Netherlands Deathfest II - 3ème Jour
Live report
Netherlands Deathfest II - 3ème Jour Abbath + Baptism + Cancer + Convulse + Corpsessed + Craft + Dead Infection + Deathrow + Demolition Hammer + Embryonic Devourment + God Macabre + Grave Miasma + Hooded Menace + Impaled + Pseudogod + Regarde Les Hommes Tomber + Sargeist + Triptykon + True Black Dawn + Uada + Vastum
Le 05 Mars 2017 à Tilburg, Pays-Bas (013)
Encore une nuit bâclée à cause d'un after un peu plus long que prévu mais on ne va pas s'en plaindre. Tilburg, c'est la vie! Mais voilà que se pointe déjà la dernière journée. L'idée est d'en profiter un maximum avant que cela ne se termine! Ça tombe bien, le programme promettait encore du lourd!
(Keyser)
CORPSESSED - 15h00-15h30 (013 Main Stage) :
Comme GENERAL SURGERY la veille, cela faisait presque cinq ans que je n’avais pas revu CORPSESSED sur scène. Bien que relativement discret, le groupe a depuis fait parler de lui notamment à travers la sortie en 2014 d’un premier album qui, pour ma part, avait su se montrer convaincant. Du coup, j’attendais de pied ferme de pouvoir retrouver les Finlandais sur scène, même pour une demi-heure. C’est à 15h00 tapantes que CORPSESSED investi les planches de la Main Stage devant un parterre clairsemé mais bel et bien motivé. A l’exception de la basse tenue depuis l’année dernière par Tuomas Kulmala (Lie In Ruins, Perdition Winds, Supreme Court), le line-up est resté inchangé. On trouve derrière le micro l’impressionnant Matti Mäkelä qui malgré un gabarit modéré en impose surtout par son growl d’outre-tombe, son regard menaçant et son attitude ultra vener, notamment lorsqu’il se frappe le crâne à coup de micro (moins qu’au Kill Town Deathfest de 2012 cela dit). Plus discret mais non moins impressionnant, Jussi-Pekka Manner va quant à lui marteler son kit de manière si tentaculaire que je vais passer au moins deux morceaux complets à ne regarder que lui. En l’espace de trente minutes, toujours aidé par un son incroyable, CORPSESSED va livrer un set impressionnant, confirme au passage la bonne santé de la formation finlandaise qui d'ailleurs va nous offrir un morceau inédit a première vue convaincant. Son Death Metal lourd fait d’accélérations salvatrices va venir poser une chape de plomb sur un public vraisemblablement conquis à en juger par les applaudissements et le nombre de personnes désormais venus assister à ce premier concert de la journée. Une entrée en matière des plus convaincantes qui devrait donner envie à ceux ayant été déçus par Abysmal Thresholds d’y rejeter une oreille.
(AxGxB)
Les organisateurs ont eu pitié de nous et n'ont fait démarrer ce troisième et dernier jour qu'à 15h00. Et ce sont encore des Finlandais qui vont ouvrir les hostilités. À mon avis il y a eu des promos sur les billets d'avions en provenance de Finlande car depuis hier, c'est l'invasion et ça ne va pas s'arrêter aujourd'hui entre Convulse, True Black Dawn, Hooded Menace, Baptism, Sargeist et donc CORPSESSED. Ces Finlandais que j'avais adoubés sur leur EP The Dagger & The Chalice mais qui m'avait un peu déçu sur l'album Abysmal Thresholds. Pas de déception ici, le groupe a assuré au-delà de mes espérances. Le côté trop massif et pas assez cru/brut que j'avais pointé du doigt sur l'album ne s'est pas retrouvé en live. Enfin le côté massif si mais pas au détriment de la partie brutale. Du coup c'était à la fois encore plus massif et brutal sur scène, le tout auréolé d'une ambiance dark comme on les aime. Sombre et écrasant sur les séquences mid/down tempo, dévastateur sur les accélérations blastées, CORPSESSED s'est ainsi montré particulièrement convaincant, à l'image de son petit chanteur rasé Niko Matilainen qui ne paye pas de mine mais qui envoie du bon gros growl carverneux bien jouissif. Ça commence fort!
(K)
EMBRYONIC DEVOURMENT - 15h30-16h05 (013 Second Stage) :
Un autre groupe qui ne m'avait pas emballé sur son dernier méfait alors que j'avais bien accroché aux deux premiers albums.Trop progressif, trop branlette, trop chiant et pas assez brutal, voilà ce que j'avais pensé de Reptilian Agenda que j'avais carrément dégommé dans ma chronique. Pourquoi allais-je donc m'emmerder à leur concert? Parce que ce n'est pas tous les jours qu'on peut voir EMBRYONIC DEVOURMENT en Europe. C'est même la première fois si je ne dis pas de connerie. C'était donc peut-être la seule occasion de les voir jouer, dernier opus pourri ou pas pourri. Et aussi parce qu'en live, le ressenti peut être très différent de celui éprouvé à l'écoute d'un album.C'est exactement ce qu'il s'est passé. J'ai ainsi été scotché du début à la fin par la prestation des Américains. Je savais le trio très technique et leur jeu bien particulier, je ne me doutais pas à quel point. Quel bassiste notamment, avec un son atypique très clinquant qui met l'instrument en avant et pas de la mauvaise façon habituelle. Un bassiste qui chante également, même si je n'ai pas retrouvé ses intonations particulières, un des points forts de la formation, et qui entre les morceaux ne manque pas de nous parler de ces fameux Reptiliens, thématique complotiste qui fait aussi l'originalité du combo. Ça joue vite, ça bouge les doigts de façon inhumaine (ne seraient-ils pas eux-même extra-terrestres?!) et ça bourre, bien plus que sur album ai-je trouvé, avec notamment un batteur mitraillette lui aussi assez impressionnant. Inutile de préciser que le guitariste n'était pas non plus manchot. Une prestation impeccable et surprenante qui m'a donné envie de redonner sa chance à Reptilian Agenda et de me remettre les autres sorties des Californiens, le savoureux Fear Of Reality Exceeds Fantasy en premier lieu. Le dimanche continue son début en fanfare!
