A la fin de l'univers - Le voyageur
Chronique
A la fin de l'univers Le voyageur
Si tu cherches un label en France, tu as le choix. Malgré la fermeture de certains, de nouveaux naissent fréquemment. Par contre si tu cherches un label en France pour ton groupe, ne t’amuse pas à contacter n’importe lequel au hasard. Vois un peu leur style de prédilection et confirme bien que ta musique pourrait leur plaire. C’est tout de même la base pour trouver une écurie qui pourrait avoir un intérêt pour ce que tu fais. Si ce que tu fais sonne moderne, pourquoi pas tenter LADLO. Si tu fais dans le black vilain et direct, approche Drakkar. Si tu fais un concept basé sur les cultures et traditions, contacte Antiq. Si tu fais dans le black metal spatial… vois avec Transcendance !
Ceux qui ne connaissent que BROUILLARD et VERTIGE, formations tenues par la tenante de l’écurie, ne doivent pas trop comprendre quel est le rapport entre le black metal spatial et Transcendance, mais ceux qui ont eu l’occasion de mieux farfouiller les goûts de la dame s’en sont déjà rendu compte : elle a un faible pour ce style. Aucune surprise donc en découvrant A LA FIN DE L’UNIVERS intégrer son catalogue. Le jeune groupe français sort plus ou moins de nulle part, mais il s’applique surtout à rester mystérieux. La seule évidence est qu’une personne bien talentueuse et peut-être même déjà expérimentée se cache derrière. Preuve en est que même le mix, le mastering et l’artwork sont de son fait. Et c’est très classe, très pro ! Le logo est par contre l’œuvre d’un autre artiste français reconnu : Pierre Perichaud, alias Business for Satan, qui a apporté son art visuel à des formations comme DELETERE, TRANSCENDING RITES ou DAWOHL.
Mystère donc sur la personne qui se cache derrière A LA FIN DE L’UNIVERS, mais c’est un passionné qui est lancé et que l’on va avoir du mal à arrêter. Il a commencé en 2022 avec un premier album nommé Conscience, suivi d’un EP quelques mois plus tard intitulé De la pénombre, ils naissent, et il a enchaîné pour produire le deuxième album Le voyageur, qui a donc tapé dans l’oreille de Transcendance. Il contient 4 pistes, mais 3 véritables compositions uniquement, car la dernière partie, « Scène 4 », est un morceau ambiant permettant de terminer tranquillement l’album. Le concept est évidemment lié à l’espace, et les moyens utilisés pour nous plonger au fin-fond de l’univers vont vite rappeler les maîtres suisses du genre : DARKSPACE. C’est-à-dire que nous retrouvons deux genres de passages. Ceux qui sont aussi ambiant que la conclusion, qui donnent l’impression d’être en apesanteur dans une station orbitale perdue et oubliée. Ceux qui s’emballent férocement et nous font penser à une tempête de météorites. La batterie est alors furieuse, les synthés lâchent des riffs distordus, les vocaux sont de longs cris intégrés en retrait comme des échos quasi-inaudibles. Côté ambiance, c’est réussi, et il y a même des passages qui appuient plus les mélodies et qui subliment les compositions. Ils sont malheureusement un poil trop rares, et généralement en fin de titre. On aurait aimé qu’ils apparaissent plus fréquemment car ils montrent vraiment le plus beau visage du groupe.
Au final, les amateurs de DARKSPACE et de black spatial pourront trouver leur bonheur sur ces 38 minutes. Ils pourraient juste rester un peu sur leur fin car effectivement les passages excellents restent trop courts. Ils iront alors à se ruer sur la suite, déjà disponible sur le Bandcamp du groupe, mais la déception sera au rendez-vous car ce « Intrication Cosmique » de 50 minutes revient à une musique totalement ambiant, endormissante…
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