C’est assez dingue que je n’ai jusqu’à ce jour jamais entendu parler de cette formation parisienne de
death metal alors qu’elle cumule tout de même de nombreuses qualités, donc ce «
Luminous Gate », troisième LP après «
Citipati » (2016) et «
Path of Damara » (2018), tous deux étant parus chez le fort vénérable
Great Dane Records, ce qui est déjà en soi un gage de sérieux. Mais, que voulez-vous, il est difficile, si ce n’est impossible, de tout connaître, de tout voir, de tout écouter, aussi est-ce que je ne me flagelle pas trop durement la couenne.
Nous ne saurons sans doute jamais pourquoi le duo composant
LORDS OF THE CEMETERY est parti de cette prestigieuse écurie pour intégrer celle, bien plus confidentielle, de
Noir Carrousel, il reste que ce disque est bel et bien là et qu’il pourrait s’incruster durablement dans nos frêles oreilles d’explorateurs sonores. Alors certes, les plus portés sur l’outrage et l’irrévérence n’entendront probablement pas au cours de ces huit compositions un blasphème inédit, une ignominie jamais jouée ou une torture auditive nouvelle. Cependant, les amateurs du vieux
MORBID ANGEL, celui d’
« Abominations of Desolation » notamment, voire d’
« Altars of Madness » pourraient être très agréablement surpris par la teneur de ce «
Luminous Gate », haute en souffre et en gaz méphitiques.
Evidemment (et encore, est-ce que ce devrait être une évidence ?), on n’y retrouve pas le génie des ainés mais ce grain de voix d’écorché vif, finalement plus proche du
black que du
death metal, cette façon d’exécuter les solos (« When a King Burns a Master »), de planter des breaks, voire d’utiliser la reverb ainsi qu’un subtil clavier pour appuyer les notes et instaurer un climat anxiogène, tout cela ne peut que renvoyer aux débuts des Floridiens. Il faudra également passer outre une pochette plutôt douteuse au regard de la sobriété des précédentes, en noir et blanc et bien plus stylées, même si l’image du squelette demeure l’identité visuelle de nos seigneurs du cimetière. Bon, sur un t-shirt, ça ne doit quand même pas trop mal rendre, avec ce logo bien obscur…
Je ne voudrais pas non plus laisser à penser que la formation n’est qu’un ersatz de l’ange morbide, ce qui en soit n’aurait qu’un intérêt très limité. Sa palette s’étend aussi du côté d’un solide
thrash façon vielle école, plus européen qu’américain d’ailleurs, agressif, incisif et démoniaque. Pour ma part, les trente minutes et quelques que dure l’album me suffisent largement pour me faire une idée hyper positive du combo parisien, j’ai d’ailleurs une féroce envie d’aller m’infliger «
Path of Damara » de ce pas tout en croisant les doigts pour ne pas manquer une date dans les environs.
En synthèse : encore un beau fleuron métallique issu de notre pays, décidément fier pourvoyeur de sonorités crasses et d’odes au Malin. A suivre de près.
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