chargement...
Remontez pour accéder au menu
114 visiteurs :: Invité  » se connecter

Thulcandra - Fallen Angel's Dominion

Chronique

Thulcandra Fallen Angel's Dominion
Du haut de ses 23 ans, le jeune Allemand Steffen Kummerer est certainement l'un des musiciens metal les plus prometteurs de sa génération. Personne ne s'est d'ailleurs trompé sur la qualité de son Cosmogenesis (Obscura), encensé de toute part (et surtout par notre vilain Yahourt) et placé comme le meilleur album de cette année 2009. Alors lorsque le bonhomme ressuscite son ancien groupe black/death Thulcandra (référence à C. S. Lewis), inutile de dire que l'on va sérieusement s'intéresser à la chose. Formé en 2003 par Steffen et son acolyte Jürgen Zintz (qui aura fait un tour chez Obscura), Thulcandra sortira une première démo (2004) afin d'introduire la composition d'un futur album. Malheureusement Jürgen tombe dans une sévère dépression et se suicidera en 2007… Le groupe est ainsi gelé au profit d'Obscura. Mais la flamme est toujours présente et Thulcandra renaît, rejoint par les jumeaux Ludwig (guitare et basse). Les Teutons se remettent à composer et partent enregistrer leur premier album Fallen Angel's Dominion au Woodshed Studios. La bande est accompagnée des membres de Dark Fortress, V. Santura pour la production et Seraph en tant que batteur de session. Le buzz de Cosmogenesis résonnant de toute part, Thulcandra signera très rapidement chez Napalm Records.

Musique inspirée principalement de Dissection (dixit la bio et la fiche promotionnelle du groupe) et un artwork du grand Necrolord dans une thématique identique : argh... Oui je sais, il m'en faut peu pour m'émoustiller. Mais c'est avec une première écoute plutôt réservée que ce Fallen Angel's Dominion atteint mes esgourdes, le « all-star-band » Trident sorti récemment ayant fait effet d'un méchant pétard mouillé. Et là dès l'introduction « In The Realm Of Thousand Deaths » on comprend que Thulcandra a fait plus que s'inspirer de Dissection. Au delà de compositions fortement imprégnées (et le mot est faible) des riffs de Jon Nödtveidt (la reprise de « The Somberlain » ne pouvait être plus explicite quant à la référence principale), ce sont aussi ses breaks, ses soli, ses passages acoustiques, le son des guitares ou encore les paroles (les noms des titres sont assez flagrants) qui ont été repris. Or lorsqu'on connaît par cœur un Storm Of The Light's Bane, les premières impressions font offices de douche froide. Quel est intérêt d'un tel clone ? Ce n'est qu'après plusieurs écoutes minutieuses et une remise du contexte, que l'on comprendra la démarche de Thulcandra.

Des resucées de Dissection dieu sait s'il y en a eu, mais possédant son efficacité et son atmosphère glaciale, aucune à ma connaissance. Steffen et Sebastian ont le mérite d'avoir réussi à pondre des titres finement composés et aux mélodies froides entêtantes à l'aura de la grande époque. Dissection n'est pas la seule inspiration, ceux connaissant par cœur notre dossier « black/death suédois » seront ravis de retrouver certains aspects d'un Unanimated, Lord Belial, Sacramentum voire d'un Vinterland. De vrais hommes de goût. Ainsi comment résister face aux hits « Fallen Angel's Dominion », « Everlasting Fire » ou « Spirit Of The Night » ? Le son très proche d'un Cosmogenesis (studio identique) ne pouvait donner un meilleur rendu au travail de Thulcandra. La puissance (« Night Eternal », titre éponyme) aidée d'un jeu sans concession et varié du batteur Seraph ainsi que l'ambiance frissonnante (« Frozen Kingdom », « Legions Of Darkness ») ne feront qu'une bouchée de notre attention. Thulcandra ne serait d'ailleurs rien sans l'émotion dégagée, essence même du style pratiqué. De fait, à l'instar de ses pères, le chant hybride puissant de Steffen arrivera sans hésitation à vous prendre les tripes (le final du titre éponyme ou de « Sprit Of The Night »). L'objectif semble parfaitement atteint.