(K)
GOD MACABRE - 16h00-16h40 (013 Main Stage) :
Et le niveau ne va pas retomber avec les rares GOD MACABRE que j'étais bien content de voir pour la première fois. Certes, le niveau technique est bien retombé après la démonstration de EMBRYONIC DEVOURMENT qui a dégoûté tous les musiciens en herbe. Mais question efficacité, les Suédois se sont posés là avec leur death metal old-school typique de la vieille scène de Stockholm du début des années 1990. Ah ce son de friture des guitares, ces mélodies dark qui hantent les morceaux et vous ensorcellent! Bon, je l'avoue, c'est surtout le côté frontal et binaire que j'ai retenu ici. Ça et les mid-tempos headbangants, toujours un plaisir en live (moins pour les cervicales qui ont bien souffert pendant ce long week-end!). GOD MACABRE nous a quasiment joué l'intégralité de son unique album The Winterlong dans le désordre ainsi qu'une reprise de Carnage (je ne vois pas trop l'intérêt mais la discographie du groupe n'est pas non plus très étoffée). C'est joué avec sincérité et bonne humeur en tout cas et même si ça ne remue pas des masses sur les planches et que le combo n'est pas le plus connu ni le meilleur que la Suède ait vu naître, on passe un très bon moment à remuer la tête et taper du pied.
Setlist:
Ashes Of Mourning Life
Into Nowhere
Lost
Ceased To be
The Day Man Lost (Carnage cover)
Spawn Of Flesh
Life's Verge
In Grief
(K)
PSEUDOGOD - 16h35-17h15 (013 Second Stage) :
Pour cette troisième rencontre sur scène avec les Russes de PSEUDOGOD, j’avais l’espoir d’une prestation bénéficiant d’un son limpide et redoutable, comme à peu près tous les concerts de ce délicieux week-end. Bref, un set capable de faire oublier les deux précédents shows de PSEUDOGOD auxquels j’ai pu assister et systématiquement plombés par des problèmes de sonorisation évidents. Et bien non, encore une fois les Russes nous ont offert un set brutal mais toujours aussi difficile à appréhender. Des guitares beaucoup trop brouillonnes qui ont tendance à me laisser un peu sur le bas-côté même si je ne peux que reconnaitre la force de persuasion d’un PSEUDOGOD que rien n’arrête. Une blitzkrieg intense et furieuse menée avec rage et dévouement mais qui malheureusement ne va pas pleinement me satisfaire. D’autant que côté setlist, on ne peut pas dire qu’il y ait eu beaucoup de changements. Je quitte la salle alors que le groupe entame sa reprise de "Blood Libels" des Français d’Antaeus. Sur la Main Stage s’apprête en effet à jouer CRAFT, un groupe particulièrement rare sur les planches (du mois jusqu’à il y a quelques mois) et donc j’apprécie énormément les quatre albums. Pour résumer, le choix était vite fait.
(A)
REGARDE LES HOMMER TOMBER - 16h50-17h25 (Patronaat) :
Tenant absolument à ne pas manquer une seule seconde des bouchers russes PSEUDOGOD, j’attends la fin du concert pour monter sous la belle charpente boisée de la Patronaat, afin de capter la fin du set des français invités de dernière minute. Cela fait déjà un bon moment que REGARDE LES HOMMER TOMBER écument les salles un peu partout en France et pays limitrophes, en plus d’avoir réalisé leur première tournée anglaise fin 2016 et quelques prestations remarquées au Hellfest et au Motocultor entre autres festivals. Après leur passage au Roadburn 2014, c’est 3 ans plus tard qu’ils reviennent enfin donner messe à l’église Patronaat qui se prête particulièrement bien à ce type de groupe. Acoustique grandiose, son quasi toujours nickel, vitraux religieux... Que demander de plus comme cadre lorsque l’on joue du black metal ? Et bien pour être honnête, la lumière filtrant au travers des vitraux était le seul point d’ombre – ironique n’est-ce pas ? – du show des français, amenuisant leurs effets scéniques à base de lights claires et stroboscopes contrastant avec l’obscurité totale dans laquelle ils ont l’habitude de jouer. Mais cela n’a que peu d’importance, car des échos que j’ai eu de la part du groupe et d’autres festivaliers, ce concert s’est déroulé à merveille. Personnellement, j’arrive donc dans la salle lorsque se termine l’avant dernier morceau et que les applaudissements chaleureux se font entendre dans le public bien fourni et très enjoué. Retentissent alors les notes d’intro de "The Incandescant March", long titre de plus de 11 minutes clôturant Exile, dernier album en date. Que l’on aime musicalement ou non, ce serait faire preuve d’une grande mauvaise foi que de ne pas reconnaître la maîtrise qu’ont acquis REGARDE LES HOMMER TOMBER sur scène. Tout est savamment orchestré pour faire monter la tension au fur et à mesure que l’intensité du morceau augmente. Je discerne sur le visage des musiciens un immense plaisir d’être présent sur scène à ce moment, donnant un peu plus de leur personne jusqu’à la toute fin pour communier avec le public. Que ce soit Thomas se balançant fiévreusement sur son pied de micro, le batteur Romain s’acharnant à frapper aussi fort que possible ou les 3 cordistes qui vivent chaque riff à fond, je me sens comme en osmose avec eux et me laisse prendre au jeu. Tonnerre d’applaudissements et myriades de poings levés lorsque la marche incandescente finit de se consumer, REGARDE LES HOMMER TOMBER viennent d’apposer leur marque sur l’un des meilleurs festivals de metal extrême au monde et cela rien ni personne ne pourra leur enlever.
