Slayer + Abkahn

Bon alors on va faire simple: ce concert était PARFAIT! j'en attendais pas moins d'un groupe aussi mythique que SLAYER, mais alors là ca a dépassé toutes mes espérances... En tout cas, par rapport au dernier concert auquel j'avais assisté (KORN, totalement pourri), c'est le jour et la nuit. SLAYER sur scène, c'est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie pour pas mourrir idiot, et leur réputation de meilleur groupe live au monde, ils l'ont pas volés, c'est certain! bon, j'en reviens toujours pas, mais c'est pas une raison pour ne pas enfin commencer la review, donc c'est parti:

Tout commence par mon arrivée au Transbo vers 18H00, je serais bien venu plus tot, mais les oraux du Bac ca dure souvent assez longtemps ces trucs...Donc j'arrives sur le parking, ou je retrouve la fine équipe au grand complet (un bonjour au passage à Metalzone et son pote Julien, à Troides, et à Seb et son frère), qui ont eu la chance de voir nos amis de SLAYER arriver moitié en taxi (Tom et Jeff) et moitié en 405 (Kerry et Paul). Kerry King en 405, ou comment casser un mythe du métal! Enfin bref à cette heure ci il n'y a pas encore grand monde aux alentours, et cela nous permet d'entendre par une porte ouverte que le groupe a commencé la balance avec "Gemini". Le son de batterie est énorme, comme d'habitude chez SLAYER quoi!

Bon, ensuite l'attente habituelle pour entrer dans la salle, et on arrive au groupe de première partie, qui était...comment dire...pathétique. Ca s'appelle "Abkahn", ca ressemble à du thrash-hardcore assez basique et sans originalité, et alors leur prestation scénique...pffff... Le chanteur qui arrive plié en deux et qui balance un "Comment ca s'passe?" avant de prendre sa gratte, suivi par un (?) bassiste en tenue de plage, et du batteur, qui est le seul à vraiment assurer un tant soit peu...Bref, c'est tout simplement nul, je sais bien que c'est archi dur de chauffer une salle, mais quand la musique et le groupe ne sont pas bons, faut pas s'étonner si le public réagit pas...D'ailleurs, y'a un signe qui trompe pas: quand on voit qqn contre les barrières en train de lire un bouquin alors que Abkahn joue, ca montre bien l'interet fou que ce groupe a suscité! Un groupe de Rennes (mais comment ils ont faits pour atterir en premiere partie du Dieu SLAYER? ca me sidère), qui as encore beaucoup de progrès à faire. Mais tout de meme mention spéciale au batteur, qui as lui assuré carrément bien, non seulement il jouait parfaitement de la batterie mais en plus il s'occupait du chant sur de nombreuses chansons, et meme en jouant de la batterie, il arrivait à mieux chanter que le chanteur/guitariste..

Puis après cet intermède vient l'attente interminable pour SLAYER. L'immense batterie de Bostaph est encadré par deux murs de chacun 12 (!) amplis Marshall, ce qui un total de 24 amplis de 100 Watts, de quoi bien ravager la salle...Une fumée blanche masque la moitié de la scène, et le public lyonnais scande "SLAYER, SLAYER" avec une telle ferveur qu'on se serait cru sur le "Decade Of Aggression"! Et soudain, on apercoit une silhouette massive portant une grosse Warlock, une autre avec une Jackson et des cheveux blonds et un bassiste aux cheveux longs, très longs, et à l'aisance scènique grande, très grande, tandis qu'une montagne de muscle se précipite derière la batterie et qu'après 3 coups de cymbales, "War Ensemble" commence. Une tuerie. S'enchaine un très vieux morceau "Evil Has No Boundaries", lui meme enchainé avec "Hell Awaits", sans pause...Dans la fosse, c'est la folie, au début du concert il y avait meme trop de personnes pour pouvoir bouger mais ca va se libérer un peu au fur et à mesure...Il est difficile avec des mots de retranscrire toute cette énergie que dégage SLAYER, et leurs chansons...

Après "Hell Awaits", nouvel enchainement "Bitter Peace/Death's Head", terrible, puis enfin une courte pause, ou Araya tente de causer avec le public mais difficilement car sa voix est noyé sous les "SLAYER" scandés à chaque pause entre deux morceaux...Et Araya avait l'air heureux, mais heureux...autant sur les photos, les SLAYER ont l'habitude de paraitre le plus méchant possible, ce qui est normal après tout, autant ce soir là Araya était tout sourire, et presque étonné de voir un public tellement acquis à sa cause. Il s'est meme arreté à un moment lors d'un speech pour rigoler, parce qu'un gars du public se faisait des cornes derriere la tete avec les doigts, mais ca ressemblait plus à un lapin qu'à démon! un put#### de bon esprit, magnifique ce concert...

