[ A propos de cette chronique ] C’est pas ma faute.
D’abord c’est l’autre, là, qui a réclamé la chronique du nouvel album de
WOLFNACHT. Il a demandé pourquoi il n’était pas chroniqué avant que le bilan annuel du site soit mis en ligne ! Il avait l’intention de l’y placer !
Alors c’est pas ma faute.
D’autant que c’est bien vrai que ce
Blutgebunden mérite d’être présenté tant il met la barre haut. Il pourrait même être le meilleur album du Grec qui aurait aimé être allemand à une autre époque que la nôtre !
En fait, ce 9ème album n’a peut-être pas la meilleure chanson de tous les temps de
WOLFNACHT, mais il est le plus équilibré de toute la discographie. Il est celui qui est le plus homogène et sans la moindre composition à jeter. Jusqu’à maintenant, mes morceaux cultes étaient « Sal und Sig » sur
Zeit der Cherusker et « Durch Nacht zum Licht » sur
Project Ordensburg. Leur point commun était de trouver l’équilibre entre le côté ultra rêche de la voix, le côté nerveux des compositions et le côté poignant des mélodies. C’est exactement la formule qui est mise en avant sur ces 7 nouvelles compositions. L’agressivité est toujours présente, mais l’émotion est encore plus mise en avant que d’habitude. Ça signifie que ça crache grave, avec des riffs nerveux et tendus, mais qu’il y a toujours un moment d’éclaircie salvatrice.
Ces éclaircies se manifestent de différentes manières. Cela sera un passage épique, un solo guitare envolé (« Der verwundete Wanderer »), une partie influencée par la musique classique (« Feuer und Stahl »), un clavier plus clair, des vocaux plus « chantants » (« Eine König unter der Eiche ») ou des samples comme celui où une mitraillette accompagne un orchestre de cordes (« Die Wächter Europas »)… Il y a finalement une richesse bien plus répartie que par le passé entre chaque composition, et chaque écoute fait découvrir de nouveaux détails et rend cet album petit à petit de plus en plus addictif.
Pour ceux qui souhaitent se le procurer, ils devront passer par le nouveau label Dunkel Bunker, né en avril 2022, qui est tenu par le bonhomme derrière
WOLFNACHT : Athalwolf. Il l’a crée pour pouvoir gérer comme il le souhaite ses affaires, et il en a profité pour sortir en CD des versions remasterisées de plusieurs de ses anciens albums :
Heidentum,
Dawn of Heathens,
Zeit der Cherusker. Autre nouveauté, un album intitulé
Soldatenlieder sur lequel le vilain garçon reprend 10 marches militaires « censées booster le moral des troupes » et en crée lui-même deux autres. C’est un album sans le moindre élément metal, et à destination des curieux ou passionnés de l’esprit fanfare…
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