(KPM)
Le seul concert que j'ai fait au Patronaat, pour le seul groupe français sur l'affiche du Netherlands Deathfest II. Le groupe jouit chez nous d'une bonne popularité, notamment par son nom particulier qui ne laisse pas indifférent. Dubitatif sur certaines hypes, on m'avait fait écouter leur dernier album Exile que j'avais trouvé plutôt bien fichu, très porté sur les ambiances, les montées en puissance avec un côté envoûtant tout en envoyant bien la sauce. Le combo valait-il aussi le coup en live? La réponse est positive! Même si REGARDE LES HOMMES TOMBER évolue dans un style que je ne maîtrise pas, une sorte de post-black metal moderne un peu core sur les bords (on me dit sludge dans l'oreillette), on ne peut nier un certain savoir-faire, et pas seulement dans l'esthétique de leurs splendides artworks. C'est carré, prenant, et les membres, capuche vissée sur la tête comme c'est la mode chez beaucoup de nouveaux groupes tendance pseudo-occultes, occupent bien l'espace en bougeant. Bref, ils vivent leur musique, à l'image du chanteur à fond dedans. Grâce également à un son de bonne qualité dans cette salle pas toujours clémente à ce niveau mais dont le décor (une ancienne chapelle) convient parfaitement au groupe et ses thématiques, l'ambiance sombre et punitive de leur musique est bien retranscrite, de quoi y plonger facilement malgré quelques passages lents un peu longuets pour moi, compensés par quelques mandales bien efficaces. Une belle prestation pour nos Français qui ont semble-t-il convaincu le public venu nombreux assister au concert du quintette.
Setlist:
A Sheep Among The Wolves
Ov Flames, Flesh And Sins
...To Take Us
The Incandescent March
(K)
CRAFT - 17h05-17h45 (013 Main Stage) :
C’est depuis les marches au fond de la salle que j’assisterai à la prestation des Suédois de CRAFT. Mis en garde par mes collègues suite à leur prestation a priori catastrophique du Hellfest 2016, j’y allais non pas à reculons mais avec une certaine crainte. Et effectivement, on ne peut pas dire que le set de CRAFT ait été parmi les meilleurs du week-end. Pour commencer, le groupe semble faire face à un léger problème de cohérence. Quand vous arrivez à une soirée mais que vous êtes le seul déguisé, vous commencez par vous sentir un peu con avant de comprendre que vos potes, ceux qui vous ont invités en vous envoyant un SMS, sont vraiment des enfoirés. Et bien c’est un peu ce que doit ressentir Nox quand il monte sur scène grimé de la tête aux pieds et que ses collègues arrivent en jeans, t-shirts et chaussures noires avec les cheveux bien coiffés et la raie sur le côté... Du coup, si on peut rigoler de tous ces groupes Black Metal Nature & Découverte avec leurs kilos d’encens, l’inverse peut aussi parfois prêter à sourire.
Mais il s’agit là d’un détail qui n’a aucune espèce d’importance dans mon appréciation de ce fameux concert. En fait, si je suis passé à côté de CRAFT cet après-midi-là c’est surtout parce que je n’ai jamais senti le groupe convaincu par ce qu’il faisait. La faute à qui ? A quoi ? Je n’en sais rien... Peut-être au simple fait que Nox soit le seul membre d’origine sur scène et que ceux qui l’accompagnent ne sont "que" des musiciens "live" ? Quoi qu’il en soit et en dépit d’une setlist qui aurait dû me captiver, constituée majoritairement de titres issus de Fuck The Universe, Terror Propaganda et Void, le fait est que jamais je ne suis enthousiasmé un seul instant durant ces quarante minutes a priori moins gênantes qu’au Hellfest mais néanmoins toujours pas très captivantes. Décidément...
