Midnight Betrothed - Dreamless
Chronique
Midnight Betrothed Dreamless
J’étais content à la première écoute de ce projet australien car j’ai cru enfin tenir une grosse merde. C’est qu’il en faut des merdes quand on est chroniqueur et qu’on veut être crédible. Car mettre des notes supérieures à 7 à tous les albums qu’on aborde, cela peut donner l’impression qu’on est généreux, qu’on aime tout, et donc qu’on n’aime rien. J’étais donc content parce que j’avais enfin l’album qui allait avoir une sale note, et ainsi redonner confiance en mon jugement. Et au bout de quelques écoutes j’ai dû me raviser... La note n’allait pas être si mauvaise, et finalement j’aime peut-être bien tout et n’importe quoi...
Certains s’arrêteront sans doute à la première impression donnée par MIDNIGHT BETROTHED, et ne retenteront pas l’expérience. Ils auront été dégoutés ou amusés par un élément, un seul, celui qui symbolise pourtant la personnalité de l’ensemble des compositions : l’omniprésence d’un piano. Mais attention ! Un piano joué par un amateur de l’instrument qui ne semble pas non plus véritablement le maîtriser. C’en est même effrayant dès les premières notes ! On a envie de pouffer car la simplicité du jeu de touches est vraiment risible. Le bonhomme balance des mélodies qui ressemblent à ce que tout petit curieux qui s’est acheté un synthé tente aléatoirement les premiers mois. Mais voilà, au fil des écoutes on se laisse attendrir, on y trouve du charme et peut même se laisser embarquer dans les ambiances romantiques sombres. On pense à plusieurs influences, et les premières comparaisons se feront avec le Japonais de KANASHIMI puisque lui aussi a toujours arrosé son black metal de piano. On trouve même des similitudes trop évidentes par moment, et ceux qui aiment crier au plagiat dès qu’ils trouvent une succession de notes assez proches seront aux anges..
La différence vient par contre du fait que le côté doom de KANASHIMI se retrouve moins. Les compositions sont plus envolées ici, et il arrive que les 6 compositions rappellent plutôt de vieux groupes épiques. Pas nécessairement les meilleurs ou les plus connus d’ailleurs, mais par exemple « Stop Visiting my Grave » m’a rappelé les efforts de VALAR. Pas nécessairement un compliment, c’est vrai... Cheap ? Un peu aussi, mais justement c’est ce qu’on peut apprécier, car le côté naïf parvient à hypnotiser durant 33 minutes. Et le fait que les vocaux soient quant à eux très raw et acérés équilibre bien le tout. Du coup il y a bien une réelle personnalité et une fois accepté le fait que le piano bancal soit le personnage central, on peut être conquis...
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