Dying Fetus + Job For A Cowboy + Revocation + Cerebral Bore
Live report
Dying Fetus + Job For A Cowboy + Revocation + Cerebral Bore Le 24 Septembre 2012 à Paris, France (Divan du Monde)
Après la frustration estivale engendrée par ma non présence au Party.San et au Kill-Town Death Fest, l'automne commence sur de bien meilleurs auspices avec une première semaine chargée qui verra s'enchaîner dans la capitale DYING FETUS, Horna et Nasum si ma flemme et mon début de rhume ne prennent pas le dessus. La série s'ouvre donc sur le concert des Américains au Divan du Monde avec CEREBRAL BORE, REVOCATION et JOB FOR A COWBOY en première partie. Une affiche alléchante comme sait le proposer Garmonbozia.
Juste le temps d'arriver à la salle de Pigalle et de prendre un exemplaire du dernier album de DYING FETUS, Reign Supreme, que le premier groupe ouvre déjà les hostilités. 19h, pile à l'heure! J'aime ça. Et ce groupe, c'est CEREBRAL BORE. Les Écossais squattent toutes les affiches brutal death depuis un an et demi, il fallait bien que je les vois un jour. Une perspective qui ne me réjouissait pas plus que ça, les quelques extraits que j'avais pu écouter ici ou là ne m'ayant guère remuer. Les courtes vingt minutes de show se sont finalement plutôt bien passées. Donnant dans le brutal death metal aux vocaux ultra gutturaux assurés avec brio par une jeune demoiselle dont le tour de poitrine peu généreux ne l'indique pas, CEREBRAL BORE se montre efficace et groovy. Le public, encore clairsemé, accueille avec chaleur la prestation malgré le côté très générique des compositions naviguant entre accélérations pas très rapides et slam parts dodues. Ça sent Devourment, Cannibal Corpse, Dying Fetus, Suffocation, Benighted, pimentée par quelques touches à la Fœtopsy sur les pseudos-blasts nerveux. Le son est bon, le groupe concentré. Un peu trop d'ailleurs, ça manquait de mouvement au contraire de la fosse qui commence déjà à s'agiter. Une première partie correcte, efficace, mais vite répétitive, je n'aurais pas tenu trois quarts d'heure.
Setlist CEREBRAL BORE:
Maniacal Miscreation
Horrendous Acts Of Iniquity
Entombed In Butchered Bodies
The Bald Cadaver
24 Year Party Dungeon
Pour REVOCATION, par contre, pas de problème. Les Américains furent en effet ma petite claque de la soirée. Officiant dans un style différent des trois autres groupes puisque le combo fait dans le thrash/death assez technique et mélodique, REVOCATION a récolté les bons points. Avec des influences allant de Metallica à Morbid Angel (le début du nouveau morceau "Bound By Desire" avec la double à fond les ballons dégage le même groove dark), pas étonnant! Le quatuor enchaîne les bons riffs, les parties de tchouka-tchouka, les mid-tempos efficaces et quelques séquences blastées, et balance de bons solos bien sentis (une partie de twin guitar pas piquée des vers aussi). Le public répond présent et on sent la formation contente d'être là, notamment le frontman guitariste au growl puissant qui arbore un grand sourire entre les morceaux pour le tout premier gig de REVOCATION à Paris. Bonne musique + bon son + bonne présence scénique = bonne surprise.