Fallen Angel's Dominion ne manquera pas de faire débat, partagé entre un quasi-plagiat de Dissection et un black/death mélodique de haute volée. Mais quid de ce genre ? Genre en agonie depuis des années, que ce soit le retour timide d'Unanimated l'année dernière, le silence radio d'un Naglfar ou d'un Profundi, un Necrophobic en déclin ou le split récent de Lord Belial. Sans évidemment oublier les arlésiennes Dawn et Vinterland (dans le Guinness Book des faux espoirs). Il y a donc si peu à grignoter dans ce style que l'on ne peut qu'acquiescer la musique de Thulcandra. On regrettera évidemment certains passages pompés à la moelle de Dissection et un album un poil trop court mais au final la qualité demeure, le principal en somme.

Véritable hommage à Dissection, Fallen Angel's Dominion est peut-être l'album qui aurait dû suivre Storm Of The Light's Bane il y a de ça presque 15 ans, comme si l'esprit de Jon Nödtveidt planait derrière les Allemands. Même si Thulcandra colle de trop près à Dissection, quoiqu'on en dise, le style est quasi-éteint et une sortie de cette qualité ne laissera pas indifférent l'adepte du black/death suédois des années 90. Espérons juste que le groupe y ajoute plus de touches personnelles, la relève pourra peut-être être assurée. En tout cas si Thulcandra peut relancer la vague, je ne peux que donner mon appui. Retenez bien ce nom.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Thulcandra
Black/Death mélodique
2010 - Napalm Records
notes
Chroniqueur : 8.5/10
Lecteurs : (9)  7.22/10
Webzines : (20)  7.71/10

plus d'infos sur
Thulcandra
Thulcandra
Black/Death mélodique - 2003 - Allemagne
  

tracklist
01.   In The Realm Of Thousand Deaths
02.   Night Eternal
03.   Fallen Angel's Dominion
04.   Frozen Kingdom
05.   Everlasting Fire
06.   Spirit Of The Night
07.   Legions Of Darkness
08.   The Somberlain (reprise Dissection)

line up
parution
2 Juin 2010

voir aussi
Thulcandra
Thulcandra
Under A Frozen Sun

2011 - Napalm Records
  
Thulcandra
Thulcandra
A Dying Wish

2021 - Napalm Records
  
Thulcandra
Thulcandra
Ascension Lost

2015 - Napalm Records
  
Thulcandra
Thulcandra
Hail The Abyss

2023 - Napalm Records
  

Essayez aussi
Sacramentum
Sacramentum
Thy Black Destiny

1999 - Century Media Records
  
Torchbearer
Torchbearer
Death Meditations

2011 - Vic Records
  
Prophanity
Prophanity
Stronger Than Steel

1998 - Blackend Records
  
Equilibrium
Equilibrium
Turis Fratyr

2005 - Black Attakk
  
Ossilegium
Ossilegium
The Gods Below

2024 - Personal Records
  

Surprise de l'année
S.D.I.
80s Metal Band
Lire la chronique
High On Fire
Cometh the Storm
Lire la chronique
Necrodeath
Arimortis
Lire la chronique
Under Assault
Deadly Experiments
Lire la chronique
High On Fire
Death Is This Communion
Lire la chronique
La photo mystère du 2 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Destabilizer
Monopoly on Violence
Lire la chronique
Herakleion
Necroverse (EP)
Lire la chronique
Synaptic
Enter the Void
Lire la chronique
Obscura Tour 2025
Gorod + Obscura + Skeletal ...
Lire le live report
Colisevm European Tour 2025
Iceland + Light of Dark + P...
Lire le live report
Pandemic
Phantoms
Lire la chronique
High On Fire
Blessed Black Wings
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Hazzerd
The 3rd Dimension
Lire la chronique
Bomber
Cages and Windows
Lire la chronique
Violent Definition
Progressive Obsoletion
Lire la chronique
Cattle Decapitation + Revocation + Vulvodynia + Shadow of Intent
Lire le live report
Bilan 2024
Lire le bilan
Entretien avec EXOCRINE
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec CIRCLES OV HELL
Lire le podcast
Entretien avec Julien Truchan (BENIGHTED)
Lire le podcast
Donor
Triangle of the Lost (Rééd.)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
DeadlySins
Age of Revelation
Lire la chronique
Deadspeak
Plagues Of Sulfur Bound
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
Disarray
Religious Disease
Lire la chronique
Loudblast
Altering Fates And Destinies
Lire la chronique
Agressor
Symposium of Rebirth
Lire la chronique