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Symbolic Tour

Live report

Symbolic Tour Abysmal Dawn + Death To All + Loudblast
Le 05 Mars 2015 à Paris, France (Trabendo)
Je pense avoir très bien choisi ma période pour venir passer quelques mois à Paris. En effet, Garmonbozia nous gâte plus que de raison depuis le début de l’année avec une succession de dates meilleures les unes que les autres, chapeau ! Ce jeudi 5 mars, la faune parisienne avait un choix à faire entre un chauve à l’esprit dérangé et aux compositions alambiquées, et un groupe dont le nom résonne toujours dans l’appellation du style auquel il a donné ses lettres de noblesses. Sans aucune hésitation mon choix s’est porté vers Death, ou Death To All pour ne pas choquer la sensibilité de certains, qui venait fêter les 20 ans de Symbolic avec 50% du line-up d’origine. Mon arrivée tardive me permet d’entendre seulement le dernier morceau du premier groupe de l’affiche : Abysmal Dawn, que je ne connais qu’anecdotiquement sur cd, donc je ne pourrai pas vous en parler.

LOUDBLAST (France)

Je m’avance dans la salle avant que les vétérans français de Loudblast n’entament leur set, tout en découvrant le Trabendo par la même occasion. Un plancher avec plusieurs paliers surélevé qui permettent d’avoir presque toujours les musiciens en visu et de ne pas se faire emmerder par les agités de la fosse – pour une fois que je venais pour savourer tranquillement un concert ça fait plaisir.

J’avoue que j’avais une certaine appréhension par rapport à ce groupe qui fait pourtant partie des plus vieux encore en activité en France et jouit toujours d’un certain following. Malheureusement mes craintes ont été confirmées : il ne me faut pas plus de 5 minutes pour comprendre que le set va être long, très long. Il m’est quasiment impossible de discerner la voix de Stéphane Buriez au travers du mix et quand j’y arrive, c’est pour entendre un discours un peu plan-plan pour motiver les fans qui s’avèrent être tout de même nombreux. La fosse par contre est animée, je ne peux le nier. Tant mieux si la musique de Loudblast fait son effet pour certains, moi j’y ai été complètement hermétique, du moins ce soir-là dans des conditions live.

Concrètement, je n’y ai trouvé qu’une succession de parties metal très basiques usées jusqu’à la corde, entrecoupées de passages dits « groovy » mais manquant sévèrement de souplesse pour me faire esquisser un déhanchement. De même pour les rythmiques saccadées qui viennent casser tout l’élan qu’auraient pu avoir les morceaux sans ça. Des riffs plus véloces et taillés accompagnés de double pédale rapide viennent cependant redresser le tout, ainsi que d’autres aux accents mélodiques beaucoup plus prononcés qui attirent l’oreille, mais ils sont ô combien minoritaires par rapport au reste. Apparemment Loudblast a joué 2 vieux morceaux tirés de sa période 90s, il semblerait que les passages qui trouvent grâce à mes yeux viennent de là, mais malgré ça l’ensemble m’a paru tellement « moderne » dans tout ce que le terme a de plus péjoratif que je garde un souvenir très périssable de ce set. J'attends vos suggestions sur les albums studio pour me prouver que j'ai tort !

DEATH TO ALL (USA)

Vient alors le moment que j’attends depuis le Hellfest 2014 où j’ai pu voir Death sous une autre forme, avec Sean Reinert à la batterie et Paul Masvidal à la guitare. Car ce soir, ce sont Gene Hoglan et Bobby Koelble qui tiennent leur place comme lors de l’enregistrement de Symbolic en 1995. Le légendaire Steve DiGiorgio s’occupe toujours de la basse et Max Phelps continue dans son rôle de sosie de Chuck Schuldiner. Un mot sur le bonhomme qui est absolument bluffant de ressemblance, à la fois physique, vocale, et aussi au niveau du style guitaristique avec feu la tête pensante de Death. Toutes les conditions étaient donc réunies pour avoir un show mémorable et ce fut le cas. Premièrement, difficile de se tromper niveau setlist avec une discographique pareille même si l’accent aura été mis sur Symbolic avec 5 morceaux. Ensuite, les musiciens sur scène sont ce qu’il se fait de mieux dans le style et c’est un fait incontestable : ils se baladent tellement que le concert ressemblerait presque à un jam entre potes, notamment quand on regarde DiGiorgio avec son bandeau de hippie et sa paire de Birkenstock aux pieds. Pareil pour Hoglan qui jouera tout le set avec des lunettes de soleil et le ventilo dans les cheveux en mode rock star. Autre bon point, le son était au rendez-vous laissant pleinement audibles les interventions toujours pertinentes de la basse du toujours souriant DiGiorgio. Hoglan derrière le kit est tout aussi doué : ce bonhomme allie une frappe lourde et un jeu fin sur les cymbales comme peu d’autres, sans parler de la rapidité de ses pieds – c’est ça de pratiquer en se lestant les chevilles et les poignets… Quant à Bobby Koelble et Max Phelps, ils reprennent sans aucuns soucis toutes les parties de guitares sans faire le moindre pain.