(A)
GRAVE MIASMA - 17h45-18h25 (013 Second Stage) :
Après ces deux échecs coup sur coup, me voilà de retour sous la Second Stage pour assister à mon quatrième concert des Anglais de GRAVE MIASMA. Après leur très bonne prestation lors de la seconde édition du Wolf Throne Festival, j’attendais des Anglais un set au moins aussi convaincant. Malheureusement ce ne fût pas tout à fait le cas. Entre le son qui, sans être mauvais, n’était pas non plus exceptionnel et la fatigue accumulée, j’avoue que je ne suis pas rentré dans le set de GRAVE MIASMA avec autant d’enthousiasme que je l’aurai souhaité. Comme à leur habitude, les Anglais arrivent sur scène grimés et couverts de sang, plongeant très vite les spectateurs dans une atmosphère sombre et occulte malgré tout assez prenante. Mais je ne sais pas, j’ai l’impression d’être passé quelque peu à côté de la prestation des Anglais même si c’était l’occasion de découvrir sur scène quelques titres ("Purgative Circumvolution" et "Yama Transforms To The Afterlife") de leur dernier EP, le très bon Endless Pilgrimage. Après trente-cinq minutes, je me décide finalement à quitter la salle quelques minutes avant la fin histoire d’aller me placer pour l’un des évènements les plus attendus de cette nouvelle édition du Netherlands Deathfest.
(A)
GRAVE MIASMA ou Vastum, j'ai apparemment fait le mauvais choix d'après quelques retours dithyrambiques sur la prestation des Américains. Ayant déjà vu les Anglais et Vastum se faisant rare par ici, j'avoue ne pas avoir été des plus inspirés à l'heure de faire les choix. D'autant que l'album de GRAVE MIASMA m'a un peu ennuyé et que je n'ai même pas écouté son dernier EP. C'est en fait le 1er EP Exalted Emanations que j'apprécie le plus. Mais le souvenir d'un show incroyablement envoûtant à un certain festival finlandais il y a quelques années reste toujours en tête. Si le show des Londoniens au NDF n'a pas atteint le niveau de celui du Black Mass Ritual, ils s'en sont tout de même plutôt bien sortis. Je regrette sur galette que l'ambiance ait pris le pas sur la brutalité mais en live, comme souvent, cette dernière ressort davantage, tout en conservant l'atmosphère de mort instaurée par le death metal occulte de cimetière des Britanniques qui aiment bien les tremolos dark qui font frissonner. GRAVE MIASMA a ainsi livré une prestation convenable, plus brute que sur disque, sans être non plus exceptionnelle car manquant de folie, parfois même un peu ennuyantes sur certaines séquences molles du genou et moins convaincante que d'autres formations évoluant dans les mêmes sphères obscures. Pas mal de points négatifs certes mais je reste globalement satisfait de ce que j'ai vu, m'attendant à m'emmerder davantage. Je quitte toutefois la 2nd Stage avant la fin pour changer de scène...
(K)
VASTUM - 18h00-18h40 (Patronaat) :
L’inconvénient du complexe Poppodium 013, sûrement le seul avec le prix des consommations, c’est que la deuxième scène peut vite être plus remplie qu’un trou dans un gang bang. Malheureusement, je tarde un peu trop pour revenir de la Patronaat et me retrouve bloqué devant les portes de cette salle alors que commence GRAVE MIASMA. Tant pis, si je pensais jouer la carte sûre en allant voir les anglais, j’hésitais aussi beaucoup à découvrir les bien plus rares américains de VASTUM dont on me vantait les mérites. Je retourne donc à l’église et m’apprête à vivre un des concerts les plus marquants de tout le festival, en plus d’une énorme nouvelle claque musicale à approfondir en rentrant à la maison. VASTUM jouent un death metal old school poisseux et morbide, bardé de riffs pesants et de passages plus hargneux prenant directement à la gorge. Le tout est accompagné par un duo vocal parfaitement accordé apportant une profondeur supplémentaire à l’abime qu’ouvre VASTUM sous nos pieds. J’avais entendu un peu avant que le concert commence que le groupe avait demandé la plus grande longueur de câble micro, "Pourquoi ?", "Because our singer likes to go in the pit and punch people". Allons bon, si ce n’est pas de bon augure ! Et effectivement, c’est un chanteur – qui gueule aussi dans ACEPHALIX, entre crust et death metal – chauffé à vif qui a mené les débats pendant tout le set en s’agitant dans tous les sens, agrippant les personnes au premier rang et slammant pour chanter en lévitation au-dessus de nos têtes. Le public est réceptif à mort et le pit commence à s’ouvrir lorsque les rythmiques qui bardent commencent à tomber. Je suis abasourdi par la qualité du son qui me plonge complètement dans l’ambiance caverneuse que souhaite véhiculer la musique de VASTUM. Si Daniel Butler fait le show et engraîne le public, les autres musiciens n’en imposent pas moins de par leur maîtrise imparable, mais c’est surtout la guitariste/chanteuse Leila Abdul-Rauf qui m’épate. La place que prennent ses vocaux abyssaux est prépondérante pour doubler les growls ou les vocalises dérangées du frontman, tandis qu’elle guide le groupe à travers des compositions fouillées en alternant les vitesses de jeu avec brio. Un pur moment de death metal pur jus, joué avec les tripes et le cœur. 40 minutes passées beaucoup trop vite tant les morceaux sont prenants. Jetez-vous sans plus attendre sur l’un des 3 albums de VASTUM si vous aimez le sale et le rampant.
