Non, non.
Wild North West allait suivre le chemin de ma chronique de
Sólverv... La corbeille. Allez courage. Oui très étonnants ces premiers extraits dévoilés après un
Lifehunger hommage à leurs émois metal de lycée. Rien de transcendant pour ce dernier mais une grosse pique nostalgique (“name dropping 90’s”) plutôt savoureuse, Vreid continuera en ce sens avec son live “streamé”
In the Mountains of Sognametal (disponible gratuitement et légalement sur YouTube) en pleine nature près de la ferme familiale de Hváll. “Arntor, Ein Windir” au côté de Vegard (frère de Valfar, les larmes aux yeux) entouré de montagnes, forêts et fleuves : juste magique ! Place au neuvième album du quatuor norvégien.
Lifehunger semble a priori s’éloigner, Vreid remet un pied dans son black ‘n’ roll… Du pauvre. Mais bien moins pauvre qu’un
Sólverv, enfin “The Morning Red” (léthargie paroxysmique) de côté. La musique reste “carrée” et suffisamment travaillée avec une dynamique relative dans les structures et les riffs. Le morceau éponyme (et sa touche mellotron assez délectable), l’entrainant “Shadows Of Aurora” (comme quoi une simple rythmique peut tout changer) ou le final “Shadowland” aux timides émotions. Pour rester dans cette fibre “retour au lycée”, la balade rock 80’s sympathique “Dazed And Reduced”, que n’aurait pas reniée un Johnny Lawrence dans sa Pontiac. Aucun changement dans la composition, Hváll mène toujours la danse (rudimentaire) avec un Strom toujours aussi fantomatique. On retrouve d’ailleurs son frère Espen Bakketeig (Mistur) aux claviers pour une légère touche de fraîcheur (non négligeable ici) sur quelques titres. Un aspect “rock” moyen certes mais sans pour autant crier à la purge.
Pour le reste, on se rassure. Vreid respecte la case “black metal”,
Lifehunger n’est donc pas complètement renié. “Wolves At Sea” ou certainement l’un des meilleurs morceaux de la bande. Oui rien que ça. Ses mélodies typiques “Sognametal”, ses blasts et ses déferlantes de riffs incisifs “lo-fi puis ce break frissonnant digne d’un
Milorg. L’ovni de cet album, on en redemande. “Spikes Of God” et son black “punkisant” uptempo saura combler les pulsions de quelques un tout comme “Into the Mountains”. Ce morceau a d’ailleurs une histoire particulière. Windir reste inscrit dans les veines de Kvåle, ce dernier rendra encore un hommage à son défunt acolyte Valfar en reprenant son enregistrement de claviers (break electro à 3:10). Bel hommage (enfin plutôt à New Order) mais dispensable, pas sûr que Valfar aurait accepté d’exhumer cette “ébauche” (son midi brut sorti de son Amstrad).
Vreid n’en démord pas sur son black ‘n’ roll inégal (dix ans que ça dure), ce trip “jam garage d’ados boutonneux apprentis'' pour compenser la crise de la quarantaine. Quelques passages plaisants mais globalement assez médiocres. Non ce qui nous intéressera d’avantage sur ce
Wild North West, c’est la balance black metal dont ce “Wolves At Sea” magique. Une balance malheureusement trop faible et frustrante après ce teasing sur
Lifehunger… En espérant un rééquilibrage pour la suite. Pour les amoureux de Windir je ne saurais trop vous conseiller le nouvel album de
Vallendusk (ma prochaine chronique).
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