Darkened - Mourn The Dying Light
Chronique
Darkened Mourn The Dying Light (EP)
Malgré un emploi du temps très chargé pour chacun de ses membres, du fait de leur implication dans nombre de formations différentes ainsi qu’une localisation aux quatre coins de la planète, ceux-ci trouvent toujours le temps de faire vivre DARKENED et heureusement d’ailleurs tant il serait dommage que ce projet soit mis sur le bas-côté de la route. Car après des débuts prometteurs via l’Ep
« Into The Blackness » les bonnes choses entrevues sur celui-ci furent confirmées sur l’excellent long-format
« Kingdom Of Decay », qui n’hésitait pas au milieu des déferlantes de Death old-school à proposer nombre de ralentissements où la mélodie conjuguée à des ambiances éthérées et nuageuses se faisaient entendre régulièrement de façon qualitative. Si cela pouvait se montrer surprenant de prime abord le résultat se montrait intéressant tant celles-ci n’étaient jamais omniprésentes ni pompeuses, et s’aggloméraient du coup totalement à la musique qui montrait une densité supérieure tout en restant fluide et hyper-efficace. D’ailleurs le quintet a d’ores-et-déjà annoncé qu’il allait poursuivre dans cette voie sur son prochain album qui sortira dans quelques mois et dont l’écriture est déjà bien avancée, autant dire qu’on a hâte d’en entendre plus et que vu ce qu’il a déjà proposé depuis ses débuts on n’a aucun doute à avoir sur le niveau de celui-ci. Néanmoins afin de faire patienter ses fans celui-ci a décidé de sortir ce court-format d’à peine deux titres et moins de dix minutes de bon son qui ne va pas révolutionner quoi que ce soit, mais juste reprendre de façon très convaincante ce qu’on avait pu entendre précédemment sur l’opus.
En effet dès les premières notes de « Black Winter » on retrouve le son et le style du groupe, porté par une alternance rythmique de tous les instants où les passages rapides à la double pédale propices au headbanging côtoient d’autres plus lents et rampants au groove tout aussi imposant et à la mélancolie affirmée. Possédant toujours en son sein une légère reverb’ qui renforce le sentiment solaire et éthéré de l’ensemble (où les guitaristes font preuve d’une légèreté insolente aidés en cela par le jeu tout en roulements si reconnaissable d’Andrew Whale), le rendu ne surprend aucunement tant il peut donner l’impression d’avoir été enregistré lors des sessions de la précédente galette. On dira d’ailleurs la même chose de « The Slime Runs Down Your Throat » qui continue sur sa lancée tout en exerçant une pression supplémentaire, tant on a l’impression que l’écriture est comme une marmite prête à exploser où les variations régulières ne cessent de se croiser au fur et à mesure de l’avancée, augmentant de fait le contraste météo. Car se montrant à la fois plus sombre et tempétueux mais aussi plus lumineux le grand-écart y est plus important et densifie ainsi une écriture au dynamisme constant et sans fautes de goût, prouvant que le combo a l’art et la manière de faire sonner ses compositions comme il le faut.
Si tout cela est évidemment beaucoup trop court et concis pour être rassasié et totalement satisfait il n’en reste pas moins une excellente mise en bouche pour patienter encore d’ici la prochaine réalisation. Sans surprendre ni dérouter et restant dans leur ligne de conduite balisée les vétérans offrent encore une fois un disque impeccable et réalisé avec sincérité et vaillance, montrant que la violence et la mélancolie peuvent cohabiter en toute intelligence et sans aucun problème. Restant toujours aussi bonne et frontale cette sortie ravira ceux qui avaient adhéré aux précédentes, et quant aux autres qui ne les connaissent pas encore on peut espérer qu’elle change la donne pour eux et leur fasse apprécier le boulot impeccable de ces vieux briscards expérimentés qui n’ont d’autre but que de nous faire passer un bon moment sans prise de tête, ce qui est largement suffisant pour contenter la majorité du monde.
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