(KPM)
CANCER - 18h05-18h55 (013 Main Stage) :
... et découvrir un groupe de death metal relativement connu mais que je n'avais jamais écouté. CANCER fait pourtant partie de la vieille garde anglaise et a même compté dans ses rangs l'illustre James Murphy. Et malgré la réédition des trois premiers albums chez Cyclone Empire en 2014, toujours rien. Voilà, maintenant c'est fait! J'ai ainsi pu entendre pour la première fois le death old-school thrashy des Britanniques. Rien d'exceptionnel vu d'ici mais j'ai passé tout de même un bon moment au son des deux premiers opus To The Gory End et Death Shall Rise, en commençant par "Canal Football Club", à moins que ce ne soit "Cancer Fucking Cancer", je ne sais plus, et en finissant par la très efficace "Hung, Drawn And Quartered". Des riffs qui oscillent entre le très cool et le générique, des solos mélodiques bien branlés, une vitesse moyenne pas trop ridicule, la bonne humeur du chanteur/guitariste, à défaut d'être géniale, la musique de CANCER passe tout seul. C'est donc avec le sourire que je remuerai de la tête et du pied tout du long des cinquante minutes de show. À noter, à nouveau, le très bon son, clair, puissant et pas trop fort.
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Setlist:
C.F.C.
Witch Hunt
Death Shall Rise
Into The Acid
Tasteless Incest
Die Die
To The Gory End
Blood Bath
Burning Casket
Hung, Drawn And Quartered
(K)
DEMOLITON HAMMER - 19h20-20h05 (013 Main Stage) :
Actifs entre 1986 et 1995, les New-Yorkais de DEMOLITON HAMMER sont à l’origine de deux albums de Death/Thrash absolument redoutables que j’aborderais d’ailleurs prochainement en chroniques si j’arrive à en finir avec ce live report que je traîne depuis déjà plus de quinze jours... Quelques mois après la sortie de son troisième album, le groupe décidait de se séparer. Une décision largement entérinée puisque jusqu’à l’année dernière, DEMOLITON HAMMER n’avait plus donné signe de vie. Imaginez donc la surprise quand les organisateurs du festival ont annoncés la venue des Américains sur le territoire européen le temps d’un show qui s’annonçait mémorable. Pourtant, j’avais quelques réserves, fondées sur mon expérience de ces autres groupes de la même époque dont les comeback sur scène ne se sont pas tous montrés très glorieux (l’âge et l’absence de rage faisant souvent mauvais ménage). Et bien non, DEMOLITON HAMMER va vite envoyer valser mes quelques doutes grâce à un set particulièrement impressionnant. Si les années sont effectivement passées, la rage elle n’a pas quitté les membres du groupe et notamment un Steve Reynolds qui va se montrer particulièrement agressif. Ponctuant ainsi très largement ses interventions de "Fuck" et autres mot joliment imagés, l’homme aux cheveux grisonnant mais toujours bien implantés va se faire un malin plaisir d’exciter la foule entre chaque morceau. Le résultat ne se fera pas attendre et on assistera sans discussion possible au plus gros pit / circle pit du week-end. Un joyeux bordel parfaitement orchestré. Putain, quelle énergie, quelle insolence, quelle hargne ! On sent que DEMOLITON HAMMER est toujours habité par la rage de ses jeunes années et qu’il entend bien prouver à la terre entière qu’après plus de vingt ans passés à bouffer les pissenlits par la racine, on peut désormais compter sur lui. Une prestation hyper musclée (ce son !) pendant laquelle le groupe va alterner les titres de Tortured Existence et ceux d’Epidemic Of Violence. Un véritable sans faute, que ce soit dans la setlist (difficile de se planter avec des titres tels que "Epidemic Of Violence", ".44 Caliber Brain Surgery", "Skull Fracturing Nightmare", "Infectious Hospital Waste" ou encore "Neanderthal"), l’attitude à la fois hyper agressive et en même souriante, genre on est quand même super content d’être là, la qualité d’exécution irréprochable (putain ces riffs et ce groove typiquement new-yorkais) et cette atmosphère survoltée propre à ces groupes de Thrash qui savent comment s’y prendre. Seul regret, un set un poil court qui n’aurait pas souffert de 10 minutes supplémentaires. A la fin de cette prestation tout en nerf, il n’y donc plus que deux choses à faire : ramasser ses dents et attendre patiemment le Fall Of Summer en septembre pour les retrouver, on l’espère, dans le même état de forme. Arghhhhh !
