Bryan Eckermann - Plague Bringers
Chronique
Bryan Eckermann Plague Bringers
Oui, bien entendu... Tout le monde le sait de toute manière... Quoi donc ? Bah, que l’on peut être plus doué que les autres mais sans devenir meilleur qu’eux ! C’est bien le cas de notre Américain du jour : Monsieur Bryan ECKERMANN. Un musicien accompli, mais aussi un chanteur émérite ! Il sait véritablement tout faire, et a décidé d’ailleurs de tout faire par lui-même ! La guitare ? C’est lui ! La basse ? C’est lui ! La batterie ? C’est lui ! Les claviers ? C’est lui ! Le piano ? C’est lui ! Le chant death/black ? C’est lui ! Le chant clair ? C’est lui ! Tout c’est lui. Alors là, certains diront que ce n’est pas rare de trouver des one man’s band. Certes, mais généralement c’est plutôt dans du black qui ne nécessite pas un niveau technique hallunicant. Ici c’est du melo death avec incrustations black. Les influences, et donc la plupart des ambiances, elles viennent d’HYPOCRISY, KING DIAMOND, ARCH ENEMY, OLD MANS CHILD et CARACH ANGREN. Aucune des ces formations n’a jamais été l’oeuvre d’un seul homme. Et pourtant Bryan ECKERMANN si ! Et avec la manière, ou plutôt avec le « niveau » !
Il faut avouer que le bonhomme de 40 ans a bourlingué. Il a commencé vers 2005 en rejoignant BLESSED AGONY, groupe de death qui est devenu WINGS OF ABADDON en 2009 et a sorti 4 albums. Puis en 2015 il s’est lancé dans le death prog avec deux compère au sein de SCARS OF THE FLESH, dont le deuxième album est sorti en 2020. En solo, et donc avec ce projet qui porte son nom, c’est en 2014 qu’il a sorti un premier opus. Et il ne s’est jamais arrêté de composer, sortant pratiquement un album par an ! Plague Bringers est ainsi le 8ème en autant d’années. Et si c’est seul qu’il compose et joue, c’est aussi seul qu’il bichonne ses sorties. Pas de label. Pas de label, mais cela semble être véritablement un choix, car vu la qualité de sa musique, il est inenvisageable que personne ne se manifeste pour l’épauler.
Alors voilà, en ce qui concerne le talent, c’est clair, c’est évident, on salue bien bas le travail réalisé. Et pourtant Plague Bringers n’a pas non plus une note excellente. Pourquoi ? Pfffff. Je ne sais même pas vraiment moi-même ce qui me dérange un peu. Vraiment, les 12 morceaux assurent et on y retrouve d’un bout à l’autre des sensations tirées des groupes cités plus haut. Mais il manque à notre homme quelque chose d’important et de très compliqué à obtenir : l’aura et le charisme. Et ce ne sont que des détails mis bout à bout qui m’ont empêchés de les ressentir. Le nom du groupe tout d’abord. Je comprends qu’un homme désire garder son véritable nom pour son groupe, mais personnellement, ça me bloque. Ça me bloque comme la thématique me bloque. La pochette le montre, HYPOCRISY n’a pas influencé que la musique, mais a aussi donné l’idée de parler des petits hommes verts... violets pour l’occasion. L’album est d’ailleurs conceptuel, et raconte la suite du 5ème album, Winters Plague, dans lequel les aliens essayaient d’envahir la Terre en bloquant le soleil à l’aide de leur vaisseau spatial... Ils sont donc de retour, et cette fois-ci ils parviennent à pénétrer dans l’esprit des humains et à les forcer à se suicider... Certains apprécieront sans doute, mais j’ai toujours préféré voir les films au cinéma plutôt que dans un livret...
Dernière petite information, pour prouver tout de même que Bryan ECKERMANN n’est pas non plus un misanthrope ou qu’il est trop fier pour faire appel aux autres : sur cet album il a invité pour un morceau Stu Block, le chanteur d’ICED EARTH qui a quitté le navire après le désastre Schaffer et qui a rejoint son ancien groupe INTO ETERNITY. Et il a également appelé Clint Williamson de DARKER BY DESIGN pour la batterie de deux morceaux et pour poser sa voix sur un autre...
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