'apprêtent à prêcher amour et paix. Le début de set est bien brutal comme il faut, « Meticulous Invagination », « Coronary Reconstruction », « The Holocaust Incarnate »... avant que mon système parasympathique n'ait raison de moi. Je ne verrai donc pas Julien de Benighted accompagner son pote Svencho... (Niktareum)
Ayant un peu fait les foufous hier soir, nous nous levons aux aurores vers 15h00 du matin avec les cheveux qui poussent à l'intérieur (copyright Didier Bourdon), mais bien décidés à ne pas rater String... euh STEEL PANTHER, les Hollywoodiens adeptes d'autodérision et de formes féminines généreuses ! Mais nous déchantons rapidement lorsque nous réalisons qu'ils ont déjà joué à cause d'un changement d'horaire... Ce sera donc l'occasion d'aller se ravitailler et d'essayer d'atténuer les effets secondaires de madame CH3CH2OH et de contenir les protestations de nos pauvres estomacs. Et voici venu le tour de nos voisins belges d' ABORTED ! Le son est correct, ce qui met en valeur le chant de l'ami Sven, assez varié et très agréable à nos cages à miel. Beaucoup de morceaux des albums récents, mais aussi deux ou trois de leur opus de 2001 de style très death metal classique mais efficace, « Engineering the Dead », qui me procurent un plaisir certain !! J'en grunte de joie d'ailleurs, d'autant plus qu'une petite surprise nous attend : Julien de BENIGHTED fait son entrée et ajoute sa touche personnelle de brutalité vocale le temps d'une chanson. (Soupolait)
Le temps de manger-se reposer-boire un coup en subissant les déchets sonores de WITHIN TEMPTATION puis c'est au tour des légendes de NAPALM DEATH d'investir l' Altar. Toujours débordant d'énergie, les Anglais emmené par un Barney rageur allant et venant comme un lion en cage assureront un set correct sans être leur meilleure prestation. Un peu trop axée sur le dernier album en date « Utilitarian » (une bonne partie de la première moitié du set) même si les extraits de ce dernier trouvent leur place à merveille dans la setlist du groupe notamment le très entraînant « The Wolf I Feed ». Quelques titres dispensables (pourquoi diable jouer « Next Of Kin To Chaos » alors qu'il y a tellement d'autres titres bien meilleurs sur « Words » capables d'enflammer le public, à commencer par « Infiltraitors », « Incendiary Incoming » ou « Sceptic In Perspective »), « Breed To Breath » qui a toujours sa place et sur laquelle je m'époumonne. « Nazi Punks Fuck Off » toujours efficace, les petites blagues « You Suffer » et « Life? »... (Niktareum)
Un peu plus tard, Niktareum et le lapin jaune sont excités comme des collégiens devant le film de M6 après Culture Pub (ça nous rajeunit pas), car ils attendent impatiemment l'arrivée de Barney, l'aboyeur de NAPALM DEATH ! J'avoue que pour ma part, malgré leur fougue, leur bon esprit et leur brutalité d'exécution, leur death/grindcore n'arrive pas à me transporter... Un peu comme ENTOMBED, qui leur succède sur la même scène, et qui ne me fait ni chaud ni froid. Par contre, la clôture de la scène « Temple » vaut le coup d'œil et d'oreille : les polonais de BEHEMOTH sont là pour nous montrer qu'il savent toujours aussi bien se maquiller pour ressembler à Mickael Jackson et qu'ils n'aiment pas trop les représentants de la secte religieuse majoritaire en Europe ! D'ailleurs, ils brûlent des croix à l'envers pour dire qu'ils ne sont vraiment pas contents. Côté musique, leur death/black est rapide et puissant, j'aime beaucoup... Malheureusement je ne connais pas assez leurs albums pour vraiment apprécier et retenir les morceaux, c'est mal ! (Soupolait)
23h30, pile à l'heure (n'en déplaise à tous ses détracteurs), le groupe de rock le plus adulé devenu le plus critiqué au monde pose donc ce soir ses valises pleines de bijoux au Hellfest (cette fois-ci Axl a bien pris soin d'y mettre des cadenas, et bien lui en a pris il y avait vraiment des gens bizarres dans le carré V.I.P.), tout simplement l'un des groupes que j'ai le plus aimé dans toute ma jeunesse, dont j'ai écouté et réécouté les cassettes jusqu'à ce que la bande magnétique ne soit plus plus qu'un simili bout de réglisse. Pourtant j'hésitais entre émotion et indifférence devant ce qui n'est plus aujourd'hui qu'un ersatz de ce qui fut jadis le plus grand groupe de la planète. Axl, seul rescapé de la grande époque de GUNS N' ROSES (je ne compte pas le remplaçable Dizzy Reed...), détestable par ses frasques de rock star ridicules, est à mes yeux bien incapable de prétendre faire perdurer à lui tout seul (si bien entouré soit-il) l'aura mythique d'un groupe qui n'a composé que des chefs d'oeuvres. Toutefois sortant du carré V.I.P. sans trop savoir qui du rouquin aux santiags ou de LG Petrov allait avoir l'honneur de ma présence, les quelques notes de « Welcome To The Jungle » me capturèrent comme une abeille dans un pot de confiture. Allons bon! Laissons-lui donc une chance à ce Axl... Je n'attendais malgré tout pas grand chose de ce concert, si ce n'est de vérifier les allégations sur les problèmes de voix du frontman. Et je dois sire que le début du show m'a plutôt agréablement surpris, tant sur le plan musical que sur la prestation générale du groupe et même si je ne connais ni d' Eve ni d' Adam les nouveau musiciens qui accompagnent aujourd'hui notre bonhomme, force est de constater qu'ils se débrouillent plutôt bien (mention spéciale à Richard Fortus dont la petite prestations soliste m'a scotché). Si les classiques sont toujours un plaisir à écouter, j'ai en revanche beaucoup plus de mal avec les titres d'un « Chinese Democracy » que je n'ai pas même fait l'effort d'écouter en entier. Bref tout se passait plutôt bien jusqu'au drame! Et la magnifique chute d' Axl au début de « Sweet Child O Mine » qu'il chantera, vexé comme un gamin, sans bouger un orteil durant tout le reste de la chanson et je pourrais dire tout le reste du concert tant la rock star a semblé être piqué à vif par ce qui peut somme toute arriver à n'importe qui. Sauf qu' Axl n'est pas (en tout cas ne se prend pas pour) n'importe qui. La fin du concert aura donc été marqué par une sévère baisse de régime du gus, se limitant dès lors au strict minimum et tous les efforts des ses comparses n'y feront rien, Axl a ruiner le show tout seul comme un grand. Je me réjouirai simplement des versions revisitées de titres comme « Knocking On Heaven's Door » ou « Don't Cry » qui ne sont pas inintéressantes. Bref, même si je ne peux pas cacher que ça m'a fait un petit quelque chose de voir enfin ce bougre d' Axl en vrai de vrai, il n'en reste pas moins que comme le dirait Michel ''Les Guns c'était mieux avant!''. Et Michel a rarement tort. (Niktareum)
AJOUTER UN COMMENTAIRE
2 COMMENTAIRE(S)
10/07/2012 21:38
10/07/2012 18:19