Vreid - Kraft
Chronique
Vreid Kraft
J’ai acheté cet album de Vreid par pur coup de cœur sans savoir que ce groupe est en fait le nouveau projet des 3 membres rescapés de Windir, line-up complété par le guitariste Ese, un proche du groupe qui fut également co-producteur sur l’album « Likferd ». Ainsi, « Kraft » étant l’œuvre de musiciens habitués à collaborer ensemble, on comprend mieux pourquoi ce premier disque des norvégiens est une pure réussite. Si la musique de Vreid se veut être (en toute logique) une continuité de celle pratiquée par Windir (le groupe a d’ailleurs utilisé des enregistrements effectués avec Valfar, le leader défunt de Windir, sur le morceau « Helvete »), elle explore cependant de nouveaux horizons musicaux, la démarquant ainsi de sa principale influence.
Les deux premiers morceaux de cet album, « Wrath of mine » et « Raped by light », ne sont peut-être pas les plus révélateurs de cette évolution ... quoi que. Ces deux titres, dans une veine Black-Metal classique, sont très rythmés et ont la faculté de capter toute de suite l’attention de l’auditeur. Il comportent malgré tout des passages très originaux grâce à l’incursion d’arpèges de guitare acoustique sur « Wrath of mine » ou de riffs plutôt typés Thrash-Metal. Le troisième titre « Helvete » est en revanche complètement différent des deux précédents : instaurant une atmosphère très envoûtante durant la première partie du titre, les samples et claviers sont ensuite interrompus par des guitares puissantes soutenant un chant Black haineux, calqué sur la rythmique, auquel répond une chant féminin assez surprenant mais qui renforce le caractère « glauque » du morceau. Le Black-Metal plus cru reprend ses droits sur « Unholy Water ». Les riffs en tremolo-picking (évidemment très présents tout au long de l’album) rappellent ici fortement le « Wrath of the tyrants » d’Emperor, tant par leur sonorité que par leur construction. Un bon titre mais pas aussi efficace à mon goût que les deux premiers. Le cinquième titre « Eldast, untan ä gro » (ah oui, j’ai oublié de dire que les textes sont à la fois en anglais et norvégien) débute avec de magnifiques arpèges en son clair (à la manière d’Immortal) qui laisse (trop?) rapidement place à une superbe mélodie en tremolo-picking. C’est un titre très épique dans lequel se succèdent ensuite break de basse, guitares harmonisées, chant clair masculin, arpèges cristallins avant que les guitares saturées ne clôturent le morceau. Pour moi le meilleur titre de l’album, en tout cas le plus fouillé. Après cela, « Evig pine » paraît plus simple. A écouter pour les nombreux changements de rythmes ainsi que les riffs très mélodiques, un peu hors-contexte. Le septième titre, « Empty », est un titre très atmosphérique, presque doom (on pense à My Dying Bride ou Anathema) faisant la part belle aux guitares acoustiques et au chant clair masculin. C’est en tout cas un vrai moment d’accalmie avant l’assaut final que constitue « Songen ät fangen », un morceau de black cru, sans concession, qui finit d’achever l’auditeur.
Si « Kraft » a été pour moi une vraie révélation, il confirme en tout cas le talent des musiciens de Windir et s’affirme comme un des meilleurs albums de Black-Metal de cette année 2004.
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