Illum Adora - Ophidian Kult
Chronique
Illum Adora Ophidian Kult
Déjà, ILLUM ADORA interpelle par ses visuels. Il a pris l’habitude de mettre en scène son personnage masqué sur chaque pochette, et de nous plonger directement dans des ambiances occultes et sataniques. Très réussi à chaque fois, et peut-être encore plus avec ce deuxième album, Ophidian Kult. Les croix sont renversées, les bougies sont allumées, le t-shirt de circonstance, les bracelets à clous et la ceinture cartouchière sont sortis. Tout est prêt pour la cérémonie diabolique qui va commencer et durer une quarantaine de minutes !
Par contre l’auditeur ne l’est sûrement pas lui, de prêt ! Parce qu’une nouvelle fois le groupe allemand parvient à brouiller les pistes d’un bout à l’autre des morceaux. Dès le début il propose une introduction qui ne correspond pas à ce qu’on trouvera sur le reste : un morceau à la guitare acoustique accompagné d’une voix qui susurre. Ceux qui découvrent ILLUM ADORA vont penser qu’ils sont partis pour un voyage forestier, pour du black atmosphérique transcendant peut-être. Eh bien non, bien entendu que non, car après ces deux minutes relaxantes, le véritable visage du démon apparaît. Et dans son ensemble, c’est du sale. Ah oui, du sale très sale. La base est alors du black metal très pur, très direct et bien méchant, qui a conservé les influences de l’époque de sa naissance : le thrash et le punk s’y entendent forcément ! Mais au lieu de s’en tenir à ces éléments, Hurricane Hellfukker et sa petite troupe s’amusent à glisser des surprises en tous genres tout au long de l’album. Quelle surprise alors d’entendre quelque part des bribes de chant féminin, des solos heavy, du piano, un clavier... Ah, ce clavier est d’ailleurs l’oeuvre de la Néerlandaise Häxa, du groupe COUNTESS, et c’est finalement une évidence parce que ce groupe aussi utilise ses synthés sur des bases très crues.
Du coup, les compositions gardent toujours un aspect cracra. Tout ce qui est beau se mélange dans le sale... Comment bien expliquer... C’est comme si le groupe gerbait sur un plateau, qu’il sortait un petit dure-dent, traçait des traits pour que le dégueulis prenne des formes artistiques. C’est classe, mais c’est toujours du vomi... Et ça pue toujours autant. C’est tout à fait ça que je ressens sur les 9 pistes de ce CD, complétées par une neuvième sur la version vinyle.
ILLUM ADORA prouve à nouveau qu’il a une patte particulière et originale. Il montre surtout que l’on peut encore surprendre l’auditeur sans en faire trop, et justement en n’en faisant pas trop. Car si le clavier, la guitare acoustique ou je ne sais quel élément se retrouvait trop utilisés dans des compositions, ils deviendraient alors prévisibles. Le dosage est donc très intéressant ici !
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