Svet - The Truth
Chronique
Svet The Truth
Voici un nouveau venu grec : SVET. Un groupe qui n’a pas le bon choix au bon moment, puisque son nom est emprunté au russe, et il signifie : « lumière ». Mais bon, l’unique membre du groupe, Athanasios Papangelis, a fait ce choix il y a déjà longtemps puisque cela remonte à 2018, lorsqu’il s’est lancé dans l’aventure du black metal atmosphérique. Il a d’abord travaillé de son côté et c’est en 2021 qu’il a décidé de se révéler au monde, grâce à un EP de trois titres posté sur son Bandcamp en avril... Avril... C’est justement le même mois, un an plus tard, que SVET fait ses grands débuts full-length, grâce à l’éternel découvreur de talent : Northern Silence Productions.
Sauf que pour une fois, le label allemand n’a pas joué la carte de la réédition CD d’un album déjà paru en autoproduction quelques mois auparavant sur Bandcamp. Non, là, il s’agit véritablement d’une nouveauté, avec 7 pistes totalement inédites. Les compositions sont de durée moyenne et l’album totalise 37 minutes. Il a un concept, bien réfléchi : « la journée spirituelle d’un homme d’abord plongé dans l’ombre et qui va s’approcher de la lumière. Il va s’ouvrir à la connaissance de soi et à la liberté, et côtoyer les pensées de Platon ainsi que l’ancienne philosophie hellénique en général. ». Ah oui, ça a l’air d’être particulièrement intelligent dit comme ça !
Eh bien musicalement c’est un peu moins évident de sentir la thématique. Le black est atmosphérique, emporté par des mélodies aux teintes mélancoliques. Comme très souvent avec ce style, les compositions provoquent un envol mental de l’auditeur. Et très rapidement, il a l’impression de planer à quelques mètres du sol, tranquillement emporté vers des terres plus sauvages. Selon le rythme du morceau, il a l’impression de se retrouver au-dessus d’océans agités, de forêts brumeuses, de collines oubliées et toutes sortes d’autres paysages. Le voyage que le black metal atmosphérique est censé proposé est donc bel et bien au rendez-vous, et c’est quoi qu’il en soit le plus important. Les passages les plus réussis sont tour à tour ceux où les guitares se lâchent et libèrent des solos prenants, et ceux où les claviers viennent glisser une pointe de sensibilité. Ce qui arrive sur à peu près un quart de l’album.
Sur le reste, les ambiances prennent un peu moins et elles se répercutent sur l’expérience. Au lieu de voler à bonne distance, on redescend progressivement, et l’on a même parfois la crainte de se prendre en plein visage une vague, une branche ou encore une nuée de moustique. C’est ce qui me gène sur cet album. La sensation continue de monter et descendre… De toucher du doigt du très bon pour enchaîner avec du plus classique… Du coup il demeure une certaine frustration une fois l’album fini, et elle ne disparaît pas vraiment au fil des écoutes…
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