Elle n’aurait pas des petits airs d’«
Exploiting Dysfunction (
CEPHALIC CARNAGE) cette pochette d’
UPPER DECKER ? Non ? Je trouve un peu moi… Et ce n’est pas pour me déplaire hein, bien au contraire ! Mais au fait, c’est quoi exactement
UPPER DECKER ? Quatre Occitans vraisemblablement accros au
death metal sous toutes ses formes qui se pointent en ce début d’année 2023 avec un premier EP de six titres : «
Family Dinner ». Vraisemblablement, typiquement le genre de repas que l’on préfèrerait éviter, histoire de ne pas se retrouver attablé avec la cousine idiote qu’on a envie de sauter en dépit de la barrière de l’inceste (ne mentez pas, je sais que vous êtes d’accord avec moi), l’oncle égrillard qui va passer son temps à faire de peu fines allusions salaces, le beau-frère qu’on veut défenestrer et quelques enfants moches dont la paternité reste douteuse…
A l’image de cette pochette finalement plutôt cool, le quatuor développe son humour potache (« Albert Fish N’ Chips », « Chuck No Risk ») même si la musique s’avère tout de même bien plus sérieuse que ne le laissait craindre l’emballage. Sur une base principalement
brutal death, les mecs saupoudrent quelques brisures de
slam, un poil de
grind, poil que l’on s’empressera d’exhiber fièrement sous le nez du serveur médusé qui se verra dans l’obligation d’offrir à minima les boissons s’il ne veut pas risquer l’esclandre dans son minable estaminet… Bon, je ne vois pas bien où me mène cette digression, tâchons de revenir à nos malformations.
Le groupe se revendique de
DYING FETUS,
CANNIBAL CORPSE ou encore
SUFFOCATION, cela ne me semble pas déconnant même s’il y a une pointe de fun dans chaque composition qui rend, d’une, la formation particulièrement attachante, de deux, plus originale que ne le serait une simple pale copie de ces glorieuses références. Ce qu’il y a de sûr, c’est que les musiciens ont un niveau suffisant pour placer de solides plans techniques ou autres accélérations subites et que les parties slammées, n’étant pas prédominantes, n’en sont que plus jouissives.
Que dire de plus de «
Family Dinner » ? Peut-être qu’en dépit de l’auto-appellation « Pure stupid death metal », la musique composée n’est pas aussi stupide que le suggère l’artwork ou encore le choix des noms de titres. De plus, même s’il est vrai que l’on reste dans un registre
death rabâché encore et encore, l’amateur peu sourcilleux verra sa courbe de plaisir croître au fur et à mesure de l’écoute car, encore une fois, il y a dans chaque morceau une petite trouvaille, un sweep, une harmonique, un break de basse, un pig squeal, etc. qui poussera à remettre une pièce dans le jux box.
Peut-être bien la découverte de ce premier trimestre.
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