Principalement connu pour son travail de guitariste au sein de
THE CRESCENTS ou d’
ISHTAR, soit des formations plutôt mélodiques et d’obédience
death ou
power prog’, le multi instrumentiste
Pandemonius (un pseudo on ne peut plus dans l’air du temps), alias
Senyt, alias
Sohn Kyungho, a décidé de se tracer une voie en solo via un projet
black metal :
AMBROXIAK. Avec un nom pareil, j’ai d’abord cru à une formation du Pays-Basque mais non, c’est bien de Corée du Sud que nous vient «
Detritus of Elysian Creation », un premier album prometteur paru sur le label allemand
Wolfmond Production au roster bien rempli.
De son passif, l’homme semble avoir conservé un goût certain pour les mélodies : les huit compositions proposées ici ne se départissent jamais d’un penchant fortement marqué pour le
heavy ainsi que les aspects épiques, le tout faisant des trente minutes et quelques certes un agréable moment mais cependant un poil trop générique au regard de ce qui se pratique dans le reste du monde. Après, ce ressenti est de ma faute : j’ai tendance à m’attendre à une pointe d’originalité, de folie, dès qu’un groupe vient d’Asie, la petite déception est donc plutôt à mettre à mon crédit plutôt que sur le dos des titres, tous bien fagotés dans leur écrin noir.
Il faut dire que le tempo est globalement rapide, avec des blasts solides, un chant correctement maîtrisé mais surtout des parties de guitares travaillées qui forment la vraie ossature de ce disque. A ce titre, la basse est donc quasiment absente, il faut vraiment tendre l’oreille pour distinguer son bourdonnement qui, de toute façon, ne fait en général que suivre la ligne rythmique sans apporter quoi que soit de plus, à de rares exceptions près, « Dawn of the Decaying Age » par exemple.
Cependant, en dépit d’un classicisme à toute épreuve bien ancré dans l’Europe du Nord, il serait malhonnête de ne pas reconnaître les grandes qualités de cette première tentative en solitaire : l’écriture de chaque chanson est travaillée, soignée, l’aisance technique de
Pandemonius lui permettant de placer des plans plus enlevés que la moyenne, aussi bien au cours des moments les plus rapides que lors des ralentissements plus atmosphériques. De plus, il n’y a pas grand-chose à reprocher à la production qui s’inscrit pleinement dans cette veine
black mélodique nécessitant à la fois clarté et puissance.
Quant à la pochette, même si l’on a droit à la pose habituelle avec maquillage, croix inversée et ceinture cloutée, je retiendrai surtout l’arrière-plan qui n’est pas sans m’évoquer celui d’«
Infidèle(s) » de
CELESTE, en plus sexué. En définitive, nous sommes donc là face à un premier album totalement honorable, voire même très prometteur quant à la suite de la carrière d’
AMBROXIAK car ce qui est présenté ici démontre bien plus de qualités que de défauts. A suivre, pas forcément de près mais à suivre quand même.
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo