De ce que j’ai pu lire, lorsque
TRYGLAV s’est pointé en 2019 avec son premier album («
Night of Whispering Souls »), la réception de ce
black metal d’obédience nordique, en dépit de son enracinement transalpin, avait plutôt séduit. Comme souvent aujourd’hui, la formation est un one man band mené par
Boris Behara qui s’entoure de musiciens anonymes pour les concerts (nous les voyons d’ailleurs sur la pochette) et du chanteur anglais
Callum Wright pour ce deuxième album : «
The Ritual ».
C’est donc une nouvelle fois sur le label
Extreme Metal Music (au moins, on sait où l’on met les pieds) que le groupe propose ses sept nouvelles compositions pour une durée honnête et bien suffisante de trente minutes. Non, cette phrase ne sonne effectivement pas comme quelque chose de très gentil mais l’honnêteté journalistique me pousse à reconnaître que je n’ai guère été estomaqué par le registre somme toute très convenu de la musique proposée. De la Suède, le principal compositeur en a retenu les aspects les plus mélodiques du
black et, même si l’interprétation est en tout point impeccable, l’auditeur aguerri risque de n’y trouver qu’une énième resucée de ses petits chouchous (insérez ici les noms que vous voulez.)
Je constate cependant une nette amélioration dans l’écriture, préférant donc largement «
The Ritual » à son ainé «
Night of Whispering Souls » : plus épique, plus incisif dans ses attaques guitaristiques, plus rapide également et, surtout, moins de riffs bancals hérités d’un morne
heavy metal ou d’un
thrash de troisième zone, même les solos me semblent mieux maîtrisés et davantage inspirés. Idem pour le chant d’ailleurs, qui sonne bien plus radical (ainsi que bien plus à sa place) que celui de
Morbid, alias
Cain Cressall, pourtant vocaliste de
THE AMENTA sur l’EP «
Void » (2011) et les LP «
Flesh is Heir » (2013) puis «
Revelator » (2021). Mais au sein de
TRYGLAV, il n’y a pour moi aucun doute, le choix de
Callum Wright me semble bien plus judicieux.
A ces progrès notables s’ajoute une production également plus soignée : claire et puissante, elle convient parfaitement à ce
black mélodique qui a le mérite de laisser la facilité des claviers de côté pour donner un semblant de profondeur à sa musique, le groupe concentrant donc ses efforts sur une instrumentation « classique », bien entendu électrique et finalement suffisante pour les ambitions affichées : un
metal pur, exécuté sans emphase inutile.
Il reste qu’en dépit de tous ces mieux, il me manque le truc qui ferait totalement décoller mon intérêt, d’autant que je n’ai pas une prédilection particulière pour le style pratiqué. Par conséquent, je ne doute pas un instant que les amateurs de
black suédois puissent trouver ici de quoi se réjouir car les qualités couvrent largement les faiblesses de l’album. Peut-être que le troisième sera le bon ?
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