Setlist REVOCATION:
Re-Animaniac
Unattained
Harlot
Bound By Desire
Across Forests And Fjords
Dismantle The Dictator
Conjuring The Cataclysm
No Funeral
Surprise également pour JOB FOR A COWBOY mais pas dans le bon sens. J'attendais beaucoup de la prestation des Américains qui s'améliorent d'album en album, quoiqu'en dise une certaine frange des métalleux. Leur petit dernier Demonocracy sorti en avril dernier était donc ce que le groupe avait livré de mieux jusqu'ici, dans une direction plus technique et mélodique. J'étais curieux de voir comment s'en sortirait le combo que j'avais vu en 2007 pour la promotion de Genesis. Mon excitation est malheureusement vite retombée. La faute à un son abominable et sans puissance. On n'entend pas les guitares, on peine à discerner le chant, la caisse claire est aux abonnés absents, avouez qu'il est difficile d'apprécier un concert dans ces conditions. Le son s'améliorera légèrement par la suite mais restera déplorable. Du coup, toutes les subtilités mélodiques et techniques de la formation passent à la trappe et c'est à du brutal death moderne à tendance core, plat, générique et chiant comme la pluie qu'on a le droit, tout le contraire de Demonocracy. C'est bien simple, je n'ai pas reconnu les morceaux du dernier album alors que c'est encore frais dans ma tête. Dommage parce que sur scène, les musiciens se débrouillent comme des chefs et jouent avec conviction, du bassiste Nick Schendzielos (Cephalic Carnage) avec sa basse aux lumières vertes fluo sur le manche (pas aussi flashy que le bassiste de Mercyless toutefois) au guitariste Tony Sannicandro et ses bras énormes en décalage avec sa petite tête, en passant bien évidemment par le frontman Jonny Davy qui se donne vraiment à fond. Sa tendance à cracher et à souffler sa morve est par contre un peu agaçante. Un membre du public aura la gentillesse de lui balancer un paquet de mouchoirs, ce qui a eu le don de me faire bien rire. Le meilleur moment du concert, c'est dire! Malgré le son pourri, les spectateurs se défoulent et ça se bouscule joyeusement dans la fosse. Moi, je n'ai même pas eu envie de bouger... grosse déception!
Setlist JOB FOR A COWBOY:
Entombment Of A Machine
Embedded
Imperium Wolves
Unfurling A Darkened Gospel
Regurgitated Disinformation
Children Of Deceit
Knee Deep
Constitutional Masturbation
Quatrième ou cinquième fois que je voyais DYING FETUS fouler les planches. Sans surprise, la bande de John Gallagher a retourné le Divan du Monde. Ils ne sont plus que trois, ils ne bougent pratiquement pas mais alors ils te foutent une trique d'enfer! Le concert des Américains, au son bien meilleur (quoiqu'un peu trop fort) que les pauvres garçons vachers, commence par un titre de leur nouvel album Reign Supreme, "From Womb To Waste", qui passe comme un classique. Trois autres extraits de celui-ci nous seront offerts, "Subjected To A Beating", "Invert The Idols " et "In The Trenches", qui feront eux aussi leur petit effet même si j'ai davantage réagi sur des tueries comme "Schematics", efficace à mort (qui a dit que Stop At Nothing était un mauvais disque?!), ou un "Skull Fucked" dévastateur. Je n'aurais pas craché sur "One Shot, One Kill", "Vengeance Unleashed", des bonnes vieilleries comme "Bathe In Entrails" ou "Eviscerated Offspring" et un peu plus d'extraits de Destroy The Opposition ("Praise The Lord", le title track) mais difficile de faire la fine bouche. C'est sûr, DYING FETUS c'est un peu toujours la même chose, on sait à quoi s'attendre, et pourtant ça fonctionne à chaque fois. Le pit est déchaîné d'ailleurs, ça remue de partout, les stage divers sont à la fête, un peu trop même (le frontman chauve leur demandera d'ailleurs de faire attention à son pied de micro). Impossible de rester de marbre devant cette démonstration de brutal death(core) purement américaine, entre passages sweepés blastés en forme d'appel au pit et séquences pleines de groove ultra catchies pour remuer son popotin. John Gallagher, bien secondé pour les vocaux moins graves par le bassiste Sean Beasley, est toujours aussi impressionnant au chant ultra guttural, pas besoin pour lui d'avaler le micro comme tant d'autres pour faire croire qu'il a du coffre et la gorge pleine de glaires. Quant à Trey Williams, il envoie du lourd derrière les fûts, ça groove et ça bourre comme on aime pendant une heure de set qui se termine sur un "rappel" avec "Pissing In The Mainstream" dédicacé à Lady Gaga et aux golden showers et l'indispensable "Kill Your Mother, Rape Your Dog" en guise de clôture poétique d'un concert qui, s'il n'a réservé aucune surprise, n'en a pas moins été foutrement jouissif.
