Le Chant Noir - La société satanique des poètes morts
Chronique
Le Chant Noir La société satanique des poètes morts
Des Brésiliens qui s’expriment en français (au moins dans les titres…) ? Si, c’est possible, même dans le BM, comme un hommage rendu à la scène hexagonale. Le Chant Noir, combo brésilien donc, débarque devant moi avec son second album, La société satanique des poètes morts, après un premier effort au titre en latin, accompagné par la suite de trois singles… en français !
Francophones, amoureux de la langue ou du pays, je ne saurais dire, ces Brésiliens ne sont pas très connus, il faut l’avouer. Et si leur bel artwork m’a poussé, autant que la curiosité d’y voir, au chant, Lord Kaiaphas d’Ancient, à me pencher sur leur musique, j’avoue m’être laissé transporter assez facilement.
L’album s’ouvre sur Messe Noire, une intro assez peu convenue et agréable, au clavecin et à l’accordéon avec voix déformée inside (comme sur l’outro, La morte vivante). Surprenante, cette intro inscrit l’auditeur directement dans la suite, qui s’avère également relativement atypique. Le vampire, second titre, surprend, lent et posé (Nuit de l’enfer encore), avec un son assez « gros » mais opaque, chaud et profond. Point de dissonance ici, sauf la voix écorchée qui surplombe régulièrement la structure. L’ombre d’Ancient époque Mad Grandiose est évidente mais pas que. On sent la volonté de proposer une musique lente, aux arrangements subtiles (les cloches parsemées sur Le Vampire), à la progression mélodique pertinente (Prière à Satan ; Nuit de l’enfer et La danse macabre et leurs soli piano/guitare ; l’ouverture au piano sur Les métamorphoses du vampire) et à l’aspect théâtral et grandiloquent évidents (Le Baron Sanglant, Marche Infernale, Les métamorphoses du vampire, La danse macabre, Eloa, le bel ange, La morte vivante).
Riche et simple à la fois, la musique des Brésiliens repose en grande partie sur une utilisation ample du clavier, qui procure de l’emphase aux morceaux (La danse macabre par exemple) et leur fournit la base instrumentale nécessaire à leurs développements. Si parfois, il occupe une place sans doute trop importante (Prière à Satan par exemple), il sous-tend également d’une manière opportune certaines digressions plus brutales (le pont central qui tranche, sur Prière à Satan ; Le Baron sanglant). Les guitares l’accompagnent d’une façon relativement naturelle, dans des morceaux où seule, parfois, la batterie sonne par trop synthétique (Les métamorphoses du vampire, La danse macabre, Eloa, le bel ange).
Si tu apprécies le BM ambiancé (fortement), où le clavier est omniprésent, sans que la violence ne soit évacuée, qui mise sur l’aspect théâtral et romantique du genre, tu ne seras pas déçu par cet album, assez atypique dans le panorama des sorties actuelles. A fortiori, si tu as aimé le Ancient des derniers temps.
| Raziel 28 Décembre 2021 - 1290 lectures |
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