The Acacia Strain - 3750
Chronique
The Acacia Strain 3750
Ca a souvent du bon de se balader au hasard des sites de maisons de disque, labels, groupes etc…C'est en tombant un peu par hasard sur le site de Prosthetic Records, il y a de cela plusieurs mois, que j'ai eu le bonheur, la chance, de découvrir The Acacia Strain. Un groupe un peu à part…
Tout d'abord parce que le groupe comporte 3 guitaristes (quoi Maiden aussi…), un point important et aucunement superflu, mais qui lui permet au contraire de planter un véritable mur sonore en béton armé, fait de riffs ultra lourds prêts a faire trembler le parquet de la mamie du 3ème ! La deuxième chose qui me fait mettre ce groupe un peu à part c'est tout simplement sa musique ; car je dois vous avouer que je me suis senti assez embarrassé que lorsque mes a(l)colytes me demandèrent :
« Et sinon c'est quel style ?...tout en engloutissant une bonne gorgée de bière.
_ Ben euh…c'est euh, assez particulier, très lourd, faut écouter quoi ! » répondis-je alors, tout en lançant un : « quelqu'un veut une autre bière ? », histoire de noyer le poisson.
Originaires de Springfield (Massachussetts), “3750” (titre assez énigmatique s'il en est) est leur 2ème opus (après “And life is very long”, dont je pense personne n'a jamais entendu parler…), produit par Mr Adam Dutkiewicz, le guitariste fou de chez KsE.
La musique envoyée par T.A.S. est un véritable rouleau compresseur sonore : guitares accordées on ne peut plus bas (A# pour les connaisseurs) et grasses au possible, un chanteur alternant entre chant typé hardcore et un chant dans un registre plus guttural (et (heureusement ?) pas de chant clair !), une batterie simple mais efficace, rythmes lents et saccadés, le tout entrecoupé de petites envolées thrash/hardcore, de celles qui vous foutent la chair de poule et vous font headbanger comme un parkinsonien. Cependant la simple étiquette métalcore ne saurait rendre compte de toute la richesse de leur musique.
Dès l'intro, le décor est planté et on retrouve cette lourdeur caractéristique. Mais c'est sur la magistrale “Brown noise” que T.A.S. nous dévoile toutes ses armes : un riff d'intro plombé tel le pas lent d'un pachyderme, l'ambiance s'installe, les voix lâchent toute leur hargne, la machine s'emballe…et là le “riff qui tue”, le bien nommé, est là pour nous rappeler que le métal est une musique qui fait mal aux cervicales! La très hardcore “3750” lui emboite le pas et nos oreilles sont une fois de plus mises a rude épreuve. “Smoke ya later” passe comme une lettre à la poste avec son passage bien groovy en milieu de chanson. Les titres s'enchaînent tout naturellement et “Haycyon” vient gentiment calmer les esprits avec ses guitares acoustiques douces et sa mélodie caressante. L'album se clôture par l'excellente “Sun poison and skin cancer” (la chanson qui peut-être pourrait le plus se rapprocher de l'appellation cliché métalcore). Bref, tout au long de ces 9 titres T.A.S. nous mène sur sa barque, tantôt perdue dans un océan de lourdeur, tantôt happée par la frénésie des rapides. La structure des chansons, à mille lieues du schéma classique couplet-refrain-couplet, contribue à donner à cet album une ambiance et une consistance bien particulières et à en faire une véritable bouffée d'oxygène en cette période où les groupes semblent se cloner plus vite que les brebis.
Les amateurs de métal “pied au plancher” n'y trouveront peut-être pas leur bonheur, mais ceux qu'une certaine lenteur ne rebute pas peuvent entrer sans crainte dans le monde de T.A.S. et à coup sûr ils n'en seront pas déçus!
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