Gorefather Tour
Live report
Gorefather Tour Banane Metalik + Charge 69 + Peter Pan Speedrock
Le 11 Octobre 2013 à Paris, France (Divan du Monde)
Monstrueuse soirée Psycho Punk, organisée une fois de plus par les prolifiques Dream Factory, dont la volonté de proposer une réelle mixité des genres contribue beaucoup à la qualité des affiches.
Pour preuve, le publique a répondu présent et ce, malgré la venue de Punish Yourself à quelques pas du Divan. Ce soir, c’est body painting à Pigalle.
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos keupons avec les Néerlandais de Peter Pan Speedrock dont les shows sont aussi rock’n’roll que la finesse de leurs textes, c’est dire.
Toujours mené par ce diable de Van Elderen dont le capital sympathie fait plaisirs à voir, les compos du trio bien que bordéliques, génèrent une énergie communicative instantanée. Le charismatique bassiste, Bart Geevers martyrise sa quatre cordes et donne une lourdeur très caractéristique du son ‘signature’ des punks de Eindhoven.
Un set plutôt long, des titres phares tels We Want Blood et Better of Dead, un combo très prêt de son publique; idéal pour se chauffer en mode houblon.
Attention légende, Charge 69, les keupons old school de Metz et véritable étendard du mouvement des années 80, investit la scène devant une fosse en ébullition qui s’époumonait déjà sur du Agnostic Front durant les soundchecks.
Caps, touche capillaire à la Rotten, est décidé à en découdre, balance sa basse dans tous les sens. Mumia toujours aussi efficace à la gratte, semble échapper au poids des ans ; Laurent vieux briscard du genre, démonte ses fûts dans les règles de l’art et Valex dont le physique n’a rien à envier à Corpse Grinder, envoie du bois, habité à la limite de la transe surtout lors d’un Génération sans repère qui restera dans les mémoires.
Un publique respectueux comme jamais, envahit régulièrement la scène pour rendre hommage au quatuor qui depuis vingt ans, a su garder l’intégrité et cette fraîcheur que d’autre n’ont malheureusement plus.
Charge 69 ne calcule pas et vivent leur set comme si c’était le dernier ; un investissement exemplaire qui a su trouvé écho ; en témoignent les flaques de houblons qui tapissent la fosse.
Ambiance électrique et soundchecks en temps record, une scène magnifiquement théâtralisée et les Kings du Psycho Billy à la Française prennent possession des lieux sur leur désormais célèbre GoreFather avant d’enchainer sur un Etat Sauvage qui mettra les premiers rangs KO.
Force est de constater que nos psycho zombies préférés pètent la forme même après 23 années d’activités, ponctuées de trois albums et une démo particulièrement riches en originalité.
Eric balance sa contrebasse en direction de la fosse tandis que Ced jongle avec une batte de baseball (qui finira de façon volcanique et involontaire dans la batterie de Grég).
A peine cinq minutes de show et les Bananes ont transformé l’assistance en salade de fruits; respect.
La setlist est irréprochable, incluant les classiques L’immaculée Erection, Maniac ou encore Nice to Meat You, idéal pour les envahissements de scènes ; le petit intermède Vade Retro qu’auront reconnu les fans des Contes de la Crypte et le traditionnel Zombie pour finir en beauté, avec toutefois le regret de n’avoir vu la Go-Gore Dancer en action.
Fidèles à leurs valeurs, au refus de l’étiquette inhérent aux musiques amplifiées, les Bananes repoussent sans cesse les limites du Rock’n’roll jusqu’à construire un style propre à eux, un univers macabre typé bande dessinée qui ne ressemble à rien d’autre, des musiciens hors paires et attachants, capables de réunir plusieurs générations, brasser différents publiques. Du grand art...
| KOLONEL 16 Octobre 2013 - 2000 lectures |
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