Setlist DYING FETUS:
From Womb To Waste
Schematics
Your Treachery Will Die With You
Procreate The Malformed
Subjected To A Beating
Skull Fucked
Tearing Inside The Womb
Invert The Idols
Fornication Terrorists
In The Trenches
Homicidal Retribution
Rappel:
Pissing In The Mainstream
Kill Your Mother, Rape Your Dog
Premier concert de la rentrée pour moi et bonne soirée dans un Divan du Monde pas plein mais bien rempli et surtout bien remuant. On aurait pu se passer de CEREBRAL BORE, pas mauvais mais très dispensable et on aurait aimé un son correct pour JOB FOR A COWBOY mais REVOCATION et son thrash/death de haute volée et DYING FETUS toujours aussi impérial sur scène ont suffit à ne pas me faire regretter le déplacement. Maintenant, il faut vite rentrer pour faire un gros dodo parce que le lendemain, il y a HORNA au Glazart. Dur dur la vie d'un chroniqueur parisien!
| Keyser 30 Septembre 2012 - 1401 lectures |
|
8 COMMENTAIRE(S)
citer | Au fait Keyser, tu habites toujours en banlieue parisienne ? |
citer | Et ouais les gars, la banlieue parisienne c'est pas Paris. |
citer | Wes a écrit : Je corrige : Revocation sont déjà passés par chez nous. Le 24 avril 2010 à l'Empreinte de Savigny le Temple. Avec Dying Fetus en tête d'affiche d'ailleurs.
J'ai marqué que c'était leur 1ère à Paris, pas en France. |
citer | Je corrige : Revocation sont déjà passés par chez nous. Le 24 avril 2010 à l'Empreinte de Savigny le Temple. Avec Dying Fetus en tête d'affiche d'ailleurs.
Et j'ai préféré voir Revocation au Divan plutot que l'Empreinte. Surtout le gain d'assurance.
En tout cas une bonne soirée ce fut. Bonne affiche, bonne salle!!
Dommage que les JFAC aient eu un son bien merdique. |
citer | Desanusor 01/10/2012 03:41 | | Dégouté d'avoir loupé ça par contre pour Dying la setlist est impeccable il n'y a pas mal de morceaux non joués lors de leurs derniers passages en France (Schematics, Procreate The Malformed & Fornication Terrorists sans compter les nouveaux) parce que Praise The Lord tu as déjà dû te la bouffer à chaque fois que tu les as vu...
Le final sur les deux morceaux anti-mainstream est terrible ! |
citer | Pareil. Quoi que sur Job For a Cowboy pour moi le son été bon j'entendais bien les retours (premier rang tout ça tout ça). Une voix absente, mais ça m'a vite gonflé. Sinon Dying Fetus putain...ENORME ! Je ne peux que suggérer une écoute du dernier de Cerebral Bore, dont je ne regrette absolument pas l'achat. Par contre faut vraiment que je me penche sur Revocation, ça envoyé du trés trés lourd !!! |
AJOUTER UN COMMENTAIRE
8 COMMENTAIRE(S)
09/10/2012 18:43
Toujours, oui
Mais mon cœur est rouge et bleu
09/10/2012 18:00
09/10/2012 17:36
Exactement. Savigny-Le-Temple, c'est déjà des paysans
09/10/2012 14:47
09/10/2012 14:16
J'ai marqué que c'était leur 1ère à Paris, pas en France.
09/10/2012 08:57
Et j'ai préféré voir Revocation au Divan plutot que l'Empreinte. Surtout le gain d'assurance.
En tout cas une bonne soirée ce fut. Bonne affiche, bonne salle!!
Dommage que les JFAC aient eu un son bien merdique.
01/10/2012 03:41
Le final sur les deux morceaux anti-mainstream est terrible !
30/09/2012 18:30