Je la trouve fort sympathique, cette pochette de «
Krone der Schöpfung » (couronne de la création), premier LP du
one-man band allemand
MEHRWERTSTEUER. De plus, ses thématiques de prédilection, la finance notamment, m’évoquent
WESENWILLE, une formation néerlandaise que j’apprécie tout particulièrement. Je suis par conséquent dans une disposition d’esprit totalement favorable au moment de lancer l’écoute de ces neuf titres, annoncées comme du
black death metal mélodique.
Premier constat, l’homme cachée derrière le pseudonyme de
Der Vorstand se débrouille très bien tout seul et gère à la perfection le chant ainsi que les instruments. C’est puissant, précis, propre, effectivement mélodique voire enjoué (certains riffs de « Mittelstandsangst ») et le mec a su se faire plaisir en se dotant d’une production limpide signée
Kai Stahlenberg, artiste peu connu en nos contrées mais qui a fait quelques récentes petites apparitions chez
KANONENFIEBER. C’est cependant davantage grâce à son boulot d’enregistrement, de mix et de mastering qu’il doit sa renommée puisqu’il a travaillé pour une kirielle d’engeances installées (
ADORNED BROOD,
AGATHODAIMON,
BENIGHTED,
RECTAL SMEGMA, etc.). Autrement dit, le mec pèse un peu et connaît son
job sur le bout des doigts.
Dans ce contexte, pas étonnant que «
Krone der Schöpfung » sonne aussi bien, et heureusement d’ailleurs car il aurait été dommage que l’inspiration de ces quarante minutes soit souillée par un vilain écrin. Bon, il reste que je ne suis pas particulièrement féru de ce genre dont certains riffs sonnent bizarrement très
néo metal (« Arbeitsmarktkampf », « Prozent ») et qui développent une froideur toute moderne… Mais c’est bien joué ! De plus, comme les tempos sont majoritairement ouvertement blastés, l’album ne dérive jamais vers le
post, attitude méritoire qui me convient parfaitement.
Allemagne oblige, on se bouffe quand même quelques grosses rythmiques pataudes, cette attaque gratuite relevant plus du procès d’intention que d’une réalité persistante. Ce n’est en effet qu’avec la plus grande parcimonie que
Der Vorstand ralentit la mesure. Un disque distrayant donc, séduisant même sous certains aspects (de la même façon que les courbes appétissantes d’une rencontre éthylique deviennent éboulements massifs de chairs molles au réveil) mais qui, à mon goût, s’avère encore trop générique pour mériter une espérance de vie allant au-delà de quelques semaines.
Je garderai cependant un œil sur ce musicien car j’en apprécie le concept, encore atypique dans le milieu
black, sans compter que ses qualités instrumentales sont indéniables.
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