Et ce n'est que le début: "Captor Of Sin", "Necrophiliac", "Here Comes The Pain" (ou je suis allé boire un coup, parce qu'après 7 chansons dans la fosse j'étais déjà à la limite de la déshydratation), puis "Postmortem" et sa fin splendide sur un riff méchamment efficace, "Stain Of Mind", enchainé avec "Scrum", d'ou une nouvelle montée d'adrénaline...D'ailleurs, sur "Scrum", Kerry va avoir des problèmes avec sa gratte durant 5 secondes au moment ou le morceau s'accélère, et on voyait Jeff et Tom qui se marraient tout en continuant le riff en basse/guitare avant que tout rentre dans l'ordre...Bon alors j'ai pas encore parlé de l'éxécution des morceaux, mais elle était tout simplement parfaite, les solos réglés au quart de tour, les rythmiques charcutières (mais comment font-ils pour jouer les rythmiques de "Raining Blood" ou de "Altar Of Sacrifice" tout en headbangant? ils ont une dextérité et une rapidité d'éxécution des riffs qui ferait palir d'envie tout groupe de néo-métal sachant à peine aligner trois accords (Korn? Limp Bizkit? et y'en a plein d'autres, mais je vais pas tous les citer, y'en as pour des heures...)

Ha oui, je me suis aussi promis de rendre hommage dans cette review à une personne de laquelle on ne parle jamais beaucoup: Paul Bostaph. Perso, j'ai toujours eu une véritable passion pour les batteurs, et je tenais simplement à rendre hommage ici à ce batteur de folie, qui non seulement joue les morceaux en live plus vite que Lombardo (qui reste tout de meme bien évidemment aussi une figure mythique de la batterie) mais en plus arrive à composer des parties de batteries ultra techniques...Ca s'entend déjà à l'oreille, mais allez chopper une partoche de batterie de "Divine Intervention" ou de "Diabolus In Musica", vous m'en direz des nouvelles...Et il nous as pas décu ce soir là non plus, le Bostaph: pas une seule baisse de régime lors de tout le concert, alors moi quand je vois la playlist, je ne peux que m'incliner devant l'un des meilleurs batteurs de tous les temps...Fin de la parenthèse.

Puis c'est le tour de "Dead Skin Mask" d'etre joué, suivi de trois coups de batterie (TATATA) qui annoncent un des morceaux mythiques de SLAYER:"Raining Blood". Dans la fosse, il faut avouer que tout le monde fatiguait un peu, suite à la dépense d'énergie du début du concert, mais lorsque les "TATATA" de Paul eurent résonnés dans la salle et annoncé le morceau mythique, c'était reparti de plus belle. Et alors je vous dit pas la folie: comme sur le Decade, 2 secondes après Raining, ils ont enchainés avec Altar Of Sacrifice et Jesus Saves...les mots me manquent pour décrire ce carnage...MAGNIFIQUE, ca devrait aller...

Et c'est pas fini! ca fait déjà une heure qu'ils jouent, et ils trouvent encore l'énergie de nous faire "Mandatory Suicide" et Chemical Warfare"! Vient ensuite une courte pause, ou les Dieux quittent la scène, avant que ne résonne la mythique (oui, encore un titre mythique! mais c'est SLAYER après tout!) intro de "South Of Heaven"...Et c'est reparti pour une ambiance de folie dans la fosse, et lorsque le titre qui va cloturer la soirée, celui que tout le monde attendait, arrive, annoncé par LE riff le plus violent jamais composé: "ANGEL OF DEATH"! Ce fut là le moment le plus chaud, le plus fort de tout le concert, car sachant que celui-ci touchait à sa fin, tout le monde se donnait à fond...je peux pas vour décrire le nombre de slammeurs que je me suis pris sur la tete, ou les coups que j'ai donné et recu dans les pogos, ca atteignait des sommets...

Et puis voilà, c'était fini! Distribution de médiatos, j'ai pas réussi à en attrapper un , (contrairement à ce chanceux de Seb qui en a eu un de Tom ;-) et c'est dans un état quasi comateux que je suis sorti de la salle, heureux d'avoir enfin réalisé un de reves: voir SLAYER sur scène, et accesoirement avoir survécu!

Plus fort que SLIPKNOT, qui assure à donf sur scène mais ca n'a pas le génie de SLAYER, plus fort que MASS HYSTERIA et LOFOFORA (mais ces groupes ne jouent pas vraiment dans la meme catégorie), plus fort que cet merde de groupe qu'est KORN en live, SLAYER a tout atomisé, nucléarisé, dévasté, je sais pas quoi rajouter, je pourrais vous mettre plein de qualificatifs avec un dico, mais si après avoir lu cette review, vous n'étes pas convaincus que SLAYER, on ne peux faire mieux, j'abandonnes!