(A)
Flemme de passer voir Convulse, même si je n'ai pas détesté le dernier album qui n'a plus grand chose de death metal et qu'ils devraient jouer de toute façon surtout des extraits de leur vieux classique World Without God. Je vais donc rester voir DEMOLITION HAMMER se préparer. Disons les choses carrément, c'était sans doute le concert le plus attendu du NDF par la plupart des visiteurs vu que le combo culte vient de se reformer plus de vingt ans après son split et qu'il s'agit de la première date en Europe depuis cette renaissance. Je dois aussi vous avouer une chose. Je n'ai jamais accroché à DEMOLITION HAMMER plus que ça. Je possède bien Tortured Existence et Epidemic Of Violence depuis des années mais je ne trouvais pas ça incroyable, préférant, dans le même genre, un bon vieux Solstice. Ce concert aura donc été pour moi une révélation. Dès le voyage aller, une seule écoute du premier album, la première depuis très longtemps, m'aura fait revoir mon jugement. Ah ouais mais en fait ça bute grave!? Peut-être étais-je trop jeune à l'époque, pas assez mûr pour un tel parpaing dans la gueule? Quoiqu'il en soit j'étais déjà hypé pour le show des New-Yorkais. Une autre écoute le dimanche matin, cette fois du deuxième opus Epidemic Of Violence, m'aura définitivement convaincu. Ça va zouker! Oh putain que oui ça a zouké! Avec un bon gros "Skull Fracturing Nightmare" dans la tronche pour commencer! Tchouka-tchouka ultra puissant (le nouveau batteur Angel Cotte ne fait pas semblant!), riffs tranchants, voix à vif et son gigantesque, ça fait très très mal! Et quand ça joue moins vite, le thrash de DEMOLITION HAMMER sort un groove de malade qui rend tout aussi dingue. Pas de doute, les mecs viennent bien de New-York! Et ils ne sont pas venus pour rien tant ils balancent la sauce avec ferveur et détermination, à l'image du chanteur/bassiste Steve Reynolds (sosie de Jeff Bridges!) qui invectivera la foule plusieurs fois pour que ça se cogne sévère dans le pit, ce qui fut le cas dès le début, ou du guitariste Derek Sykes qui ne tenait pas en place. Le combo enchaînera les tueries ultra efficaces pendant trois quarts d'heure de violence jouissive bien partagée entre leurs deux albums classiques, le méprisé Time Bomb étant sans surprise mis de côté. Une putain de tuerie de bout en bout qui a ravagé la salle et le public. Je suis déjà pressé de les revoir au Keep It True fin avril et au Fall Of Summer en septembre. Et dire que deux jours avant, je pensais encore que DEMOLITION HAMMER c'était sympa sans plus!
Setlist:
Skull Fracturing Nightmare
Neanderthal
Epidemic Of Violence
Hydrophobia
Carnivorous Obsession
Infectious Hospital Waste
Aborticide
Human Dissection
.44 Caliber Brain Surgery
(K)
DEAD INFECTION - 20h00-20h45 (013 Second Stage) :
On ne va pas se calmer puisque après le thrash dévastateur des Américains, la suite faisait place au goregrind de DEAD INFECTION sur la petite scène qui avait déjà commencé quand je m'y faufile. Les souvenirs d'un concert poétique il y a dix ans à la Péniche Alternat' à Paris remontent, j'ai le sourire aux lèvres. Le trio a engagé une nouvelle bassiste en plus, pas la plus moche (qui me fait un peu penser à Audrey Lamy en plus voluptueuse). Blast-beats épileptiques, gruiks putrides, groove dégueulasse, c'est con mais c'est bon! Sur un son surpuissant et net en plus, que du bonheur! La musique des Polonais est certes répétitive et limitée mais en live sur à peine trois quarts d'heure, c'est franchement bonard, pour ne pas dire jouissif!
(K)
TRIPTYKON - 20h45-21h40 (013 Main Stage) :
A la base, je n’avais pas spécialement prévu d’aller voir TRIPTYKON. Je m’y suis laissé entrainer par KPM qui semblait bien plus motivé que moi pour les voir. Il faut dire que je ne connais presque pas les deux albums du groupe suisse que j’ai dû survoler une fois chacun (et encore, je n’en suis même pas sur…) sans y trouver le mode d’emploi. Bref, on va se poser tranquillement sur les marches, derrière la console son et lumière alors que le groupe est déjà sur scène depuis tout juste quelques minutes. Je suis immédiatement surpris par ce son particulièrement massif qui d’emblée m’écrase avec force. Je remarque également ces trois énormes T (celui de TRIPTYKON) en forme de croix qui ornent la scène et derrière l’un desquels se trouve le micro de Tom G. Warrior. Ce que je ne savais pas par contre, c’est que les sets de TRIPTYKON sont largement marqués par des reprises de Celtic Frost. Et ça c’est plutôt cool. Le groupe va ainsi proposer entre des titres tels que "Goetia", "Tree Of Suffocating Souls", "Aurorae" ou "Altar Of Deceit" de vieux morceaux tels que "Procreation (Of The Wicked)", "Ain Elohim", "Circle Of The Tyrants" et "Morbid Tales". Des morceaux plus simples et directs qui vont venir donner un coup de fouet à un set essentiellement mid-tempo. Malgré ce bon moment passé en compagnie de TRIPTYKON, il n’est toutefois pas certain que j’approfondisse la question sur disque. J’ai trouvé ça plutôt bien fait et parfaitement exécuté (chaque musicien connait la chanson et Tom G. Warrior est dans son rôle vraiment impeccable) mais pour autant on ne peut pas dire que ce fût un véritable coup de foudre.
