C’était une affiche que je connaissais déjà, car j’avais vu ces trois groupes il y a plusieurs mois dans ma chère région.
Cependant, c’est à Rennes que je me suis retrouvé ce mardi soir. Et pour faire plaisir aux potos de Swarm, devenus copains par le côté incongru des facéties que nous faisons mes amis et moi, je suis allé dans une salle que, forcément, je ne connaissais pas, aux côtés de mon petit frère qui faisait son premier show Metal !
Une soirée qui s’annonçait sous l’angle des vacances, tout en partage et en tranquillité.
J’envisageais donc ce moment de la meilleure des façons : donner à voir à mon cadet une scène Metal vrombissante, tellement passionnée et qui veut donner à fond, le tout avec des nouveaux sets pour chaque groupe, spécifiquement à cette tournée.
On arrive ainsi au Mondo Bizarro, salle très sympathique pour accueillir des personnes connaisseuses ou curieuses, mais désireuses de passer un bon moment. L’accueil y est impeccable, on s’y sent bien. On sirote une boisson, on discute avec les membres de groupes. Et RAINING BOMBS se met en place. Ils lancent les notes. On se lève pour recevoir notre jugement.
Ils étaient trois. Un chanteur à la voix claire, qui n’hésitait pas à pousser dans les grognements bien Hardcore qui font plaisir en mode « purée on l’a méritée notre baffe ! », un bassiste qui avait un son de gratte bien typique qui donnait un super grain aux retombées breakdowns et aux ruptures et, surtout, leur batteur officiel, qui a offert une prestation carrée et puissante. On passe ainsi près de 40 minutes à alterner moments de headbang à la bien et gros poutrages Hardcore qui donnent envie de cogner partout. On est peut-être une petite dizaine mais, petit à petit, on saute, on bouge, on « danse ». Bref, on se chauffe bien comme il faut avec cette musique efficace au possible – et ce, même s’ils utilisent des backtracks, notamment pour des pistes en plus ou des guitares additionnelles ! En effet, à aucun moment on ne sent un côté « artificiel », l’intégration était idéale.
Après un moment boisson et discutes, SATSUMA prend la suite. Leur Hardcore diffère du précédent groupe par une touche moins frontale et plus sensible, plus mélodique, contrebalancée par une voix qui est plus dans le cri. En résulte une musique qui prend aux tripes, qui m’a parlé à l’esprit plus qu’au corps. J’ai plus intériorisé, du coup je bougeais moins. L’occasion de voir que, autour de moi, le public était souriant et passait un bon moment. Chose confirmée après avoir discuté avec eux, et ils avaient raison : c’était varié, superbement exécuté. J’ai toutefois senti un petit bémol au niveau du son : parfois, on entendait peu le chanteur, notamment lorsqu’il s’adressait au public. Mais rien de gravissime, puisque leur set a permis de présenter, sur une trentaine de minutes, une grande variété de tons qui fait que j’apprécie le Hardcore : c’est une musique à forte valeur émotionnelle, et l’émotion était là !
Bon, j’en ai déjà parlé, et je ne vais pas les présenter à nouveau : SWARM, ce sont des personnes adorables, qui s’amusent à chacun de leur concert et qui gagne en précision, en naturel et en prestance. Attention : ils avaient déjà ces qualités auparavant. Je l’ai déjà dit, et je le dis encore : Swarm, c’est une sensation qui monte et grandit !
On passe ainsi une quarantaine de minutes sur un set qui ne pardonne pas : groove qui te porte et te traîne partout d’une main qui ne veut que te malmener dans tous les sens, via une rythmique Thrash qui te saisit au col. On n’oublie pas le duo de guitares, pour ajouter du relief, et cette basse dont la puissance n’a d’égale que le jeu de son musicien. Il se met en avant, te regarde droit dans les yeux, descend pour se mêler à la foule. Il te veut, toi !
Mais les guitaristes ne sont pas en reste : entre le soliste qui alterne des moments techniques pour ajouter ce petit côté virtuose et le rythmique qui headbang sans arrêt et hurle dans son micro, on est dans une formation qui fracasse. Le chanteur bouge, harangue la foule. Tout est au service de te foutre des baffes.
Alors encore une fois, j’ai senti un son un peu aplati, parfois j’avais du mal à entendre la voix du guitariste. Certaines notes de guitares étaient quelque peu étouffées. Mais, vraiment, c’était le seul petit point que je pourrais mettre en négatif, car tout était idéal : les groupes généreux qui ont assuré le show alors qu’ils ont eu une journée de galères, le public qui suivait (purée, le pit sur Swarm, c’est toujours un moment agréable !) ainsi que la variété dans la progression des concerts... C’est ça que je cherche dans la scène locale ! De la générosité directe, sans concession, avec cette soif, cette envie qui ajoute ce côté « on est là, et on va tout donner, parce qu’on se bat : on a fait des heures de route, c’est pas pour rien ! »
Je confirme : ce n’était pas pour rien ! Alors si vous aimez les lives qui tâchent, avec du Hardcore et du Groove/Thrash faits avec amour, foncez, car leur tournée se poursuit.
Raining Bombs (Hardcore) + Satsuma (Hardcore) + Swarm (Thrash/Groove), en bref !
Les + :
- salle au top, accueil bien comme il faut
- public énergique et réceptif
- gradation progressive de l’énergie : on était tous à fond avec les groupes
- putain d’énergie communicative, cela va sans dire
- une hargne de fou furieux :
les mecs ont essuyé un gros souci de transport, pourtant ils étaient présents, et ils ont assuré le show !
- des backtracks utilisés avec pertinence chez Raining Bombs et Satsuma, sans que jamais ça ne donne un aspect « plastique » ou « factice ». Ça s’intègre parfaitement, très bien joué !
- cette cover de Roots Bloody Roots, standard de fin de show de Swarm : on le sait, mais là c’était la fessée !
Le - :
- un son un peu étouffé, parfois on entendait peu la seconde voix ou certaines notes de gratte. Rien de gravissime cependant, car le son permettait de se donner à fond dans la fosse, et c’est bien l’essentiel !
Une remarque ?
Ne manquez pas ça près de chez vous :
voici le flyer de la tournée pour voir les dates, car ça vaut le coup !
2 COMMENTAIRE(S)
24/10/2018 10:47
Merci Jean-Clint !
24/10/2018 09:14