Illum Adora - ...of Serpentine Forces
Chronique
Illum Adora ...of Serpentine Forces
Très bonne pochette pour ce premier album d’ILLUM ADORA. Il s’agit d’un groupe allemand tenu principalement par Hurricane Hellfukker. Il est connu de certains pour être depuis 2001 le chanteur de ZARATHUSTRA mais il touche aussi à la guitare, et il a ainsi décidé d’être aux manettes de cette formation en faisant appel à des musiciens de session venus de pays divers. Il y a avant tout à la batterie Mortüüm, Hollandais membre de COUNTESS depuis 2015, puis l’Italien Jörmundgand à la basse, que l’on retrouve dans IN CORPORE MORTIS et ORGIASTIC PLEASURES, et enfin il y a un autre allemand aux guitares : Shargaz Isidor, un jeune de 20 ans, ce qui correspond donc à la moitié de son maître. On pourrait également ajouter à cette liste Häxa, mais le comparse venu lui aussi de COUNTESS ne pose son synthé que sur une seule piste, la première.
Oui, il y a du synthé sur une seule piste. Mais en fait ce n’est pas si surprenant que ça, car ILLUM ADORA ne laisse aucune porte fermée. Tout ce qui peut sonner black metal a sa place à un moment ou l’autre sur ...of Serpentine Forces. C’est d’ailleurs terriblement surprenant, et fera aussi bien la force que la faiblesse de ce premier véritable album. On a l’impression que toute la troupe s’est réunie autour d’une table et a noté ce que chacun considérait black metal et s’il était possible de l’utiliser sur une des 9 pistes.
« Je vous ai réuni, pour faire un album... de black metal !!! Mais, chers comparses, qu’est-ce exactement que le black metal ? Quels en sont les éléments ? Oui, allez-y, je vous écoute ! »
Et c’est ainsi qu’on s’est retrouvé avec des réponses contenant le synthé. Et que celui-ci a été intégré au morceau « Dominions of Spheres Beyond », mais seulement sur sa deuxième partie. Avant lui, ce sont les réponses : « guitare acoustique » et « chant murmuré » qui avaient été retenues. Et sur l’ensemble de l’album on trouvera d’autres éléments, mais toujours incorporé à la réponse principale, celle qui permet de tout relier ensemble : « l’agressivité ». Oui, heureusement, cet album a mis l’agressivité, et la fougue du black metal, en tête. Alors même si on retrouvera sur d’autres pistes des soli de guitare au son clair, des riffs épiques, des samples en allemand, des longs cris d’agonie et d’autres joyeusetés, on garde constamment l’impression d’écouter une formation extrême.
C’est là l’avantage. Un album varié mais qui parvient à tout relier de façon naturelle et intelligente. Mais l’inconvénient, c’est aussi qu’en ayant trop de facettes, ILLUM ADORA a peu de personnalité. Comment le décrire ? Comment le reconnaître ? Difficile. On ne peut qu’apprécier chaque piste, dont certaines qui incorporent des éléments plus visqueux et crades, ce serait dommage de ne pas le signaler, mais on ne reconnaîtra pas de « patte ILLUM ADORA », ce qui empêche de devenir un fan. Un 8/10, ça le vaut, mais pas plus.
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