(A)
BAPTISM - 21h35-22h15 (Patronaat) :
Parmi les fleurons de la scène Black finlandaise, BAPTISM est probablement l’un des plus discrets. Pourtant, le one man band mené par Lord Sargofagian n’est pas du genre feignant, pour preuve une discographie plutôt bien fournie même si elle n’atteint pas celle d’un HORNA. D’ailleurs, en parlant de HORNA, on retrouve ici Spellgoth (plus discret que chez HORNA) ainsi que Lauri Rytkönen en plus de deux membres de TRUE BLACK DAWN (groupe également présents à l’affiche). Ces quatre-là viennent épauler un Lord Sargofagian seul maitre à bord pour un Black Metal épique et mélodique (notamment depuis les derniers albums à grand renfort de clavier et voix claires). Mais il faut croire que ça ne devait pas trop être ma journée car je suis une fois de plus resté sur le bord du chemin. Ce n’est pas que l’interprétation de BAPTISM ou même le son furent mauvais, c’est juste que je n’ai pas réussi à rentrer dans le set des Finlandais que j’ai trouvé bien moins prenant que celui de HORNA la veille. Décidément, le sort s’acharne...
(A)
HOODED MENACE - 21h35-22h15 (013 Second Stage) :
Passé voir rapidement Tryptikon qui m'a ennuyé malgré les reprises de Celtic Frost (après du thrash et du goregrind, du gothic/doom c'était juste pas possible), je jette mon dévolu sur HOODED MENACE que je n'avais pas vu depuis 2010 et un fameux festival à Helsinki. Pas que j'adore le death/doom des Finlandais mais se poser sur une musique pépère mais moins chiante que les Suisses après une journée à nouveau intense, ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée. Je me place donc pour la première fois contre la barrière du balcon pour assister tranquillement au show du combo. Effectivement une bonne idée puisque j'ai passé un bon moment à headbanger mollement au son de ce death/doom horrifique mené par un nouveau chanteur blond et baraqué qui aurait pu jouer le rôle de Thor à la place de Chris Hemsworth. Ce n'est pas ce que je préfère comme death metal (trop down-tempo, pas assez d'accélérations) mais avec la fatigue accumulée depuis 3-4 jours, c'était exactement ce qu'il me fallait, même si je ne dis pas que le côté répétitif et lent ne m'a pas un peu gonflé par moment. Mais la lourdeur lancinante, l'ambiance de zombie et le charisme du frontman et son growl caverneux impressionnant l'ont emporté.
(K)
ABBATH - 22h15-23h20 (013 Main Stage) :
Je savais que je n’aimerai pas ABBATH. J’y suis quand même allé par curiosité, histoire de voir sur scène la bouille du dit Abbath. Bon et bien c’était rigolo 5 minutes mais ça m’a quand même vite gonflé. Du coup je suis reparti faire les bacs à CD au rez de chaussé de la Patronaat et j’ai bien fait puisque en fouillant correctement j’y ai trouvé le dernier album de Power Trip qui m’était jusque-là passé sous le nez. Merci ABBATH.
(A)
Le "problème" lorsqu’on a un pote fan de tous les groupes dans lesquels a joué ou joue monsieur Abbath, c’est que l’on se sent un peu obligé de l’accompagner voir ce triste spectacle. Surtout quand il n’y a aucun autre groupe qui joue en même temps. Alors oui, le terme "spectacle" est tout à fait adapté, car Abbath adore faire le guignol sur scène et se préoccupe quasi plus des bruitages comiques qu’il fait entre les morceaux que... des morceaux eux-mêmes. Et pourtant, d’un spectacle il n’y a pas tant que ça, à cause d’un jeu de lumières nul et de musiciens ni convaincus ni convaincants. J’arrive devant la console alors que les deux premières chansons sont passées et arrive pile pour "Warriors", morceau de I qui m’avait fait découvrir le groupe sur un sampler Hard N’ Heavy lors de l’été 2006. Je ne vous cache pas que cela m’a fait un petit effet d’entendre ces riffs, même si le son de mauvaise qualité – à la lutte avec GORGOROTH pour le pire son du weekend – vient tout de suite me faire redescendre sur Terre. Malheureusement, cette galère va se poursuivre tout le concert et n’en fera pas une bien meilleure expérience qu’au Fall Of Summer 2015... En regardant la setlist, je me rends compte que je n’ai même pas réagi quand ont été jouées "Solarfall" et "One By One" juste après une composition du nouveau ABBATH solo. En revanche, quel bonheur d’enfin entendre "In My Kingdom Cold" en live – et surtout la RECONNAÎTRE après la catastrophe alcool/son de Torcy –, une de mes chansons préférées de IMMORTAL avec son refrain ultra épique ! Comme pour me faire plaisir, ils ont la bonne idée de continuer sur "Tyrant" que j’aime tout autant, ayant mis les mains sur Sons Of Northern Darkness lors de mes premiers pas métalliques. La suite et fin du concert est à l’image de ce qu’est le projet ABBATH solo, fade et insipide, mais bon le gros fait toujours glousser avec ses bêtises... Il faut l’entendre japper des "ABBATH! ABBATH!" comme un roquet avec sa voix de Popeye pour chauffer le public. On a même parfois du mal à comprendre ce qu'il essaie de nous raconter... Bref, il n’y a pas grand-chose à dire sur ce concert si ce n’est que cela nous a permis de finir le festival en roue libre.