Après un petit « The Philosopher » pour commencer en bonne et due forme, arrive « Leprosy » qui me fera penser nostalgiquement durant l’intro à la progression dantesque que c’est probablement le morceau avec lequel j’ai compris à quel point Death surpasse la plèbe death metal de la tête et des épaules, sur quasi tous les plans – je dis bien quasi alors calmez-vous svp. Suit « Left To Die » qui contient une des lignes de chant m’ayant le plus marqué chez ce groupe : « Time stands still / As you pass away / No more tomorrow / This is your last day ». Je ne vais pas vous faire le récit de chaque titre joué, mais s’enchaînent alors « Suicide Machine », « Overactive Imagination », « Trapped In A Corner » puis « 1,000 Eyes », autant dire que des grosses tueries. Je m’arrête sur « Trapped In A Corner » qui est probablement celui que j’attendais le plus sachant qu’il n’avait pas été joué au Hellfest l’été dernier. Ce morceau est un monument de finesse et d’émotion transmise par les motifs mélodiques, ainsi que le solo absolument divin d’Andy LaRocque, que Koelble a plié les doigts dans le nez. Larmes aux yeux, cœur serré, c’est l’effet que procure une attente de plusieurs années avant de voir en live un tel chef d’œuvre – expression justifiée à 100% ici.

3 morceaux plus tard, nous avons le droit à la doublette « Flattening Of Emotions » et « Lack Of Comprehension » pour la touche Human du set. J’ai légèrement moins pris mon pied sur le refrain du premier qui m’avait mis à genoux et en pleurs au Hellfest car joué en ouverture, le choc avait été rude. Le jeu de Hoglan a beau savoir être fin comme je le disais, il reste un poil en dessous du touché monumental de Sean Reinert dans ce secteur, mais la claque reste conséquente. C’est à ce moment-là que Stefan Kummerer des copains Obscura prendra la place de Max Phelps sur « Symbolic », « Zero Tolerance » et « Bite The Pain » pour redonner un peu de puissance au chant qui commençait à faiblir j’ai trouvé, et qui peinait un peu à se faire sa place. Allez, le voilà le seul point noir de la soirée : un départ raté sur « Symbolic », ça arrive même aux meilleurs. Le troisième cité attirera particulièrement mon attention car The Sound Of Perseverance est l’album de Death que je connais le moins. L’entendre sur scène avec du recul et du bagage musical supplémentaire m’a permis de faire un rapprochement que je trouve frappant avec les projets de Ron Jarzombek, dans l’aspect progressif et l’approche déstructurée de la musique tout en sachant mettre ces éléments au service de la mélodie et pas seulement de la branlette rythmico-technique. Le set sera conclu par du Scream Bloody Gore, un dernier morceau issu de Symbolic, avant de refermer le couvercle du cercueil sur la mythique et tristement appropriée « Pull The Plug », dont le refrain funeste sera repris en cœur.

Tout le monde est content, DiGiorgio glisse un petit mot pour saluer la performance de Max Phelps qui est probablement la personne la plus apte à leader Death depuis le décès de Schuldiner. Le bonhomme est acclamé par la foule et le mérite. D’ailleurs, tous les cons qui se trouvent intéressants à rabâcher comme des gâteux « Death sans Chuck c’est pas Death » feraient bien d’aller voir un concert de Death To All et de la fermer à jamais. C’est sur les sages paroles de DiGiorgio en début de set que je souhaite terminer : cette soirée était une célébration de la musique et la vie (ainsi que la mort dans un sens) de Chuck Schuldiner, dont le génie musical ferait beaucoup de bien en cette période de vide intersidéral concernant le death technique. Ce grand monsieur doit être fier de voir l’héritage qu’il a laissé derrière lui et l’engouement toujours intact pour sa musique, qui était aussi sa raison de vivre… Il est à la fois triste et amusant de voir que Schuldiner était déjà si clairvoyant dans les paroles écrites pour Leprosy : « Never to return, memories will last. In the future, you'll think about the past »… See you on the other side.

2 COMMENTAIRE(S)

FleshOvSatan citer
FleshOvSatan
11/03/2015 10:54
Le complot pour que toute la France voit Loudblast en live tient toujours visiblement... Pourtant, c'est tellement chiant ce groupe.
KPM citer
KPM
10/03/2015 19:03
J'ai volontairement occulté la disparition de Massacre de l'affiche tellement les circonstances sont risibles : crise d'égo en interne, trash talk interposé sur les réseaux sociaux suivi d'un disband...

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