« Metal Hardcore ». Et non plus « Hardcore Metal ». La nuance est importante… c’est comme si je propose d’offrir un Vodka / Orange ou un Orange / Vodka, dans un cas tu finis avec Delphine, ta copine qui fait des photos pour FHM ; dans l’autre tu finis avec Bernadette, celle qui regarde La Chance aux Chansons et veut 3 enfants avant 25 ans… tout est une question de dosage, et savoir ne pas abuser des bonnes choses :)
Dans le cas de BFP, les bonnes choses sont toujours d’actualité : si
« In Love with the End » m’avait mis une bonne claque, « War » enfonce le clou un peu plus loin, sans bouger d’un iota ou presque… Comme je l’ai précisé en préambule, le groupe se fait de plus en plus métal et de moins en moins hardcore, s’aventurant sur des terres mélodiques parfois inattendus… Pas au niveau du chant je vous rassure, Ché Snelting restant le beugleur le plus similaire à Jasey de Hatebreed que je connaisse. Mais guitaristiquement parlant, c’est de véritables (courts) passages mélodiques que BFP assume désormais sans scrupules, et cela peut surprendre : d’une courte mélodie un tant soit peu mélancolique sur « Relentless » au petit solo de « Burn Me Fighting », ces petits passages parsèment l’album comme autant de signes de la nouvelle orientation du groupe. Les solos étaient déjà présents sur
« In Love With the End », mais petit à petit cet ensemble mélodique prend de plus en plus de place. Chose révélatrice, la présence d’un pur instrumental dans la grande tradition métal, « The War is On ». Une chose est sur, si BFP garde une base hardcore (les chœurs, les thèmes des chansons, le type de chant, les gros riffs…), ces influences métal prennent définitivement le dessus ici.
Cette orientation métal est-elle pour autant une mauvaise chose ? Certainement pas, vu la qualité de l’ensemble : BFP a toujours le sens du riff qui tue, que ce soit à 1mn20 sur « Behind Enemy Lines », ou le riff d’intro de « Crusader ».. pas besoin de faire compliqué pour être accrocheur. Aidé par une production toujours aussi puissante, les compos de « War » n’ont aucune difficulté à convaincre, et chaque écoute est un vrai bonheur. Histoire de varier les plaisirs, BFP a invité quelques guests de qualité, parmi lesquels leur compatriote Jan Chris de GOREFEST sur le terrifiant « Crusader » (terrifiant dans le sens « un titre qui bute »), Lou de SICK OF IT ALL sur « Doomsday Clock » ou bien encore Barney de NAPALM DEATH sur une version alternative de « Behind Enemy Lines ». Oui, vous avez bien lus, le groupe ayant décidé de clore son album sur une reprise strictement identique ou presque du second titre, si ce n’est que Barney assure les vocaux sur certains passages… l’intérêt de la chose m’échappe encore au jour d’aujourd’hui, mais c’est que du bonus on ne va pas se plaindre trop non plus.
« War » est en définitive dans la continuité parfaite de
« In Love with the End » : dans un premier temps je l’ai trouvé un chouïa inférieur à ce dernier, mais l’efficacité impressionnante de TOUS les titres me fait penser qu’il lui est au final un peu supérieur. Difficile de départager ces deux albums, d’autant plus que je ne connais pas les précédents (Niktareum, y’a une disco à boucler là :p)… Et la question ne se pose pas de savoir si vous aimez leur orientation actuelle, vu que tout amateur d’Hatebreed connaîtra et aimera sans doute ce groupe très similaire… mais que je trouve bien plus intéressant, car plus varié dans son approche.
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