(KPM)
C'est qu'on le voit partout le ABBATH décidément, même sur un "deathfest"! Je ne vais cela dit pas m'en plaindre puisque j'avais apprécié le set du norvégien au Fall Of Summer l'année dernière. Ce fut aussi le cas ce soir, même davantage car le son était bien plus puissant. J'ai par contre trouvé le Norvégien légèrement plus sobre malgré quelques interventions de crooner entre les morceaux et quelques pas de crabes en accéléré toujours aussi ridicules/fendards. Le bonhomme ne se prend pas la tête après tout et il a bien raison. D'autant que quand il s'agit d'envoyer, il ne fait pas semblant. Comme attendu, la setlist se partage entre les morceaux sympathiques d'ABBATH issus de son unique full-length sorti l'année dernière et de quelques classiques d'Immortal ("Solarfall", "Nebular Ravens Winter", "One By One"...) qui font quand même plus d'effet dans le public qui n'a toutefois pas rempli la Main Stage loin d'être pleine. La voix de gargouille d'Abbath, du bon gros blast, des riffs froids et des mid-tempos headbangants, tout cela a suffi à me satisfaire, tranquillement assis sur les marches.
Setlist:
To War!
Nebular Ravens Winter (Immortal cover)
Warriors (I cover)
Ashes Of The Damned
Solarfall (Immortal cover)
One By One (Immortal cover)
Count The Dead
In My Kingdom Cold (Immortal cover)
Tyrants (Immortal cover)
Winterbane
All Shall Fall (Immortal cover)
(K)
SARGEIST - 00h00-00h50 (Patronaat) :
La soirée et le festival se clôtureront sur le set d’un autre groupe de Black Metal finlandais bien connu des initiés. Il s’agit de SARGEIST, une des énièmes entités dans laquelle officie Shatraug (HORNA, Necroslut, Hoath, ex-Behexen). Trois ans après leur très bon concert parisien (en dépit de problèmes de son particulièrement pénibles), j’étais curieux de pouvoir les revoir dans de meilleures conditions d’autant que ce concert était l’occasion pour les Finlandais de présenter leur nouveau chanteur en la personne de Markus Tuonenjoki aka Profundus plus connu pour ses vocalises au sein de Desolate Shrine. S’il n’a pas démérité un seul instant (autant dans les passages arrachés que dans ces courts moments d’extase et de dévotion), partiellement caché sous sa bure, on ne peut pas dire qu’il ait tout à fait le même charisme que son prédécesseur, le bien plus menaçant Hoath Torog. Bref, sans être le concert de l’année ni même le plus mémorable de ces trois jours, la prestation livrée par SARGEIST m’a tout de même permis de clôturer le week-end sur une note positive après un dimanche tout de même marqué par un grand nombre de déceptions et ou de concerts manqués que je n’ai pas su saisir ou tout simplement appréhender.
Sans surprise, SARGEIST va balancer à la face de l’assistance un Black Metal froid et malfaisant comme savent si bien le faire les groupes finlandais. Et comme d’autres avant lui, la formation basée aujourd’hui à Tampere va brasser large, piochant dans une grande partie de sa discographie avec des titres tels que "Satanic Black Devotion", "Let The Devil In", "Empire Of Suffering" ou "The Shunned Angel". Un set sans artifice et sans anicroche que les adeptes auront su apprécier à en juger par l’enthousiasme d’un public passablement énervé et agité.
(A)
Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin et il est déjà temps de dire au revoir à Tilburg et au Poppodium (non sans un passage au Tribunaal et un dernier dodo dans ma couchette perchée). Trois jours passées encore plus vite que l’année dernière mais qui me conforte dans l’idée que le Netherlands Deathfest est en passe de devenir un incontournable. Grâce à une affiche toujours aussi pertinente capable d’offrir de véritables surprises, je sais déjà que j’en serais l’année prochaine. On regrettera tout de même quelques chevauchements malheureusement (mais j’imagine inévitables afin de pouvoir cadencer au mieux ces longues journées) ainsi que des prix toujours très (trop) élevés de la nourriture (bien qu’elles fussent meilleure cette année). Pour le reste, c’est un vrai régal que de se rendre dans cette salle même si l’accès à la Second Stage est parfois compliqué si on arrive en retard. Bref, c’était cool et il me tarde d’être à l’année prochaine pour la troisième édition que j’espère aussi cool.
(A)
Ainsi se termine pour moi le Netherlands Deathfest II, Impaled et Sargeist ne m'intéressant pas du tout. Cette deuxième édition fut une grand réussite, sans surprise vu la qualité de l'affiche et du complexe qui l'accueillait. C'est un peu triste que l'on quitte Tilburg, ses terrasses de bars, ses vélos et ses jolies habitantes. Une ville merveilleuse qui continue d'amasser les bons souvenirs et où l'on a déjà hâte de revenir l'année prochaine pour un troisième tome déjà prévu le premier week-end de mars. Que vont-ils nous concocter cette fois? L'affiche devrait être dévoilée rapidement mais on en bave d'avance. Car une chose est sûre, ce sera encore immanquable!
(K)
1 COMMENTAIRE(S)
citer | Demolition Hammer + Morbid Saint au Fall of Summer, j'imagine même pas le carnage que ça va être.
VIOLEEEEENT! REEEEEQUITAAAAL! |
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1 COMMENTAIRE(S)
28/03/2017 19:20
VIOLEEEEENT! REEEEEQUITAAAAL!